XII

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   Après sa chute Tenten fut tombé dans un wagon. Puis la roue a tourné. Elle est à présent en train de rouler à grande vitesse dans un labyrinthe à ne pas finir, accompagné d'une mélodie de la mort, des faibles illuminations par-ci, par-là, et parmis lesquels se trouvent des cadavres squelettiques, des bêtes sorties de nul part, des fauchers et autres monstres que l'on peut imaginer habiter une maison hantée. L'odeur la poursuit toujours. Elle ne peut le définir tellement tout cela commence à l'embrouiller. Les virages que prennent le wagon ne l'aident pas non plus. Elle a mal, elle a le vertige et n'a plus la force de réfléchir correctement. A la longue, elle n'arrive plus percevoir les décors qui l'entourent. Elle n'en peut plus. Tout ce qu'elle veut c'est qu'il arrête. Elle veut tellement crier mais elle n'y arrive pas, aucun son ne sort de sa bouche. Elle se replie juste sur elle même en essayant de rester consciente. Néanmoins, elle finit par s'assoupir et perdit connaissance.

(Neji)
La phase 2 de la torture a commencé. Mais j'ai senti que quelques choses clochent. Au début, Tenten semble s'agiter dans tous les sens. Ensuite on voit qu'elle se replie sur elle-même. Aurait-elle la vertige? Puis plus rien ne bouge. Elle a pourtant presque atteint l'arrivée. Voyant son immobilité anormal, je demande à Shikamaru d'arrêter et d'allumer la lumière. Ce que nous avons vu confirmait ma pensée. Elle s'est évanouie.
-Aiii, je crois que nous somme allés un peu fort.
-Hn
Malgré moi, j'étais tout de même inquiet.
-Je vais la chercher. Prévenez l'infirmerie.
-Tu veux vraiment y aller ?
-Et débarrassez-vous des gamins curieux.
-Bien.
Je me dépêche pour arriver à la cave. J'avoue que même habitué j'ai encore de mal à traverser cette pièce. Je l'ai aperçu. Elle est là toute pâle et inerte. Je la prends délicatement dans mes bras et dégage les cheveux rebelles cachant son visage. J'avoue que cette fille est très belle. Ses cheveux ont  poussé depuis. Et toujours fidèle à ses macarons. Je la dévisage un instant et me perd sur son joli visage. Je me penche tout doucement vers ses lèvres. Mais la réalité me rattrape trop vite. Qu'allais-je faire ? Je chasse immédiatement ses envies déplacées. Je la porte en mode princesse et je vais en direction de l'infirmerie.

(Tenten)
Je me sens engourdie. J'ouvre mes yeux lentement et je vois un plafond blanc. J'essaie de me redresser mais je sens un douleur insoutenable au niveau de l'estomac.
-Reposez-vous mademoiselle, vous êtes encore sous sédatif.
Je reste alors sur ma couche et remémore ce qui m'a mis dans cet état. La cage. Neji. Je le hais vraiment. S'il crois qu'il a gagné, il peut toujours rêver. Mais d'abord qui m'a emmené là ?
Je n'ai jamais supporter les virages et les manèges. Disant que c'est ma faiblesse.
Je préfère ne plus y réfléchir. Je me penche un peu de côté et vois l'heure.
Il est 19.30. Je me redresse d'un coup. Les cours. Maman. J'ai raté les cours. Et ma mère sera très inquiète. Puis je me rappelle soudainement que je ne vis plus avec ma mère. Tout est si SOUDAIN pour moi. Je ne m'y habituerai peut-être jamais. Ça ne fait rien même si je dors ici de toute façon puisque personne ne m'attends chez moi. Je commence à renfermer l'oeil quand une masse s'est jeté sur moi.
-Non mais ....
-Tenten, tu es vivante. J'ai tellement eu peur pour toi tu sais. Ne refais jamais ça t'entends.
La jeune fille rigola légèrement devant l'expression de son amie.
-Je l'ai fait pour toi tu sais et puis ce n'est pas une si petite chose qui me ratatinerait.
-Non, ne le refais jamais, c'est un ordre. Même pour moi. Tu t'es évanouie Tenten, tu te rends compte, t'étais inconsciente pendant 3 heures.
En y repensant, c'est vrai que ça a failli être grave. D'abord, c'est la première fois qu'elle tombe dans les pommes comme ça. Ensuite, elle a peut-être failli faire une crise gastrique, ce qui est littéralement mortelle. Et enfin, qu'est-ce que Matsuri fait encore là à une heure pareille.
La jeune fille comprenant sa question muette répondit :
-Tu ne crois tout de même pas que je vais laisser ma meilleure amie toute seule ici après m'avoir protéger ?
-Et tes parents alors ?
-Je les ai appelé pour dire que je dormirai chez toi aujourd'hui.
Tenten laissa seulement échapper un O de sa bouche. L'infirmière entra à cette instant. Elle lui prescrit des médicaments, lui intima un repos total pour 48h et les laissa enfin partir.
La brune était au bord des nerfs. Manquer la classe pendant deux jours à cause de la stupide fierté d'un certain gars aux yeux nacrés, c'est ahurissant.
-Calme-toi Tenten, tu sais bien que l'infirmière t'as demandé de ne pas stresser pour ta santé. T'inquiète, je t'apporterai les cours et je demanderai à mes parents de rester avec toi durant ses deux jours, d'accord ?
De toute façon elle n'avait pas le choix alors autant hocher la tête. Un peu de compagnie ne lui fera pas de mal.

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-Et TOI le Hyûga !!!
-Hmmm
-Pourquoi t'as fait ça ?
-Quoi?
-Tu sais bien de quoi je parle, Monsieur je-sais-tout. Et regarde-moi quand je te parle.
Neji se retourna vers son interlocutrice pour éviter une bombe qui est déjà sur le point d'exploser.
-Je ne t'avais pas dit de ne pas mêler Tenten à nouveau à tes sottises.
-C'est pas ma faute si elle se prend trop la tête avec les affaires des autres.
-Tu crois que je ne vois pas claire dans ton jeu, Hyûga ? Heureusement pour toi, elle n'a rien sinon je t'aurais tuer de mes propres mains. Parole de No Sabaku.
En effet Temari avait appris ce qui s'est passé avec Tenten. Elle était si furieuse que ne rien dire lui était tout bonnement impossible. Neji a peut-être fait en sorte qu'elle ne puisse pas être elle-même au Lycée mais là, il s'agit de son amie. Bien que leur amitié n'a pas vraiment duré à cause de "Tout ça".
Neji rit légèrement devant la réaction de son amie.
-Cela fait bien longtemps que tu ne t'es pas obstiné ainsi ma chère Temari. Je ne te remettrai pas en question là-dessus. Toutefois n'oublie pas notre code d'honneur, nous ne sommes pas à la maison ni en vacances. Evite donc tes comportements excessifs.
Elle ne fut pas surprise de la réplique du brun. Elle en avait l'habitude et elle détestait cela. Elle le fusilla seulement du regard et s'en alla en poussant des jurons.
Ça ne pourrait plus continuer comme ça, elle le sait mais elle attendra le bon moment pour agir.

NEVER EVEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant