Mikey x Black Oc [FR.]

00 | Prologue.

—T'es vraiment qu'un malade ! Faudrait que tu penses à sérieusement te faire ausculter un jour. Qui sait ? C'est peut-être une maladie.

Il se tient le menton quelques secondes, donnant l'impression qu'il pesait sérieusement le pour et le contre dans sa tête.

—Hhhm...Seulement si tu viens me soigner en tenue d'infirmière sexy ! Réponds t-il sérieusement après quelques minutes de silence.

Prise de court, je recrachai tout mon milkshake à la fraise par la bouche et mon nez.

...Qu'est-ce qu'il venait de dire ?

Désolée, mais je pense avoir des sérieux problèmes d'audition. Je venais pas d'entendre ce que je venais d'entendre, n'est-ce pas ?

—Et puis quoi encore !? Donc tu reconnais être malade c'est ça !?

J'avais beau élever la voix, mon expression faciale ne se faisait pas aussi dure que je le voulais. Y'avait de quoi, si le garçon que tu aimes te sortait ce genre de bêtises, ça déstabiliserait n'importe qu'elle fille !

Et déstabiliser les gens, Manjiro, c'est son passe temps !

—Bah quoi t'es ma copine, non ? C'est à toi de me soigner si je tombe malade. Et la tenue c'est juste pour le bonus.

Pour le bonus ?

Je regardais son sourire en coin et ses yeux railleurs qui confirmaient mes suspicions.

Il se foutait vraiment de moi.

Estomaquée, je ne sus quoi répondre. Je préférais nettoyer le désordre que j'avais fait à cause des conneries qu'il débitait et éviter son regard perçant qui suivait chacun de mes mouvements.

Au fait, c'est grave si j'ai pas catégoriquement non à sa proposition ?

Ah...Je pense que je commence à perdre la tête.

Cet imbécile...il ne pouvait pas m'aider au lieu de me fixer ? À cause de lui j'avais avalé de travers, ce qui avait salit non seulement la table mais mes vêtements en prime. J'essayais d'essuyer avec les serviettes du restaurant mais c'était compliqué.

—Si je suis malade...débuta sa voix d'un ton si bas qu'elle me fit cesser tous mes mouvements. Promets-moi d'être là.

Je remontais mes yeux pour observer le visage de Manjiro. Ses traits remplis de malice et la lueur rieuse de ses yeux avaient disparu. Il avait beau être là devant moi, j'avais l'impression que son esprit se trouvait à des milliers de km d'ici.

C'était une nouvelle facette de lui que je découvrais à l'instant. C'est vrai, que c'était la première fois que je la voyais mais intérieurement, j'espérais aussi que ce soit la dernière.

—Qu'est qui t'arrive tout d'un coup ? Demandai-je légèrement inquiète par son comportement inhabituel. Ne parle pas comme ça, tu vas attirer le malheur, dis-je en souriant pour essayer de détendre l'atmosphère.

Malgré tout, son expression resta figée. Ses yeux froids qui me dévisageait me terrifiait, son aura sombre me faisait frissonner et son manque de réaction me préoccupait plus qu'autre chose.

Je l'avais jamais vu comme ça.

Devant son manque de réponse, je lâchais les essuie-tout souillés et pris ses mains dans les miennes. Mes doigts étaient sales et collants mais néanmoins, il ne m'a pas rejeté. Il me laissa faire en me lançant un simple regard interrogateur.

Je fermais les yeux et sur le ton de l'humour, je récitai par cœur une citation que j'avais toujours rêvé d'entendre dans la vrai vie de la part de l'homme que j'aimerais  :

—Moi, Amaterasu Morita, promets à Manjiro Sano, de l'aimer dans la joie comme dans la peine, dans la richesse et dans la pauvreté, pour le meilleur et pour le pire ; je promets de t'aimer et de te chérir jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Je gardai les paupières closes, le cœur battant à mille heure. J'avais voulu dire ça pour le rassurer mais je n'étais pas capable de rester aussi sereine en me rendant compte des mots que je venais de prononcer !  Après tout c'était sur le ton de la blague...Pourquoi je stressais comme ça au juste ?

C'était peut-être ringard, non ? Il trouve ça ringard lui ?

J'aurais pas pu simplement répondre « oui » comme tout le monde ?

Ah...pourquoi fallait t-il toujours que je complique tout ?

Après quelques minutes de silence, je n'ai osé rouvrir les yeux que lorsque le son de son rire à traversé mes oreilles. J'étais franchement vexée. Il se marrait là en se tenant le bide alors que moi j'y avais mis tout ma sincérité dans ce serment ! Manjiro ne semblait pas vouloir se calmer et pour couronner le tout, je vis des larmes perler au coin de ses yeux.

Je me levais en colère et pris la décision de laisser en plan une bonne fois pour toute.

Il se moquait encore de moi !

—Bon salut ! Moi qui pensait te réconforter, au final tu jouais la comédie ! Bougonnai-je en me levant de table. Si c'est comme ça , je me casse.

Mais alors que je commençais à récupérer mes affaires, sa main attrapa mon poignet d'un geste ferme. Je sentis des picotements agréable au contact de sa peau contre la mienne mais ne laissait rien paraître. Ça lui ferait bien trop plaisir et je perdrais de le peu de contenance qu'il me reste.

—Te vexe pas. En vérité, je me moquais pas.

Je lui tournais le dos, me demandant sincèrement si c'est c'est tout ce qu'il m'offrait en guise d'excuse.

—Je me vexe pas. j'ai juste des choses à faire, mentis-je agacée. On se voit plus tard.

—J'accepte.

Je me retourne, incertaine de savoir où il voulait en venir.

—Tu acceptes quoi ?

Il ne me répond pas et se contente de m'offrir un sourire dont je ne comprends pas le sens, mais ça ne me suffisait pas !

Qu'est-ce qu'il voulait dire exactement ?

—Tu as intérêt à tenir ta promesse car si tu ne la respectes pas, les dieux te puniront, Amaterasu. C'était bien un serment de mariage, non ? C'est sacré ces choses-là.

Je déglutis péniblement en voyant son regard sournois.

Bon sang, je me sentais prise au piège.

Je suis complètement à sa merci et il le savait. Ce serment, c'est qu'un prétexte. Il n'a pas besoin de ça pour savoir qu'aussi longtemps que mon âme vibra pour lui, il tenait mon cœur entre ses mains.

Je savais que j'étais folle amoureuse de Manjiro, le souci dans tout ça ? C'est que le concerné en était pleinement conscient.

Et il adorait se jouer de moi.