Cassie
Allongés face à face dans mon lit, on se regarde en silence. Ma respiration s'est calmée mais mon coeur bat encore tres vite dans ma poitrine. Le drap est frais contre ma peau encore chaude. On a fait l'amour, vraiment, on se témoignait combien le corps de l'autre nous avait manqué. Et son corps d'apollon m'avait beaucoup manqué ! Du coin de l'œil, je devine son tatouage sur son flanc. Je crois que je n'ai rien vu de plus beau comme preuve d'attachement. Même séparés, il me gardait près de lui, sur lui, en lui. J'étais à des années lumière de penser qu'il en serait là aujourd'hui, au même point que moi. A se languir en silence du retour de l'être aimé. Nos yeux pétillent l'un pour l'autre, je pourrais rester là indéfiniment.
- Ca va mon ange ?
Si ça va?! Je ne sens presque plus mon corps mais je ne vais pas m'en plaindre, je suis dopée à l'ocytocine là.
Je hoche simplement la tête en souriant.- Et toi?
- on peut le dire oui...
On est dans notre cocon, notre bulle.
- Tu m'autorises à dire à l'abruti qui a dit que tu étais coincée qu'en vrai tu es une déesse au pieu?
Je lache un rire.
- Ok mais Que si je peux voir sa tête à ce moment là.
Au delà de nos ébats charnels, c'est ça qui m'avait manqué, notre complicité.
- Tu crois qu'on aurait pu être juste amis?
Il fait mine de réfléchir.
- Je sais pas... hum non impossible, je t'avais déjà vu nue, impossible de passer la dessus pour moi.
- Tu savais que ça finirait comme ça alors? C'est pour ça que tu as emménagé ici?
- j'étais terrifié de venir ! Je savais que ça aurait été un véritable supplice de te savoir sous le même toit que moi mais séparés par des portes. Quand tu m'as dit que tu avais un rencard, j'aurais pu tout casser, particulièrement la gueule de ce mec.
- tu ne m'as rien dit...
- j'étais pas légitime pour interférer. Mais maintenant, c'est fini pour toi les rencards !
- Oh merde! Moi qui commençais à me remettre à sortir !
Il affiche une tête de surprise en haussant un sourcil.
- C'était le premier rendez-vous depuis ... depuis nous?
- hum hum, j'en avais même pas envie. J'ai dit oui parce que je t'imaginais faire un défilé de gonzesses sous mes yeux ici.
- J'aurais jamais fait ça!
- C'est bon Will, si on était pas là ce soir, un jour ou l'autre ça en aurait été d'autres a ma place. Quand on a plus de glace à la vanille on choisit un autre parfum... c'est ce qu'il s'est passé pendant ces 18 mois d'ailleurs non? Je me trompe ?
Il baisse le regard gêné, au moins je sais ce qu'il en était, même si j'avais de gros doutes, un mec pareil ça ne reste pas célibataire. Un blanc se fait , il relève les yeux vers moi.
- J'en suis pas très fier tresor...
- 18 mois C'est long, je ne peux t'en vouloir d'avoir voulu refaire ta vie.
- J'ai pas essayé de refaire ma vie, j'ai essayé de t'oublier disons, d'éviter de penser.
- Tu essaies de me dire quoi la?
- tu veux vraiment parler de ca?
Je veux oui, maintenant qu'il a évoqué le fait qu'il était un véritable chien en chaleur!
- Vas y balance...
- je n'ai pas vraiment compter.
- ah ouais! Autant que ça !
- C'est pathétique...
- hum qu'est ce qui est plus pathétique: Une multitude de conquête ou 18 mois de chasteté? je ne sais pas vraiment...
- je me sens encore plus minable de savoir que toi tu es restée « sage ».
- Ben je suis redevenue la fille de l'ombre comme je te l'avais dit, donc c'est pas si surprenant. Tu sais, je ne suis pas débile, tu dois plaire à d'autre que moi, et ce qui s'est passé pendant ces 18 mois, je n'ai rien à en dire, ça ne me regarde pas.
- Donc si J'ai couché avec une vingtaine de fille tu t'en fous?!
Il affiche un sourire ironique mais moi je fonce tête baissée.
- Combien?! Ca fait plus d'une fille différente chaque mois!
- Euh pas vraiment... je ne compte que les mois d'été de la dernière année en fait.
Je cache mon visage dans mes mains en riant de stupéfaction.
- Bordel Will! C'est pas humain de faire ça! Je suis beaucoup trop sage pour toi en fait!
Je remonte le drap autour de moi et me lève précipitamment pour courir vers la porte.
- Mais ou est ce que tu vas ?!
- Changer les choses, faut égaliser les compteurs maintenant !
- Quoi??
Je me retiens de pouffer de rire devant son étonnement avec sa bouche ouverte. Il se précipite pour me rattraper par la taille provoquant mon rire que je ne pouvais plus retenir. Il me porte par dessus son épaule et me balance sur le lit et passe par dessus moi en maintenant mes mains de chaque côté de ma tête. Je vois bien qu'il se contient de rire également.
- Tu trouves ça drôle ?
- Beaucoup! Tu aurais du voir ta tête !
Je calme mes spasmes progressivement, ses yeux me caresse avec douceur.
- vraiment ça t'est égal, sérieusement ?
Je déglutis un dernier rire pour parler plus sérieusement.
- ... C'est aujourd'hui qui compte pour moi. Tu n'as pas a être gêné de parler de ça avec moi; et c'est ce que j'aime aussi entre nous, qu'on puisse parler de tout, c'était avant aujourd'hui, ça n'a pas d'importance pour moi.
Et puis, j'ai un avantage...- ah bon?
- Ouais, je sais que je suis la vanille.
Il me sourit tendrement.
- tu es surprenante, j'ai vraiment beaucoup de chance.
- chance partagée...
Il se penche pour m'embrasser tendrement avant de me chuchoter:
- et du coup... j'ai le droit à un supplément ?
- ... open bar...
Il lache un rire et reprend mes lèvres avidement. J'aime ça, j'aime lui et moi. Il a fait les Don Juan et après? Il aurait eu tort de s'en priver. Je moque réellement de avec qui il a été cet été et avec combien. J'ai confiance en lui, et si jamais je viens à douter j'aurai juste à regarder son tatouage. Il ne pourra jamais l'effacer, m'effacer, quoi qu'il s'est passé ou se passera, je suis à lui et il est à moi.
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RomanceElle ne voulait qu'une chose: réussir ses études et ça, quitte à se couper du monde, sans aucune interaction ni distraction. Il savait qu'il avait choisi une branche difficile et qu'il devrait faire des concessions. Il avait des facilités, mais ce...