Chapitre 14

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Vocabulaire du chapitre sur la danse :

- Piqué : Changement de niveau du corps en déplacement sur la jambe d'appui sur demi pointe. S'exécute en parallèle ou ouverture, dans les directions en avant, de côté ou en arrière

- Déboulé : Mouvement de danse où le corps tourne sur lui-même en pivotant alternativement et très vite sur chaque pied en vue de parcours un trajet déterminé

- Jeté : le jeté est un saut commencé sur une jambe et fini sur l'autre (contrairement au sissonne commencé sur deux pieds et fini sur un, ou à l' assemblé commencé sur un pied et fini sur les deux). Il existe différentes formes de jetés

***

Ça y est. Le jour du déménagement est arrivé. Le jour où nous devons dire au revoir au passé et regarder l'avenir face à nous. Les déménageurs sont arrivés tôt ce matin, il est maintenant pratiquement treize heures et la maison est vide. Je ne vais pas vous mentir, ça fait vraiment bizarre. Me dire que je vais vivre avec Claire et sa famille aussi est très étrange, surtout l'idée d'habiter sous le même toi qu'Amaël. En parlant d'Amaël je ne l'ai pas revu depuis la fois où nous avons dormi là-bas...

~Flash-back 1 semaine plus tôt~

Je me réveille, engourdie, par les rayons du soleil qui passe à travers la baie vitrée au-dessus de ma tête. Malgré l'orage et le changement de lieu, je n'ai pas si mal dormi. Je commence à m'étirer, quand je sens quelque chose chose m'empêcher de bouger. Je baisse les yeux et vois un bras enroulé autour de ma taille. J'essaie de me retourner du mieux que je peux et je finis par voir Amaël assoupit à côté de moi. Son souffle chaud caressant ma joue me fait frissonner. Je décide donc de me lever et de le laisser se reposer encore un peu, après toutes les émotions par lesquels il est passé c'est normal qu'il se sente fatigué, mais quand je commence à soulever son bras, Amaël s'agrippe deux fois plus fort à moi. Je sens mes joues rougir.

- Ne te lève pas maintenant, reste encore un peu... s'il te plaît..., murmure-t-il.

Il se rapproche encore un peu de moi, ses cheveux frôlant le haut de bon dos me chatouillent. Je n'ai pas l'habitude d'être en contact avec autant de monde en si peu de temps, mais pour une fois, être dans les bras de quelqu'un ne me gêne pas le moins du monde. C'est plutôt... apaisant.

-Tu voulais savoir pourquoi je fais des crises d'angoisse ?

- Oui, je réponds d'une voix enrouée.

Il soupire. Avec son autre main je le sens jouer avec mes cheveux. Il se comporte vraiment bizarrement ce matin.

- Quand j'étais petit, j'étais très proche de mon père. Je jouais absolument tout le temps avec lui : au chat, avec mes jeux, il me faisait planer dans les airs... enfin bref je m'amusais vraiment avec lui. Ma mère et lui étaient fous amoureux l'un de l'autre, ils étaient toujours collés l'un à l'autre toujours à s'embrasser, à se prendre dans les bras... c'en était presque gênant, dit-il avec un faible rire, et du jour au lendemain tout à basculer. .. Vahiné n'était pas encore née, Marius devait avoir cinq ans et moi dix ans quand j'ai surpris mon père avec une autre femme. Il m'avait vu, je m'étais énervé contre lui mais comme c'était lui l'adulte, c'était à moi de le respecter, alors il m'avait sévèrement puni. Il...

Je ne dis rien. Amaël à la gorge nouée, cela s'entend. Il prend une profonde inspiration tandis que je lui caresse doucement le bras pour l'encourager à continuer.

- Il m'a frappé plusieurs fois d'affiler et m'a menacé de me casser le bras si je le disais à ma mère.

Je me raidis, des sueurs froides naissantes dans tout mon corps.

De la haine à l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant