Paris, NY and love

House of dreams

La solitude lui était douce car elle été choisie, appelée et savourée avec une joie intense. Dans la solitude se forme les projets et les secrets les plus cachés. La solitude renferme aussi dans son sein, tous les désirs et les espoirs qui articulent nos milliers de pensées.

Mais la solitude est aussi et surtout un havre de paixa house of dreams, this my palace... so take your shoes off and stay ... (La maison des rêves, mon palace ... alors enlèves tes chaussures et restes).

Les paroles de Noami Pilgrime résonnaient dans les oreilles de Léna alors qu'elle venait d'achever un footing.

Transpirante de sueur, elle décida de prendre une douche pour détendre ses muscles froissés par la fatigue et l'angoisse.

Les senteurs fruités et velours de son gel douche au musc et à la violette lui donnèrent un peu plus de courage pour affronter cette journée.

Le visage de Luc apparut pourtant dans son esprit rompant le calme et la détente qu'elle avait tant recherché.

Les sillons de larmes coulaient abondamment sur son visage comme l'eau chaude sur son dos. Léna étouffa quelques cris, en portant une main tremblante à sa bouche elle tenta de les arrêter en vain.

Tout à coup, la porte de la salle de bain s'ouvrit. Léna ne s'aperçut de rien et continua à pleurer.

C'est alors que le corps nu de Pierre se colla contre elle. Il l'entourait de ses bras solides, des bras qu'elle connaissait par cœur, dont les mains descendaient maintenant entre ses cuisses.

Léna ne ressentait rien, seulement le plaisir l'a saisir et commencer à l'envahir. Elle laissa les doigts de Pierre faire d'elle une petite chose tremblante de plaisir.

Le carrelage froid contre lequel elle se tenait maintenant, participait à rappeler le lien glacial qui les unissait, mais elle concédait à Pierre un certain talent quand il se taisait et s'occupait d'elle.

A la place des larmes, Léna étouffa un autre style de gémissement. Elle sentait contre elle le plaisir que pouvait prendre Pierre à l'ouvrage.

Elle décida de fermer les yeux et d'apprécier encore ces vagues montantes et descendantes en elle jusqu'à la sensation d'explosion qui était tout aussi présente dans son entrejambe, que dans son esprit.

Comme si une capsule se brisait dans son cerveau, Léna ressentit la libération d'un flot de plaisir, des connexions neuronales aux milles et unes couleurs chassant la peur et toutes pensées malheureuses.

Cette explosion de plaisir lui fit contracter toutes les parties de son corps jusqu'au moment où elle se laissa tomber pantelante dans les bras de Pierre, qui la déposa ensuite toute sèche dans leur lit.

- Reposes toi mon amour. Tu es si belle lorsque tu es vulnérable, si seulement tu pouvais me laisser t'aimer et m'ouvrir ton cœur. Tout est de ma faute je le sais, mais je ne peux pas me contenter d'être un couple parfait en surface, j'ai besoin de plus...
Ouvres toi à moi et peut être que je pourrais t'aimer et tu pourras répondre à mes besoins sans en avoir le besoin de le réclamer à d'autres. Continues à dormir et reviens-moi entière et dynamique comme tu l'as toujours été.

Léna avait tout entendu, elle avait décidé une nouvelle fois de fermer les yeux au sens propre comme au figuré sur cet aveux que Pierre pensait avoir fait sous la confidentialité de Morphée.

Oh non, Léna ne dormait pas, le plaisir et le repos laissèrent place à la colère, qu'elle préféra enfouir en elle. Une douleur de plus ne l'effrayait pas, ce n'est pas comme si elle était attachée à Pierre.