NEVER EVER

XXVIII

"Où suis-je?" pensa Tenten à son réveil. Elle constatait qu'elle était chez elle, dans sa chambre. Elle ne se souvenait pas comment avait-elle atterri là, elle était au lycée. Puisqu'il n'y avait pas de prof, elle s'est réfugiée à la bibliothèque pour lire. Et puis, il y avait Neji. Tout lui revint à présent. Son petit incarcération avec Neji et ce dernier l'avait assommé ? Oui, c'était ça. Comment a-t-il osé ? Non, en fait, il se permet beaucoup trop d'envahir son espace personnel. Parlant de ce dernier, elle se demandait où il pouvait bien être. La jeune fille secoua la tête. Au diable ce mec, elle n'a rien à faire ! Il était déjà 17h30. "Les cours !" paniqua-t-elle, mais puisqu'ils sont terminés en ce moment, ça ne servirait plus à rien. Elle se leva puis se dirigea vers la cuisine. Elle doit se rafraîchir et reprendre les choses en main. Les examens finaux auront lieu dans deux semaines. Elle a certes le niveau mais elle doit donner le meilleur pour obtenir une meilleure note. De l'autre côté, elle n'a toujours pas parvenu à contacter Dame Tsunade. Ses pensées furent interrompues par un agréable odeur provenant de la cuisine en question. Son ventre gargouillait. Un instant ? Elle habitait seule, elle ne se souvenait pas avoir fait le fourneau alors qui pourrait bien cuisiner à une heure pareil. Sa mère ne pouvait pas revenir sans prévenir, si ? Elle bailla mais s'arrêta net dans son élan lorsqu'elle aperçut un long chevelure brun attaché en couette basse, qui ne pouvait être que NEJI ? Elle avait parlé trop fort.
Le jeune homme se retourna et affichait un large sourire.

-Alors la Belle au bois Dormant, on est réveillée ?

-Que, Qu'est-ce que tu fais chez moi ?

-Je te prépare le dîner, ça ne se voit pas ?

-Non, si, mais pourquoi t'es là ? T'es sensé être à l'école où chez toi ou ailleurs, pas ici !

-Ah oui ? Et pourquoi pas, j'ai le droit d'être là où je veux.

Tenten leva les yeux irritée par son comportement enfantin.

-La vie privée, tu connais ? Ici, JE SUIS LA SEULE QUI A LE DROIT EN QUOI QUE CE SOIT ! dit-elle en prenant soin d'articuler chaque mot, à commencer par qui peut ou pas entrer chez moi, termina-t-elle, les bras croisés sur sa poitrine, les pieds tapant le sol.

-Oh, ça aussi j'ai remarqué, mais je ne suis pas "qui" !

Ça en est trop ! La brune s'approcha de lui dangereusement et se mit à lui tirer les oreilles, en le forçant à quitter la pièce.

-Tu n'es pas la bienvenue chez moi, alors tu sors ! hurla-t-elle

-Ay, Ay, mais lâche-moi, implora-t-il mi-amusé mi-outré.

Vu qu'elle ne voulait rien entendre, il lança son attaque.

-Si tu me chasses, Konohamaru risquerait de mourir.

Elle se stoppa net.

-Que veux-tu dire ? demanda-t-elle alors perdue.

-Je sais qu'il est gravement malade, et que seule Dame Tsunade peut le sauver. Et je sais que durant ses deux semaines, tu n'as pas encore réussi à la contacter. Tut, tut, tu fais bien une piètre "anedesu", Tenten.

-Rooh, Damare^1 ! Tu ne sais rien. Elle est toujours déborder. Obtenir un rendez-vous est presque impossible, déjà que j'étudie les jours ouvrables. ?Et puis, il y a toi, tu ne me lâche jamais d'une semelle. Tu crois que je ne fais pas de mieux ?

-Je comprends, c'est pour ça que je vais t'aider ! Mon statut me permet de la contacter à n'importe quel moment, mais je le ferai à une condition.

Tenten écarquilla les yeux.

-Non, tu ne feras pas ça ? Son grand frère a quand même été ton ami !

-Certes, mais vois-tu ce grand frère n'existe plus. Maintenant il a une grande sœur. Il dépend sur elle. Si elle ne veux pas l'aider et bien pourquoi je le ferai ?

-Yúchǔn de !^2

-Watashi wa chūgokugo o hanasemasen, gomen'nasai !^3

-Tu, tu es là personne la plus répugnante que j'ai jamais vu ! Je te déteste Hyuga, je te déteste !

Elle s'est promise de ne plus parler sa langue d'enfance depuis qu'elle a déménagé à Konoha. Mais ce fut la chose la plus pittoresque, qu'elle ne pouvait s'en empêcher. Il est vraiment un être immonde et sans cœur, et il dit l'aimer. Quel égoïste ! Mais elle savait qu'il a raison sur un point. Elle ne sera pas en mesure de le faire. Les parents le savaient mais comptaient tout de même sur la chance pour qu'elle y arrive. Au final, elle ne pouvait lui échapper. Pourquoi lui ?

-D'accord ! marmonna-t-elle enfin

-D'accord quoi ? demanda le Hyuga cachant aussi bien que de mal l'excitation dans ses yeux.

-J'accepte ta condition ! Mais j'en ai également une.

-Dis-le pour voir !

-Tu me promets d'envoyer la guérisseuse à Suna pour consulter Amaru.

-Très bien ! À vos ordres Madame ! répondit-il d'un ton enjoué, ne cachant plus ses émotions, alors voilà ma condition, TU sera mon assistante personnelle !

-Quoi ?

Elle s'attendait à ce qu'il la demande de sortir avec lui ou autres trucs loufoques mais pas à ça.

-Tu t'attendais à ce que je te demande de sortir avec moi, c'est ça ? dit-il ironiquement comme s'il avait lu ses pensées. Rassures-toi, j'avais médité là-dessus, sauf que ça sera trop ennuyant. Et tu ne voulais pas être ma petite amie, pas vrai ? Alors, j'ai décidé de faire de toi, mon assistante personnelle. Ça veut dire que tu dois toujours être là quand j'ai besoin de toi, faire ce que je te dis de faire, et me soulager quand il le faut. En gros je suis ton boss, et tu fais ce que je veux voilà. Cool, non ?

-Non, je...

-Hop, hop, hop, ma jolie, revenir sur sa parole est indigne de confiance. Je fais ma part du marché, toi, tu remplis la tienne. Simple !
Et cette semaine j'ai décidé de vivre avec toi. Pour que tu me déteste moins. Et aussi pour les révisions. Tu as un mot à dire ?

La jeune fille baissa la tête, vaincue. Neji lui sourit de satisfaction. Il a eu ce qu'il voulait. Le père de Konohamaru a appelé son père, il y a peu de temps, espérant qu'ils puissent aider Tenten. L'affaire était déjà donc résolu mais il ne voulait laisser l'occasion lui filer entre les doigts. Tant pis si elle le considérait comme égoïste ou sans cœur, il l'est déjà de toute façon, mais si elle était plus docile, ils n'en seraient pas arriver là. Le cœur de cette jeune fleur sera bientôt à lui. Et son corps aussi. Il humecta ses lèvres à ses pensées. Mais bon, pour le moment, il doit aider Konohamaru, c'est l'urgence !

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^1 : "Tais-toi !" en japonais
^2 : "Idiot !" en chinois mandarin."
^3 : "Je ne parle pas chinois, désolé !" en japonais