—Aïe, aïe, aïe ! grognai-je en tenant mon front qui s'était cogné contre le dos de mon kidnappeur. Tu pourrais prévenir quand tu t'arrêtes comme ça ?Ça faisait au moins trois bonnes minutes qu'on marchait dans le noir. Il avait réquisitionné mon portable un peu plus tôt pour allumer la lampe torche afin de nous éclairer, mais la lumière restait trop faible. Depuis que nous étions entrés dans cet endroit effrayant, j'avais déjà heurté mon petit orteil à trois reprises, et je n'ai même pas envie de mentionner combien de fois je me suis cognée contre la colonne vertébrale du blondinet.
En plus, il faisait chaud ici ! Sous mon sweat-shirt, je sentais mes pores dégouliner.
Qu'est-ce que je n'aime pas transpirer...
— Je t'avais dit de te tenir à moi. Mais comme tu préfères te casser la gueule en continu... Si t'aimes ça, c'est ton choix. Essaye juste de ne pas tomber sur la tête, comme tu le vois, y'a pas de médecin dans les environs.
Son conseil aurait pu paraître bienveillant si on ne sentait l'ironie dans sa voix.
Comme si je pouvais aimer le fait de me casser la gueule !
Je ne suis pas sadomaso non plus !
Pour lui rabattre son caquet, je m'approchai de lui et agrippai si brusquement son t-shirt que je l'avais sûrement étiré. Il sursauta légèrement mais ne fit aucun commentaire. Il pensait que je ne le ferais pas ? Eh bien, si je l'ai fait.
Satisfait, blondie ?
—J'ai jamais demandé à être là, moi, murmurai-je pour meubler le silence. Et encore moins avec un psychopathe dans ton genre, ajoutai-je dans l'espoir de le piquer dans son ego.
— T'avais un téléphone sur toi, non ? Si tu te sentais si en danger que ça, pourquoi t'as pas appelé quelqu'un avant de te retrouver coincée ici ?
— Parce que je n'ai personne à appeler en cas de danger tout simplement, confessai-je le cœur sombre.
Cette vérité faisait toujours mal à admettre, mais je ne pouvais pas la nier.
— Et ta famille, alors ?
Je grimaçai à l'entente de sa question.
Ma famille ? Dès qu'ils verront mon nom afficher sur leur écran, ils en profiteront pour se mettre en mode avion. S'ils ne savent pas que j'ai des problèmes, au moins, ils n'auront pas à se sentir coupables.
Bienvenue chez les Morita.
—Non plus, répondis-je avec un ton léger pour essayer d'avoir un air détaché.
Il devait sûrement avoir pitié de moi, n'est-ce pas ?
N'avoir aucun contact capable de te soutenir dans les situations difficiles, ça devait faire pitié oui.
Heureusement qu'on était dans le noir. Autrement, je ne pense pas que j'aurais été capable de cacher les larmes qui me piquaient les yeux. Je les refrénais du mieux possible mais je sentais que j'allais craquer d'un instant à l'autre.
Fallait qu'on change de sujet et vite.
— Ce n'est pas grave, si ni ta famille ni tes amis ne peuvent t'aider. Sache que maintenant, tu as quelqu'un d'autre que tu peux appeler en cas de difficulté.
Je reniflai, avant de demander curieuse :
—Ah bon, qui ça ?
—Ça, tu le sauras bien assez tôt.
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Mikey x Black Oc [FR.]
Fiksi PenggemarMikey x Black Oc [FR.] Amaterasu Morita, méprisée par sa famille en raison de ses origines, effacée à l'école à cause de sa timidité, développe un profond sentiment d'infériorité. Seul Akemi, sa meilleure amie lui permet de garder tête hors de l'eau...