JUDITH
Assise sur mon lit, depuis une heure je ne peux ne pas fixer le sweat du garçon. Son odeur y est imprégné, et ce soir j'ai bien l'impression qu'il ne me rendra pas visite.
Je me ronge les ongles, stressé à l'idée d'être aussi indécise.
Et si j'allais lui rendre ce soir...
Je suis partagé en deux parties. Soit je reste chez moi ce soir, et je dors seule sans fermer un œil de la nuit. Soit je prends mon courage, et je vais le voir.
Mais soudain, je me donne une petite claque.
Judith Dove Parker, depuis quand tu as peur de lui ?
Oui, depuis quand j'ai peur de Javon Walton ? Jamais.
Je n'ai pas peur de lui.
Alors, je prends mon téléphone et envoie un message au garçon.
: ouvre ta fenêtre.
J'envoie le message et aussitôt envoyé, je ne peux plus faire marche arrière. Je mets mon téléphone dans ma poche arrière et me lève de mon lit en attrapant son pull.
Je sors de ma maison en essayant de faire le moins de bruit possible au vu de l'heure plutôt tardive et court en traversant la route qui sépare nos deux maisons.
Je vois la fenêtre de Javon, celle-ci n'est pas ouverte.
Je vais l'egorger.
Le pull en main, j'attrape un petit cailloux et le jette sur la fenêtre. Aucun mouvement dans la pièce.
J'en prends un deuxième, et établie le même geste. Toujours aucuns effets.
Je m'impatiente et prends un grosse poignée de cailloux et m'apprête à les lancer contre sa vitre mais celle-ci s'ouvre au même moment.Le garçon passe sa tête dehors et me fait signe de me faire discrète.
Je laisse tomber les petits cailloux par terre et commence à grimper contre la gouttière qui longe le long de sa fenêtre.
J'effectue un petit saut et atterie dans la chambre de Javon. Celui-ci est habillé d'un simple short et j'ai du mal à gardé mon regard sur son visage.
La chambre est à peine eclairé par sa télé, il regardait un match de box.
- on inverse les rôles, maintenant ? Il dit, amusé.
- bah, t'allais pas venir alors...
- je ne râte pas une nuit sans te voir. Il assure en plantant ses yeux dans les miens.
Rapidement gênée, je détourne le regard.
- en fait, je venais te rendre ton pull. Je dis en posant le sweat sur son lit. Donc, bonne soirée Walton.
Je finis par dire et je lui tourne le dos, prête à enjambé à nouveau le rebord de sa fenêtre.
Mais Javon en décide autrement et attrapant mon bassin, collant mon dos à son torax.