Robert

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Après toutes ses émotions, un peu de repos n'était pas de refus. Surtout que j'étais enfin tranquille sans Babylone et sa connerie.

-Bon.... Ils sont partis.
-Tu crois qu'on va s'en sortir ?
-J'en sais rien. Mais hors de question de revivre un truc comme tout à l'heure, je veux dormir.
-Mmmh. Pareil.

Deva, sûrement ennuyée de ma compagnie commençait à faire des ronds comme un animal en cage. Je soupirais, apparemment, je devais faire quelque chose, ses mouvements répétitifs commençaient à me taper sur les nerfs.
-Pourquoi t'y est restée, dans les flammes ?
Deva s'arrêta, elle se figea un long moment avant de lâcher:
-Tu crois que les autres vont bien ? Tu crois que Tess....
-Ça m'étonnerai, avec la veine qu'elle a.... Réponds à ma question.
-J'ai juste vu ma famille, rien d'important.
-Personnellement, il y avais tout le monde, qui me hurlait de me tuer, c'était pas super sympa.
-Ah..... on a tous vécu ça d'une façon différente, j'ai l'impression.
-Mmmh.
Après ce petit moment de discussion, elle recommença à tourner, sûrement parce qu'elle n'avait plus rien à dire.
-Tu sais, je crois que j'ai vécu le pire moment de ma vie.
-...
J'étais assez étonné qu'elle finisse par se dérider.
-Pour moi, je pense pas, je dirais que....
Elle s'effondra, me coupant la parole, et éclata en sanglots.
Je crois que c'était la deuxième fois que je la voyait pleurer.
Il eu un long silence, rythmé par les pleurs de Deva, je ne savais absolument pas quoi faire.
Avec difficulté, je me levais, et m'approchait d'elle.
Puis doucement, lui fit quelques caresses, juste sur les cheveux. Enfin, ce qu'il restait de cheveux.
-Tu crois qu'on est déjà le matin ? Nos parents doivent flipper grave.... Je les imaginent bien en train d'appeler la police, en ce moment.... On va s'en sortir...
Mes parole n'avaient rien de réconfortant, mais Deva sourit quand même en lâchant entre deux larmes :
-Ceux de Babylone doivent être heureux de ne plus la voir pendant une soirée....héhé....
-Oh, sûrement pas.
-Pourquoi ça ?
-Elle n'en a pas, elle est adoptée.

Nous nous regardions dans le blanc des yeux avant d'éclater de rire.
Être méchant avec Babylone est toujours un soulagement.

Soudain, sans prévenir, Deva me sauta dans les bras, je suis sûr qu'elle m'a au moins cassé trois côte.
-Merci, Robert.
Tu devais littéralement ressembler à une tomate trop mûre.
BAPTISTE, TOI AUSSI, TU ME TRAHI POUR LE MARQUEUR ???
Et déjà, je n'était pas rouge du tout. Juste un peu..... content ?
Même quand c'est toi qui le dis, c'est pas crédible.

Après s'être retiré l'un de l'autre, nous rendant compte de notre drôle de relation soudaine, nous regardions les murs, le plafond, évitant de se croiser du regard.
-Bon.
-Euh.... Oui ?
-Écoute...
Je m'attendais à une discussion importante, sur.... Une histoire d'amour, vous voyez ? Ou bien un truc romantique, je sais pas moi.... Mais....
-Hors de question de rester une seule seconde de plus ici. Je pars à l'aventure.
Pff.... Pas moyen d'être tranquille une seule minute avec la fi/lle que/j' ai/me Deva.
MEC, TU SAIS PAS GOMMER, ON A TOUS VU.
NON, C'EST JUSTE UN GRIBOUILLIS...RIEN DE PLUS !!!

Après maintes et maintes tentatives, nous ne passions absolument pas dans le conduit d'aération. La seule sortie etwit celle du haut. Très haute. Trop haute. Même si nous nous faisions la courte échelle, je n'arriverai même pas à la moitié du trajet.

-Donne ton pull.
-Hors de question. Débrouille toi avec ton t-shirt.
Le plan de Deva était de déchirer mon super sweat en lambeaux, afin de construire un semblant de corde.
Je venais de lui proposer de le faire avec le sien, mais il eu un nouveau moment gênant, car il se trouve qu'elle n'avais rien en dessous, et que je le savais très bien. Je n'avais juste pas réfléchis.
C'était vraiment obligé de raconter ça ?
Mais..... TU M'AS DIS DE TOUT METTRE !!!!
Oui mais bon.... Votre histoire d'amour bidon.... On s'en fiche... un peu beaucoup.
MAIS BAPTISTE, T'ES PAS COOL !!!
C'est le matin....c'est donc logique, j'ai pas assez dormi, tu me connais
PAR CONTRE, C'EST MON CHAPITRE, ALORS LAISSEZ MOI ÉCRIRE MOM TÉMOIGNAGE, BANDE DE VOLEURS

Finalement je tendais ce qu'il me restait de pull à Deva, qui s'attardait à la tâche de déchirer le tissu. Je l'aidai, et nous travaillions à la chaîne, lentement, mais au moins, c'était efficace.
-Deva.... T'a vu quoi, dans les flammes ?
Je me demandait si je ne forçais pas un peu, mais j'avais besoin de savoir. Elle était mon amie, l'aider était une obligation, et elle n'était pas bien.
Cette fois-ci, au lieu de pleurer, elle s'énerva, d'un coup, me hurlant dessus.
-FERME LA, OK ??? JE TE PARLE SI J'EN AI ENVIE ?!!!
Deva a beau être comme ça dans nos récit, dans la vraie vie, c'est une toute autre histoire. Elle n'est pas aussi expressive, ne crie jamais, sourit souvent, et est étonnement GENTILLE avec son entourage. Enfin, ça, c'est juste sa couverture. C'est ça. Deva est comme une espionne. Elle joue un rôle la plus part du temps, ou fait semblant de paraître normale....
Pour cacher un terrible secret.
Son vrai caractère, son obsession.

Je la trouve mieux quand elle s'affirme, je dois dire.
Oula, déclaration d'amour, ouuuuuu ????
BABYLONE, TU TOUCHE ENCORE MA PAGE, JE TIGNORE POUR LE RESTANT DE MES JOURS !!!
Ça, c'est pas de refus.
ÇA VEUT DIRE PLUS DE REPAS PAYÉ ET NON REMBOURSÉ CAR MADAME D'AVAIT PAS D'ARGENT !!!
Ok, j'ai rien dis.... J'efface, j'efface....

Elle s'est énervée, s'est levée (encore) et est partie un peu plus loin, me laissant seul dans la boue avec mon pull....décédé.

J'hésitais à aller la chercher, et puis finalement, je me disait que l'a laisser seule un moment, ce serait une bonne solution.
Ensuite, je voyais l'obscurité de l'endroit, les bruits suspects, et surtout ma vulnérabilité au danger, et je lui courait après à toute vitesse.
Arrivé à son niveau, essoufflé, les poumons et trois quarts du corps horriblement douloureux, je lui attrapais l'épaule, et lâchait entre deux souffle:
-Me laisse.... Pas..... ici.... C'est.... Comme ça que..... Flora... est.... Morte.... Espèce de rat....
Elle ne répondit rien.
-Dé....so....lé....
-...
-Je... suis.... Pardonné....?
-C'est bon. Se disputer maintenant, ça sert à rien. On aura tout le temps chez nous.
J'étais sur le point de rétorquer que pour ça, il faudrait qu'on RENTRE chez nous, mais vu l'angoisse de l'autre, mieux valait éviter si je tenais à la vie.

-Tu sais, Robert, je m'inquiète pour Tess. Et Baptiste. Et tout les autres.
-Moi aussi....
-Tu crois qu'il vont bien ?
-Je sais pas si tu t'en rend compte, mais tu te répète vachement !!!
-RÉPÈTE ÇA ???!!!!
-C'est plutôt à moi de te dire c....
Elle me mît une beigne qui me plaqua au sol, mais je l'emportais dans ma chute.
Nous nous retrouvions emmêlés, et rouges comme deux radis cuits.
-Euh....
-JE.... PARDON !!
je me retirais rapidement, en tordant la jambe de l'autre sans faire exprès.
-EH, ARRÊTE ÇA !
-TOI MÊME !!!
Un nouvelle châtaigne régla les problèmes des nœud, et je me retrouvais à nouveau à l'autre bout du tunnel.
Aaaaah....
La nuit promettait d'être longue....
Surtout AVEC UNE ÉNERGUMÈNE PAREILLE !!!
Une énergumène dont tu es amoureux....
MAIEUH, BAPTISTE !!!

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