J'ai senti une sorte d'haleine chaude sur moi, avec une odeur que j'avais déjà sentie auparavant.
Je tentais avec difficulté de me rappeler, car après tout, une dernière pensée émouvante avant la mort, c'était d'un ennui....
-DONNE TA CARRRRRRRRRRTE....
Ah !!! Mais oui !!
L'haleine connue de Petra Vetra, accompagnatrice de supers postillons salés.
J'ai l'habitude de me maquiller, pour aller au collège, même qu'une fois, j'ai essayé sur Babylone. Elle s'est mise à hurler, à se gratter, elle était impossible.
-C'est tellement horrible.... C'est bon, t'as mon respect éternel, mais ENLÈVE MOI CETTE HORREUR !!!
De bons souvenirs aux pires moments.
Enfin bref, les crachats puants de l'autre venaient souvent arroser mon mascara tout frais, ce qui me faisait rêver d'étrangler cette bonne femme. Enfin, je finissais par ne plus m'en préoccuper, j'avais d'autre chose à faire, vous comprenez.Ce jour là, je me demande bien à quoi je pouvais ressembler. Je crois même qu'après être sortie de cet enfer, on nous avait pris en photos, histoire d'avoir des preuves, ou des trucs dans le genre.
Je prie pour que ces images soit détruites et oubliées à jamais.Le doigt, enfin, l'ongle pointu, tranchant et surtout assassin de PV sur ma gorge sembla s'arrêter, juste après que j'entendais un bruit assourdissant qui me détruisait les tympans.
Toute la salle se bouchait les oreilles, limite en hurlant de douleur.
Les acouphènes couvraient les paroles de PV, je savais qu'elle parlais, je le lisais sur ses lèvres.
Réveiller.... Feu.... Mourir....
Trois petits mots que parvenais à déchiffrer.
Super forte, vraiment.
La personne qui était sur le point de me tuer il y avais de cela quelques secondes s'écarta de nous, et je remarquais que je serrais toujours fort la main de Baptiste.
Nous nous lâchions, gênés.
-JE VOUS AVAIS DIS VIVANTS !!!! BANDE D'INCAPABLES !
Finalement, j'était plutôt douée pour lire sur les lèvres.
Elle semblait être en colère, enfin, dans une rage folle. Elle donna un coup dans son espèce de trône en peau de je ne sais quel animal, peut être de l'humain, ce qui le fracassa en mille morceau qui volèrent dans toute la pièce.
Je n'entendais toujours rien, et sentais le sang couler abondamment du pavillon de chacune de mes oreilles.-Tess.... TESS !! TU M'ENTENDS ??
Bapstiste semblait avoir réussi à se boucher les siennes. Je me demandais comment il avait fait, avant de remarquer que ses cordes étaient défaites. Mais oui !!!
Pendant la nuit de cette folle partie de loup-garou, il avait été détaché, afin de dévorer quelqu'un !!!
Il s'attaquait le plus rapidement possible à mes cordes, tentant d'être un peu silencieux, pour éviter que notre enemie ne se retourne.-MERDE, MERDE MERDE !!
Celle-ci criait si fort que le son parvenais un tout petit peu à mes tympans fragiles.
-ILS SONT ENTRÉ DANS LA FOSSE !!! MERDE !!!
La fosse ?
De quoi pouvait-elle bien parler ?J'imaginais aussitôt Deva enfermée dans un espace clo, entourée de serpents, comme dans Fort Boyard. Bah oui, fosse, c'est égal à fosse au serpent !!!
Un superbe raisonnement, sérieux.
Cela me fit que redoubler mon inquiétude. Deva avait toujours été phobique des petits endroit, bien qu'elle ne le montrait pas du tout. En fait, j'ignorais complètement cette fasse cachée d'elle, même si ce n'était pas la première chose que je découvrais sur sa.... Véritable personnalité.
Une fois, on avait fait une blague, et ça avais mal tourné.
-Deva, tu peux prendre le balai dans l'armoire ?
-Oui, c'est bon, mais t'as intérêt à l'utiliser.
-Oui oui.... Aller, vas-y....
Elle s'était aventurée presque entièrement dans la boîte en bois qui nous servait d'espèce de débarras de classe, puis Baptiste et Robert l'avait poussée et avait fermé la porte, en ricanant.
Je tentais de les arrêter, bien que je n'était pas au courant du point faible de ma meilleure amie, c'était une sorte d'instinct.
On entendais un grand bruit.
-AU.... AU SECOURS !!!
Tout le monde était choqué d'entendre Deva appeler a l'aide. Vous comprenez, d'habitude, ça marche dans l'autre sens.-ALLER ME LE CHERCHER , MAINTENANT !!
J'était étonnée que PV n'utilise pas la voix pour les ordres, mais je pense que celle normale était assez puissante et colérique pour convaincre ses pauvres « employés ». Enfin, ses pauvres esclaves, si vous voulez mon avis.
-Et bien.... Madame.... N'allez vous pas tuez ces deux impotents, pour avoir désobéit aux règles sacrées ?
C'était ongle violet qui en remettais encore une couche, avec ses affreuses rides.
En nous pointant du doigt, elle se rendait aussitôt compte que Baptiste et moi étions sur le point de nous enfuir.
-JE FAIS CE QUE JE VEUX, INSOLENTE !!!
La tête de l'autre roula quelques mètres plus loin... sans son corps.
Je ne réagissais même plus, j'en était presque soulagée.
La mort faisait partie de l'environnement, ce n'était pas le moment de s'apitoyer sur le sort de la meurtrière de ma prof de latin.Au moment même où je sentait l'étau des cordes râpeuses sur mes poignets se desserrer, Baptiste fut propulsé à l'autre bout de la salle, se prenant un morceau de mur de face, lui brisant la moitié des dents.
Il restait au sol, assommé.Mes menottes me retenaient certes moins dans mes mouvements, mais je n'en étais pas pourtant totalement libre. Sans Baptiste, c'en était fini.
L'auteur du parachutage n'était autre que la vieille avec ses cheveux courts et ses yeux brillants d'une lueur meurtrière.
-Dis aurevoir à ton amis.... Tu ne le reverras..... plus..... jamais.
La double voix avait recommencé, agissant sur moi avec une facilité déconcertante. J'étais réellement sur le point de dire aurevoir à l'autre imbécile qui s'était pris trois murs de suite.
-MADAME !!! LES ENFANTS ONT RÉUSSI !!!
Si elle n'avait pas été là, je serait morte, à l'heure qu'il est.
Elle lâchait son emprise, et se tournais vers Mme. Gehrig, qui venait d'arriver, toute essoufflée.
-Qu....quoi ???
Je remarquais que quand elle parlais normalement, elle ne contrôlais rien. La double-voix, c'était juste pour entrer dans nos esprits.
-Ils.... Ils sont introuvables, le traceur a été malheureusement détruit avec le.... Le Feu.
-Pardon.... TU OSES TE MOQUER DE MOI ?!
Et c'est ainsi que ma professeure d'allemand perdis la vie.Beaucoup de morts, en une seule soirée, pas vrai ?
J'avais l'impression que nous étions ici depuis 2 jour. Mais seulement 1h15 s'était écoulé.
J'en prenais conscience seulement plus tard.C'était quand même trop long.
Trop.

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La médiathèque
Mystère / ThrillerTout à commencé avec de simples lettres gravées dans un livre.... Babylone, Robert, Tess, Deva et Baptiste, six meilleurs amis passant leur temps dans la médiathèque de leur collège se retrouvent confrontés à une drôle de réalité.... Des étranges le...