NEVER EVER

XXXV

"J'ai mal à la tête ! Qu'est ce qui s'est passé ? Où suis-je ?"

Je me réveille avec un mal de tête atroce. J'ai l'impression d'avoir bu toute la soirée, ce qui n'était pas réellement le cas. Je n'ai même pas pris une seule goutte d'alcool. Alors pourquoi ? Je me rend bien vite compte que quelque chose cloche. Je ne suis pas chez moi mais dans un lit inconnu. Je le redresse lentement quand je sens une énorme douleur dans le bas ventre. Wait ! J'écarquille les yeux en voyant que je n'avais plus mes vêtements sur moi. Elles se sont éparpillées un peu partout.
Qu'est-ce qui s'est passé ? Je tourne lentement ma tête vers la place d'à côté, et mon cœur faillit raté un battement quand je vis les draps froissés, signe qu'une autre personne venait de quitter le lit. Qu'est ce que j'ai fait ? Je me précipite hors du lit pour vérifier espérant que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve. Néanmoins, la tâche rouge qui tâchait ce blanc immaculé ne pouvait-être que la preuve de ce qui s'est passé. Je plaquais ma main contre ma bouche paniqué, les larmes me montant aux yeux. Qu'ai-je fait ? Avec qui ? Et pourquoi ? J'essaie de me souvenir de ce qui s'est passé dans la soirée, en vain. Je ne savait quoi penser ni que faire. J'étais anéantie. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Bon sang, pourquoi ?

Tenten s'écroula sur le sol en pleurs. Elle aurait dû écouté son instinct et partir de cette fichue fête. Au lieu de ça, elle a affronté Neji et lui a exposé ses sentiments. Elle s'en voulait tellement. Neji ! La jeune fille écarquilla de nouveau ses yeux . Où était-il maintenant ? Serait-il derrière tout ça ? Non, impossible, il n'oserait pas. Alors pourquoi il ne l'a pas protégé ? À moins qu'il se soit venger car elle lui a refusé. Mais il ne l'avait tout de même pas laisser être abuser ainsi, si ? Parce qu'elle l'a encore tenu tête et que Monsieur ne le supportait point. Mais quand même ! Elle se redressa un peu pour sécher ses larmes quand une lettre posée sur la table de chevet attira son attention. Elle le saisit en tremblant et se mit à le lire. Il n'y avait pas grand mot, juste un mot.
"Désolé !"

Signé : NJ
Q

u'est-ce que cela veut dire ? La jeune fille ne sut plus que faire ni quoi penser. Son sang ne fit qu'un tour. Elle connaissait bien cette acronyme. Enfin elle l'avait vu sur plusieurs de ses notes. Alors c'était lui. Il l'a vraiment fait. Il a réellement abusé d'elle. Les larmes lui montèrent à nouveau aux yeux et elle ne fut rien pour les empêcher. Elle n'avait plus la force. Pourquoi ? Elle se contentait de faire sortir toutes les larmes de son corps. Elle lui en voulait. Beaucoup. Non, en fait elle le détestait. Elle le haïssait plus maintenant qu'elle ne l'a jamais haï avant. Qu'avait-elle pensé ? Qu'avait-elle espéré ? Elle était bête d'avoir cru qu'il n'était pas celui qu'il montrait au lycée; que ces dernières semaines, il avait changé ; qu'il avait un bon fond. Et que cela n'était qu'une façade. Mais finalement, c'est elle qui est la plus idiote de l'histoire, et il l'a bien eu. Et qu'est-ce qu'il raconte là ? Désolé ! Il s'est bien moqué d'elle. Et ses amis, sont-ils au courant ? Peut-être bien, peut-être pas. Mais elle s'en foutait. Ils l'ont tous trahi. Ils l'ont laissé faire et elle ne leur en pardonnerait jamais.

-Neji Hyuga ! Tu es un homme mort ! Murmura-t-elle les yeux remplis de haine et de désespoir, puis sa voix augmenta d'intensité, criant presque, plus jamais, tu m'entends, plus jamais, je ne te pardonnerais !

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Bon sang, qu'est-ce que j'ai fait ? J'avais déjà la réputation d'un glaçon sans cœur mais maintenant je suis plus un monstre. Quand elle m'a en quelques sortes largué ce soir-là, je sentais que j'allais exploser. Mon égo en a pris un coup. Alors j'ai voulu me venger. Je l'ai toujours répété. On ne dit jamais non à un Hyuga. Et elle venait de me donner un NON pour la cinquième fois cette année. Je n'en pouvais plus. Cette fille, elle me cherchait, elle allait me trouver. Je l'ai vu plus tard discuter avec l'autre brune-là, Matsuri, je pense et le gars que je n'aime pas du tout, Yukata. Je les rejoins alors et fis mine de m'excuser et de lui dire que je la comprenais. Elle me dévisageait perplexe car s'excuser n'est pas mon truc et voire devant ses amis. Néanmoins, elle me sourit affectueusement et j'en profita pour l'inviter à boire, en tant qu'ami. La naïve qu'elle était, avait accepté à cœur ouvert. Quelle idiote ! pensais-je. Elle ne se rendait même pas compte que j'avais drogué son breuvage. Je la regardais vider son verre d'un trait, avec un sourire mesquin. Très vite, la drogue eut effet sur elle et elle commençait à divaguer. Elle était tellement adorable.

Neji, j'ai tellement chaud, il y aura pas de ventilation par ici ?

J'entends encore la douce mélodie de sa voix, tandis que je l'entraîna à la chambre. Elle s'est aggripée à ma veste, tantôt riant, tantôt chantant. Ses joues rosies par la chaleur et ses lèvres pulpeuses entrouvertes augmentaient la pression en moi. Je la voulais. Je ne me fis pas prier lorsqu'elle s'est jetté sur moi, à peine que je l'ai poussé sur le matelas. Et notre ébat commença. Je constatais à quel point elle était maladroite, mais je mis cela au compte du fait qu'elle n'était plus vraiment consciente. Néanmoins, je ne savais pas, non, je ne pensais pas qu'elle était encore... Aaargh, je pesta contre moi-même. Elle était pucelle. Quelle fille resterait encore vierge à cet âge, bon sang ! À cette époque où tout va de travers !

Bien qu'il avait particulièrement apprécié cette nuit, beaucoup trop même, il se sentait coupable. Il l'avait littéralement violé. Ce constat le choqua. Neji, le violeur ! Il n'arrive pas à croire qu'il s'est rabaissé à ce niveau. À cause de cette fille ! Et le problème c'est qu'il avait aimé ça. Le brun ragea contre lui-même. Il ne peut s'empêcher d'imaginer sa réaction lorsqu'elle se réveillera. Ces yeux fixaient le vide avec fureur et amertume. Mais très vite, cela se remplaça par le vide. Puis il rigola. D'un rire sadique et sans émotion. Ce n'est pas de sa faute. C'est de sa faute à elle. Si elle a été plus sage et si elle ne l'avait pas cherché ; tout ne se serait pas terminé comme ça. Oui, c'est elle la fautive. Elle a joué avec le feu qu'elle s'en est brûlée. Sasuke avait raison. Il ne l'aimait pas. Plus maintenant qu'elle a fait de lui, un criminel. Elle n'était juste qu'un caprice. Et ce caprice vient de se terminer avec la culpabilité qu'il a enterré au fond de lui. Car ce n'était pas de sa faute. C'était la sienne. Heureux, qu'il ne la reverra plus. Plus jamais ! Tenten Milijane !