Chapitre 11

24 9 6
                                    

Myriato m'emmena dans un laboratoire aux murs grisâtre, et referma la porte à clé. De drôles de machines, que je n'avais jamais vues auparavant, bordaient les murs.

L'air ici semblait vieilli et humide. Visiblement, ça n'était pas souvent aéré.

Tout un tas de papiers étaient entassés sur un petit bureau bleu, situé à côté d'une immense armoire renfermant des dizaines de produits chimiques.

- Allez, installe-toi là ! annonça-t-il en pointant du doigt un petit tabouret abîmé.

Je regardai le scientifique, avec pas mal d'appréhension. Non mais franchement, il voulait vraiment que je m'asseoie sur cette chose bancale au bois abîmé ? Visiblement, oui.

Je m'approchai du siège en tremblant, et m'assis doucement de peur que ça ça cède sous mon poids. Myriato se mit à rire, pendant quelques secondes. Ça me faisait plaisir de l'entendre ainsi, car il n'avait pas beaucoup ri en me surveillant.

Je me disais que sa haine partait peut-être petit à petit. Grosse erreur. L'homme recommença à me regarder de travers. Il accrocha plusieurs appareils à mes bras, pour drainer mon énergie et l'étudier. Des câbles la lui rapportaient dans une autre pièce.

L'homme se dirigea vers une petite porte, suivant le flux de magie, et s'y engouffra rapidement, ne me laissant pas le temps de voir ce qu'il s'y passait.

J'attendis ainsi pendant longtemps. Très longtemps.

Au bout de ce qui me sembla une éternité, mais n'était en réalité que quelques heures, je commençai à vouloir bouger. Cette sorte d'aspirateur de magie qu'il avait accroché à moi s'était arrêté, et j'attendais simplement dans cette pièce ennuyeuse.

D'ailleurs, mentionnons le fait qu'il arrivait à me prendre ma force alors que je ne pouvais même pas m'en servir moi-même ! Probablement un nouveau tour agaçant de mon oncle.

J'attendis quelques instants, contrôlant les alentours. Si je tentais de fuir à un moment où je n'avais que peu de chance, Myriato risquait de m'attraper et de renforcer la sécurité. C'était assez difficile comme ça, autant ne pas empirer les choses.

Soudain, le son d'une explosion retentit. Je me raidis, et écoutai attentivement.

Au bout de quelques secondes de silence, j'entendis un drôle de bruit dans la salle à côté. Aucune parole, aucun pas, juste un étrange souffle. De la fumée grisâtre ne tarda pas à passer sous la porte, arrivant là où j'étais aussi.

Je ne mis pas beaucoup de temps à comprendre que c'était nocif, me débarrassai des câbles qui me gênaient et me levai en urgence, me ruant vers la porte. Malheureusement, quelle que soit ma pression que j'exerçais sur la clenche, je ne parvenais pas à l'ouvrir.

Je me retournai en urgence, et scrutai les lieux, tentant de comprendre comment faire. La clé, c'était Myriato qui l'avait, j'en étais sûre. Je devais aller la chercher. L'Originel était probablement évanoui, à l'heure qu'il était. Si je parvenais à retenir mon souffle, je pourrais entrer dans la pièce. Non, c'était trop dangereux !

Je regardai partout, jusqu'à obtenir un petit tissu, que j'attrapai aussitôt. Je pris une grande respiration, et appliquai l'objet sur mon nez, retenant mon souffle. J'espérais que ma magie me permette de tenir, comme lors de mon trajet vers la prison de Miruata. Enfin, vu l'état de mes pouvoirs, il était utile d'avoir de quoi masquer mon visage au cas où. Je n'étais pas sûre de savoir utiliser ma magie.

Je me ruai vers la salle où était Myriato, et, à mon plus grand soulagement, la porte était ouverte.

J'entrai, tentant au mieux de trouver mon chemin avec le gaz qui m'aveuglait. Au bout de quelques secondes, j'aperçus une silhouette, au milieu de la pièce. Myriato. Je me dépêchai d'aller le voir, et, conformément à mes attentes, il était évanoui.

L'Equilibre UltimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant