C'était le bordel, rien n'avais de sens. Je venais de laisser Baptiste à son sort, l'abandonnant lâchement, mais il m'étais impossible de faire quoi que ce soit. En plus, il semblait..... différent. Animal, presque.
On aurait dis qu'il essayait de parler, mais sa voix était plus grave, plus ferme.
J'en était sûre, il a eu sa puberté.Soudain, nous avons entendu des cris. Je me rendais compte que nous étions dos à une porte, et les cris venaient juste de derrière. Nous levions la tête en come me temps, et quand je la rabaissais, Baptiste avait complètement changé.
Ses pupilles étaient rouge sang, il était recouvert de poils noirs et épais, et de longue dent pointue dépassaient de sa lèvre inférieure.Je me retenais de hurler, quand Petra Vetra recommença une sorte de nouvelle crise.
Elle frappa le sol (de colère, sûrement) avec ses grosses chaussures couvertes de sang, ce qui provoqua une sorte de mini-tremblement de terre, et ce qui m'éloigna de quelque mètres de ma position initiale.J'atterrissais au millieu de la foule, et entre les pieds qui couraient dans tout les sens, j'apercevais Baptiste qui se levait en grognant, sûrement sur une personne que je ne voyais pas.
-BAPTISTE, NON !!!!
Rien, il continuait à faire cette sorte de raclement de gorge. Il se jeta sur sa proie, et le temps me paraissait au ralenti.
J'aperçu le visage criant de Babylone, ses longs cheveux blonds (ou bruns, ça dépend de ses jours de lavage) qui virevoltaient dans tout les sens.
Le sang lui coulait sur le côté de la joue, elle avait la moitié du corps boursoufflé, infecté, et bel et bien brûlé.Um grand boum termina sa chute, et la mienne en même temps. Je me fit littéralement piétiner par la salle entière, parfois presque volontairement.
Noir.
-Hey, t'as vu, la prof d'anglais, elle parle à tout le monde en anglais, personne comprend, c'est hilarant !!!
Cette fille, toute seule, habillée comme un garçon, qui tentait désespérément de se caser dans la classe, bien qu'elle ne connaisse personne.
-Aïe, je me suis fait mal !!!
-Je vais chercher la maîtresse !!
Cette fille, au cheveux brun, qui paraissait si douce, chétive, et gentille.... Mais dont un seul regard pourrait tuer n'importe qui.
-T'as un crayon ?
Ce garçon, châtain, qui s'amusait au terrain de basket avec ses affaires de criquet, à la pause.
-Hey, je suis le meilleur pote de Baptiste, Antoine.
Ce garçon brun, parsemé de grains de beauté, qui passait son temps à lire des BD aux côté de Deva.
-Tchüss !!! Euh... enfin.... Bye !
Ce minuscule garçon, qui ressemblait au cliché de l'allemand, qui arrivait en EPS plein millieu ou de la pause, sous le déferlement de colère de notre prof de gym....Mes amis.
Je me relevais avec toute la force qu'il me restait, et avançait lentement vers le bout de fourrure qui dépassait de la porte.
Malheureusement, PV semblait m'avoir vue entre deux crises de colère. Je sentis un souffle chaud sur mon visage, un souffle menaçant.
-Toi, tu restes ici.
Prise de spasmes, de tremblements, j'obéissais, avec un saignement du nez de plus en plus impressionnant. Apparement, plus elle utilisait la voix sur nous, plus nous perdions en force, voir nous nous retrouvions blessés.
Je finissais par stopper de lutter, à quoi bon, après tout. Mais je voyais toujours la scène de mon côté.
Babylone avait été projetée à l'autre bout de la salle et était coincée sous des morceaux de bois et de gravats, tandis que Maximilian avançait à quatre patte le plus rapidement possible (mais c'était lent) vers une échappatoire apparemment inexistante. Baptiste, qui doit à lui, était en sang.... À côté de moi. Une flaque de rouge se répandait autour de son crâne, salissant mes cheveux. Un cauchemar.Derrière les autres, qui n'était pas non plus en bonne position, se tenais un clown habillé de couleur extravagante avec un grand sourire au visage, des ballons éclatés et surtout... un couteau de cuisine EXTRÊMEMENT pointu.
Je voyais bien, comme vous avez pu le remarquer, malgré ma position. J'avais deux trois os cassés, sûrement, j'étais incapable de bouger et saignais du nez de plus en plus fort, mais parvenais tout de même à distinguer les étincelles que produisait l'arme du mec au ballons sur le mur déjà tout taché de sang.Babylone gémissait de douleur, coincée sous un tas de tout et n'importe quoi, et le clown s'approchait dangereusement, près à lui déchiqueter le visage.
Une présence froide et étrange s'interposa.Le clown éclata de rire.
Pendant environ 15 secondes, il n'y avais plus de bruit, juste des rires fous, de plus en plus fort, qui forçait le pauvre homme à se rouler par terre en pleurant.... De rire.
Tellement fort, tellement intense....Son corps entier éclata comme un de ses ballons, d'un coup, comme ça, projetant de la chair et du sang partout. Il ne restait plus rien de cet énergumène, et franchement, ça ne m'avais pas l'air d'une grande perte.
Bien évidemment, la responsable de cet acte.... cruel, n'était autre que la grande bibliothécaire de notre collège, qui se dressait fièrement, avec ses petites lunettes brillantes dans le noir. Elle était presque différente, comme si tuer ce truc l'a rendait triste.
La colère semblait être passée.
Enfin, c'est ce que je croyais.-J'avais dis vivants.
Elle empoigna Babylone par les cheveux, la sortant des décombres sans même la faire crier, elle était évanouie.
Quelqu'un se trouvais derrière moi, et avant que je puisse dire ouf, un bout de bois ou bien une cross de fusil, je l'ignore, s'abattît sur ma tête, et je sombrais dans la noirceur.ON ALLAIT TOUT DE MÊME PAS ENCORE SE FAIRE KIDNAPPER, J'ESPÈRE!!!
Quand je m'éveillais, je n'étais pas dans un endroit familier, mais dans un lit à l'odeur agréable de lessive.
Quelqu'un pansait mes blessures gentiment, m'arrachant un cri de surprise qui me faisait me lever d'un coup.
-LÂCHE MOI !!!
Je me calmais instantanément quand je découvrais une jeune infirmière rousse qui sanglotait.
-Oh....
Elle sortit de la pièce en courant et en murmurant qu'elle allait prévenir....je n'entendais déjà plus la suite.
Je n'eut pas le temps de m'excuser ou bien d'essayer de comprendre la situation, un cri humain parvint à mes oreilles, juste à côté de moi. Un cri de douleur, de désespoir.
Un cri que je reconnaîtrait entre mille.
Baptiste.Il était allongé, en se tenant le corps, les yeux remplis de larme. Robert était à son chevet malgré son plâtre à la jambe, en le suppliant de se calmer, en vain. De l'autre côté, Babylone grogait de douleur, un bras complètement tordu dans l'autre sens. Max était là, quelques mètres plus loin, les yeux clos, adossé sur son propre matelas, respirant de plus en plus lentement.
Ils étaient tous ici. Blessés, inconscients, peut-être, mais vivants.Vivants.
-TESS !!!!
Les bras rassurants de Deva vinrent m'enrouler. Sa tête se posa sur mon épaule, je sentais ses larmes me détremper le t-shirt. Quelques secondes plus tard, ce fut au tour de Babylone, et ses cheveux ou on trouvait de tout et n'importe quoi m'arrivèrent dessus, bloquant la respiration.
-Hé.... Doucement...
Nous pleurions toutes ensemble. Enfin réunies.
Un nouveau cri nous écartait, ce qui refit pleurer la pauvre Deva.
-Baptiste !!
Nous nous penchions tous en dessus de lui, sauf Max, qui restait dans son coin.
Je posais ma main sur son front brûlant, et il se calma d'un coup.Nous...
Nous étions sorti ?

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La médiathèque
Misterio / SuspensoTout à commencé avec de simples lettres gravées dans un livre.... Babylone, Robert, Tess, Deva et Baptiste, six meilleurs amis passant leur temps dans la médiathèque de leur collège se retrouvent confrontés à une drôle de réalité.... Des étranges le...