De la haine à l'amour

Chapitre 18

PDV : Yléa

Je me réveille en sursaut sous le poids de quelque chose qui tombe violemment sur ma tête. D'abord désorientée, je reprends rapidement mes esprits et constate que ce qui m'a sorti de mon paisible sommeil, est un coussin. Je relève les yeux et surprends Hanaé et Enya à la limite d'exploser de rire.

- Je vous déteste, dis-je en me recouchant et en passant ma couverture sur mon corps tout entier.

- Mais non, tu nous adores au contraire ! Tu ne peux pas te passer de nous, s'esclaffe Enya.

Je l'entends se rapprocher de mon lit. Enya attrape la couverture et découvre mon corps. Je grogne.

- Même en étant malade je ne peux pas dormir, je me plains en me redressant.

- J'étais venue pour passer la journée avec toi, mais quand je suis arrivée ton père m'a dit que je pouvais rester mais qu'Enara et ses parents venaient manger et passer la journée ici. Il m'a donc demandé de te réveiller et de te dire de bien t'habiller, m'explique ma meilleure amie.

- Enara est sortie, je m'exclame.

- Oui, et pour s'excuser d'Amaël, Claire les invitées, dit Hanaé.

- Et je n'aurais pas pu être prévenue plus tôt, je me lève après avoir jeté un rapide coup d'œil à l'heure sur mon portable. Cela fait déjà trois heures qu'Amaël est retourné dans sa chambre. Après son départ, je suis directement retournée me coucher, mais la froideur des draps sans lui m'ont empêchée de me rendormir, alors, je n'ai fais que somnoler.

- Claire a prévu ça il y a quelques minutes seulement, m'explique ma petite sœur. Ils arrivent vers midi.

- Ce qui veut dire que nous avons... un peu moins de deux heures pour te préparer, m'annonce Enya, à la douche ! On ne perd pas de temps ! Pendant ce temps je te cherche une tenue, et il est hors de question que tu râles !

Je lève les yeux au ciel en riant légèrement.

- D'accord, mais choisis des vêtements assez couverts, s'il te plaît, je n'ai pas l'intention de tomber encore plus malade !

-Ne t'inquiète pas, j'ai déjà ma petite idée, annonce Enya les yeux pleins de malice, faisant monter mon angoisse.

Cela fait cinq jours que je suis en pyjama, il faut que je sois un peu plus présentable devant eux ! Mais...j'ai aussi envie de revoir les yeux d'Amaël quand il me trouve belle. Son regard qu'il portait sur moi quelques jours plus tôt quand je descendais les escaliers pour le retrouver lui et ses amis dans l'entrée, m'avait rendu complètement folle, je sentais ma peau brûlée à chaque endroit de mon corps où ses yeux se posaient. Je veux retrouver cette sensation. Je veux qu'il me regarde tous les jours, toute la journée avec ces mêmes étincelles dans ses yeux.

Je ressors de la salle de bain une quinzaine de minutes plus tard et retrouve Enya, seule, allongée sur mon lit.

- Parfait, tu es là ! Hanaé est partie se préparer elle aussi, m'informe-t-elle en se relevant. Je t'ai choisi ces vêtements !

Je m'approche de mon lit et observe la tenue qu'elle m'a choisie.

- Où as-tu trouvé tout ça, je m'exclame.

- Tout au fond de ton placard, je ne comprends pas pourquoi, d'ailleurs, ils sont magnifiques et j'en suis sûre et certaine qu'ils t'iront à merveille !

Je la regarde quelque peu sceptique. Cela fait tellement d'année que je m'habille avec des pantalons et des t-shirts longs, que je ne me vois plus porter certains vêtements, comme cette très belle jupe plissée marron claire, avec laquelle ma meilleure amie à ajouter un haut noir à manches longues avec le col en V, une paire de collants légers de couleur noir et des bottines à talons noirs.