La médiathèque

Tess

Cette voix, une voix féminine, d'à peu près notre âge, se trouvait être celle du fantôme de Gwen Mitchell, la fille disparue du directeur, comme dis dans ses récits.
Vous n'allez sûrement pas me croire, pas vrai ? Vous êtes de simples flics, après tout. Pensez ce que vous voulez, Gwen Mitchell....
Semblait être déterminée à nous faire souffrir ce qu'elle avait vécu.... fois mille. Une vraie peste.
Elle n'a fait empirer notre situation, même depuis l'au delà.

J'ai suivi la voix qui nous avait ouvert la porte. Du moins, c'est ce que je croyait.
La porte restait complètement fermée, le cadenas toujours verrouillé. Mais le fantôme lumineux passait au travers des barreaux.

-Bah quoi, tu ne viens pas ?
-Je.... Je peux pas...attends moi....
-Hihiihi....
-Pourquoi.... Pourquoi tu ris ?
-Bien fait !!! Je peux sortir, et toi, non !!! Quel dommage....

J'ai sûrement halluciné. J'espère avoir halluciné.
Soudain, un vide ma bousillé ce qu'il restait de mon estomac. Un mauvais pressentiment. J'ai toujours été « médium » d'après ma mère. J'ai un genre de 6eme sens, et pas mal de gens le disent. Ça ne me parait pas très flagrant mais souvent, quand il va se passer un truc, (souvent une mauvaise nouvelle) j'ai une douleur pointue au ventre. Je le sais à l'avance, si sa peut vous paraître plus cool.
En tout cas, j'ai eu cette douleur pendant environ quelques minutes, et l'autre imbécile avec moi ne réagissait pas. Il regardait le vide en disant qu'il voulait rentrer chez lui. Il servait vraiment beaucoup, ce trou de balle.

-Tess.... Ca va ?
Oui, je pète la forme, abruti.
-Ça.. ça passe. Baptiste, faut que tu te barres d'ici, ils arrivent, je le sens, on va vivre des trucs horribles, faut s'enfuir d'ic....
-Eh, là dedans !!! Sortez calmement, ou vous devenez de la pâtée pour chien.
J'avalais ma salive, on avait pas de chance. On s'était tapé le gardien taré. J'espérais au moins que c'est pas monsieur Droin, je commençais à avoir sérieusement peur de lui.
C'est d'ailleurs toujours le cas aujourd'hui.
Par chance, ce n'était que le consierge. C'est sûrement l'homme le plus frêle, alors ses coups seraient peut être moins forts.
Manifestement, ce n'était pas le cas.

-Tess.... Ils arrivent...
On nous fit sortir de la cage en nous attachant avec de nouvelles ceintures, et nous nous retrouvâmes dans la salle des vieux, l'endroit qu'il faut fuir.
Une odeur de clope flottait dans l'air, il y avais des insultes gravées partout et les livres était arrachés, abîmés, c'était la cata. Deva aurait pété un plomb, heureusement que je n'était pas avec elle.
Autour de nous, des prof que je connaissait s'entassaient en rond en murmurant. Il n'y avais rien dans la salle, les bibliothèques avait été poussée, donnant un grand espace.
Un trône se tenait devant nous, de dos. On ne voyait pas qui était assis dessus, mais ça n'annonçait rien de bon.
Une voix dans la foule a parlé.
-La partie va commencer !!!
La personne sur le trône bougea le doigt, et le criard se mit à saigner du nez. D'abord normalement, puis abondamment.
Il s'écroula, raide mort, avec un petit cri de lapin qui s'était fait tiré dessus à la chasse.
-Silence.
Une voix double, comme si deux personne parlait en même temps. C'était assez dérangeant, je ne m'y attendais pas.
On nous a retiré le bâillon de la bouche en nous faisant signe de nous taire.
C'était M. Ray, notre prof de biologie, un psychopathe qui sentait le crapaud mort qui posa une carte.... Une carte de jeu...
Le loup garou ?
On allait réellement faire une partie de loup-garou ?
J'avais presque envie de rire, mais tout le monde autour de nous semblait très sérieux, alors j'ai évité. J'ai vraiment bien fait.
-Tess.... On doit regarder notre carte !!
En effet, Baptiste soulevait déjà la sienne.
-Ne regardes pas !!
La double voix avait un contrôle sur moi, ma tête bougeait toute seule pour éviter de savoir le rôle de baptiste. Il semblait choqué, étonné.
Ce fut mon tour.
Je décollait la carte poisseuse du sol, sous le regard pointu des autres joueurs.

Chasseur.

J'étais le chausseur. Je pouvais tuer, à condition d'être moi aussi destinée à la mort.
-A vous autre, maintenant !!
Il eut des eclat de voix dans la salle, des chuchotement, et puis la double voix repris :
-Le village s'endort. Cupidon se réveille.
On n'entendis pas un bruissement.
-bien, cupidon a choisi son couple. A présent, les amants mourront ensemble, si l'un d'entre eux fini dans une tombe. Les deux amoureux vont sentir une douleur, et seront alors lié par le sang. Ils pourront se reconnaître.... Et seront ligué contre le village, et les loups garou !!! Si on élimine le couple, on gagne. Tout comme.... Les autres personnages.

Une douleur monstrueuse me piqua l'annulaire, une douleur que je n'avais jamais eu auparavant. Je maîtrisait mon cri, si ont savait que j'étais l'une des ennemie du village, je mourrais !!! (Le couple est parfois considéré comme les lois garou, ils sont nuisible au village).
De toute façon, il fallait que je reconnaisse mon amoureux.
Baptiste avait lui aussi les yeux ouvert, il suait et tentait de cacher une crise d'angoisse. Il tenait quelque chose dans sa main, en sang.
Un doigt ?

Je regardait ma main. Mon annulaire avait disparut.
Je le retrouvais plus tard, à quelque mètres de moi.

La double voix venait de nous couper un doigt chacun.
La partie promettait d'être longue.