JUDITH
- je suis tellement désolé de ne pas avoir répondu trésor.
Les bras de ma meilleure amie sont autour de mon dos, elle refuse de me lâcher.
- ça va, tout va bien maintenant. Je rassure Tina alors qu'elle vient de découvrir les marques sur mon coup.
- merde alors, il ne t'as pas loupé ce con. Elle dit.
Je lui fais un sourire à l'envers.
- ça te fait mal ? Elle dit en passant très légèrement ses doigts dessus.
- à certains endroits seulement.
Elle enlève alors sa main de ma nuque, et m'observe quelques secondes.
- heureusement que Javon était là, à croire qu'il t'espionne.
- non, il doit simplement avoir vu quelqu'un entrer dans la maison. Je lui dis en m'allongeant sur le ventre, en allumant l'ordinateur portable.
La brune fait de moi et pose sa tête sur ses mains, et cherche avec moi le meilleur film à regarder.
- donc, ces prochaines nuits tu ne veux pas être seule ?
Je secoue négativement ma tête.
- ouais... j'ai un peu peur à vrai dire. Et puis, ma mère n'est toujours pas rentrée.
- ah oui ?
J'hoche la tête.
- oui, elle fait souvent ça alors je ne m'inquiète pas vraiment... la lumière de l'écran eclaire à elle seule la pièce toute entière.
- bingo ! S'écrit Tina. Quoi de mieux que, Titanic.
J'ai un rictus.
- allons-y alors. Je clique sur le film, mais en jetant un regard sur le côté je vois ma meilleure amie se tordre le ventre.
- ça ne va pas ?
- j'ai mes règles, tu n'as pas un spasfon, et des serviettes ?
Je réfléchis un petit moment mais me rends rapidement à l'évidence.
- merde, meuf j'ai plus rien.
Je lui dis. La brune baisse son regard et se mord les lèvres de douleur, alors je me lève et enfile un pull par dessus mon short.
- où tu vas ? Elle demande.
- bouge pas Tina, je vais juste à la supérette chercher de quoi faire. Je serai vite revenue.
J'attrape un sac à dos, mon téléphone et saute par ma fenêtre qui n'est pas très loin du sol.
J'emprunte le chemin habituel et me retrouve au centre de la ville.
Le seul éclairage est le lampadaire et l'enseigne de la supérette.Je passe la porte, la cloche sonne et la porte se claque derrière moi. La petite boutique est vide et seule la caissière qui est à moitié endormi est présente.
Je m'avance dans les rayons et prend des cookies, un pot de glace mais m'arrête devant les bonbons.
Merde qu'est-ce qu'elle aime ?
Mon téléphone vibre dans ma poche, je l'attrape et regarde la notification.
Javon : j'aime bien ton pull.