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Cassie

  pour tout Mary, c'est le meilleur noël que j'ai passé de ma vie...

Mary me serre dans ses bras, il est temps de repartir sur le campus.

- Merci à toi.J'espère  te revoir bientôt.

Puis elle me chuchote à l'oreille :

- C'est rassurant pour une mère de savoir que son fils est entre de bonnes mains.

Je la remercie du regard, quelque peu gênée. Will me saisit la main pour m'attirer vers la voiture.

- Laisse la tranquille maman! Allez viens tresor j'aimerai passer en ville avant de rentrer.

J'échange un regard avec Mary, souriante, d'une mère sincèrement ravie pour son fils et prends la suite de Will.
J'attache ma ceinture alors que Will démarre.

- je peux savoir ce que tu as à faire en ville un 25 décembre? Tu veux faire le marché de noël?

- C'est une idée tresor! Non je pensais plutôt à...

Je le vois hésiter, je penche ma tête vers lui pour l'inciter à poursuivre.

- mon ange, je pense que tu devrais aller voir ta mère...

Alors celle là je ne m'y attendais pas! Il recommence !

- Will, je t'aime, mais arrête de te mêler de mes affaires de famille!

Il se gare sur le bas côté er coupe le moteur pour se tourner vers moi.

- Tu aimes ta mère, et elle t'aime aussi. Alors oui, je comprends que tu sois blessée d'avoir appris qu'elle a pensé à avorter.

- on aurait pas cette conversation si elle avait appris sa grossesse un mois plus tôt.

- certes, mais pendant 25 ans elle t'a élevée et aimée, et elle t'aime encore. Elle n'était pas prête il y a 25 ans, ça lui est tombée dessus et âpres? Elle aurait pu t'abandonner, mais elle a décidé de se battre pour toi. De ce que tu m'en as dit, elle t'a donné tout ce qu'elle pouvait te donner et elle doit mourir de chagrin que tu lui aies fermé la porte.

Je soupire, les larmes me montent aux yeux. Il a raison, je me sens affreusement ingrate.

- Je te déteste Will Sanderson...

Il lache un rire en me prenant la main.

- Si tu veux, même si je ne te crois pas. Je ne te force en rien, mais je pense que ça vous ferait du bien à toutes les deux, je sais qu'elle te manque.

Il essuie une larme qui coule sur ma joue, avant de poursuivre avec douceur:

- tu ne pleurerais pas si je me trompais...

Je capitule, oui elle me manque, je ne peux le nier. Je baisse les yeux en hochant la tête. Will embrasse lol front et remet le contact. Je lui communique mon adresse et le reste du trajet se fait en silence. En arrivant devant les escaliers qui mènent à notre appartement au dessus d'une boutique de tatoueur, je soupire.

- nous y voila... je t'avais prévenu, j'ai pas de salle de bain attenante aa chambre.

Il glisse sa main dans la mienne en regardant par dessus mon épaule

- au moins je sais où est l'artiste qui a dessiné le chapelet qui habite mes rêves.

Je coule un regard vers lui, sa tendresse m'enveloppe. Je me sens fondre, il est si beau et si apaisant. Je pose mes lèvres sur les siennes pour un tendre baiser.

- pour me donner du courage...

- je t'attends là tresor, prends ton temps. Je ne bouge pas.

Je souris et soupire encore avant de me lever de la voiture.
Je monte doucement les marches une à une , ma gorge se serre au fur et à mesure.
Je n'ai pas mes clés avec moi, je n'avais pas prévu d'être là, je ne sais même pas si elle est là.
Je tape une première fois, pas de réponse, une deuxième fois, toujours sans réponse. Je suis presque soulagée de ne pas l'affronter. Je fais demi-tour et lorsque mon pied franchit la dernière marche, je la vois apparaître au bout de la rue, descendant du bus. Je reste immobile, je la regarde avancer vers moi alors qu'un noeud se forme dans ma gorge. Elle cherche ses clés dans son sac et finit par relever la tête et croiser mon regard. Elle s'immobilise à son tour, surprise de me trouver devant sa porte. C'est à ce moment là, que j'ai compris à quel point je faisais fausse route, les larmes ont envahi ses yeux puis elle me sourit en m'ouvrant ses bras, avec tout l'amour qu'une mère peut avoir. Je ravale mon sanglot et court pour me blottir contre elle.

- Ma chérie...

- Je suis désolée maman, je m'en veux tellement.

Elle resserre son étreinte alors que me pleurs ne se tarissent pas.

- C'est fini, je savais que tu avais besoin de temps.

De temps oui, et d'un rugbyman plutôt insistant.
Elle s'écarte de moi pour caresser mon visage.

- C'est un joli cadeau de Noël que tu me fais là.

Je lui souris

- Il n'est pas que de moi.

Elle me regarde perplexe alors que je lui montre la voiture de Will du doigt.

- Oh je vois... Je vais devoir le remercier alors.

Je lache un rire en faisant signe à Will de sortir de la voiture.
Lorsqu'il en sort ma mère se penche vers moi.

- eh ben! Joli prise ma poupée!

Je ris à nouveau alors que mon beau ténébreux s'avance vers nous.

- C'est lui qui est venu
me chercher, longue histoire, mais j'ai eu la bonne surprise, oui.

Will finit nous rejoindre, je le sens mal à l'aise. Presque autant que moi débarquant dans son château au style californien. Je glisse ma main dans la sienne qu'il resserre immédiatement.

- Maman je te présente Will, on s'est connu au campus.

- enchanté jeune homme, il paraît que je dois vous remercier de retrouver ma fille, je n'ai pas grand chose, mais j'ai toujours de quoi faire une boisson chaude en ce temps de noël.

- Avec plaisir, je vous suis.

Ma mère se détache de nous, Will embrasse mon front comme il a l'habitude de le faire pour me témoigner son soutien.
Je chuchote contre lui.

- Merci...

- ton sourire vaut tous les remerciements du monde pour moi tresor.

Je l'embrasse tendrement avant de le guider vers la porte de l'appartement. Je lui tiens la main comme si ma vie en dépendait, sentant au fond de moi qu'avec lui, je ne me sentirai plus jamais seule.