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Carlos

Parler à Lando m'a fait du bien et c'était important j'en suis conscient. Maintenant il faut que je fasse mon deuil et ça ne va pas être simple. Il faut aussi que je trouve un moment pour parler à Alba. J'ai de la chance dans mon malheur c'est qu'une semaine sépare le Grand Prix de Baku que nous venons de terminer du Grand Prix de France, je vais donc pouvoir assister à l'enterrement et prendre un peu de temps pour moi et mes proches. Nous sommes donc mercredi et je suis sur le point de prendre ma voiture pour me rendre chez moi à Madrid puisque l'enterrement est demain. Rouler va me faire du bien je vais pouvoir penser à autre chose. J'ai eu envie d'envoyer un message à Alba pour lui proposer de l'emmener mais je me suis ravisé. Elle m'en veut sûrement de ne pas donner de nouvelles surtout dans un moment comme celui-ci où on devrait se soutenir mutuellement. Je roule donc avec seule compagnie ma playlist. Une fois devant la maison familiale je toque et c'est Alba qui vient m'ouvrir. Je n'avais pas prévenu mes parents que je viendrais puisque je pensais ça logique au vu de l'événement de demain, j'aurais peut-être dû. Elle ne m'adresse pas un mot et à peine un regard.

-Reyes, Carlos est là.
Dit-elle à travers la maison, ma mère ne tarde pas à arriver et Alba s'empresse de partir.

-Mon grand t'es là. Je suis contente de te voir.
Dit-elle en me prenant dans ses bras.

-Moi aussi maman.
Dis-je à voix plus basse en accueillant volontiers le câlin qu'elle me propose. En se redressant elle aperçoit mon regard pensif sur l'endroit où était Alba était quelques minutes auparavant.

-Écoute tu vas pas aimer la manière et ce que je vais te dire mais t'as clairement merdé Carlos. Discutez puis laisse lui du temps et je te préviens si tu continues de lui faire du mal comme ça je te fracasse la tête !
Dit ma mère très sûre d'elle. Je suis très étonné elle ne m'a jamais parlé comme ça, aussi directement, sans aucuns détours. On rentre alors dans la maison et je dis bonjour au reste de la famille avant d'aller m'installer dans ma chambre puis d'aller dîner. Dîner durant lequel elle ne m'adresse toujours aucuns mots ni regards. De retour dans ma chambre, je réfléchis pendant plusieurs minutes à quoi faire avec elle. Je me rappelle les conseils de Lando et ceux de ma mère. Ils tournent en boucle dans ma tête.

Dans un élan de courage je me décide à aller parler à Alba. Je toque donc à sa chambre avant qu'elle m'autorise à entrer.

-On peut se parler s'il te plaît ?
Elle acquiesce simplement d'un mouvement de tête et je m'assoie sur le bord de son lit.

-Je suis désolé d'avoir réagis comme ça mais...

-Non stop si t'es venu pour te trouver des excuses tu peux faire demi tour.
Je la regarde et elle relève la tête des larmes coulant sur ses joues.
-J'avais besoin de toi. Putain Carlos on aurait pu se soutenir au lieu de ça tu m'as balancé les pires horreurs.
Dit-elle en criant presque avec un ton entre le désespoir, la tristesse et la colère. C'est là que je prend conscience de l'avoir vraiment blessé.

-T'as raison j'aurais du être là pour toi, je suis désolé.

-Ce n'est pas que pour ça que je voulais que tu sois là, j'aurais aussi pu être là pour toi et puis...
Soudain elle cesse de parler alors je la pousse à continuer en la regardant avec insistance mais elle ne lâche rien et me dit de passer à autre chose. Alba a toujours été une sacrée tête de mule donc je sais que je ne peux rien faire. Je finis par lui dire bonne nuit puis je quitte sa chambre.

*****

On est jeudi et l'enterrement d'hier à été particulièrement éprouvant mais je sais que ça fait partie du processus. J'ai vraiment essayé d'être là au maximum pour Alba. Mais c'est comme si quelque chose était brisé entre eux

Alba

Ça n'a vraiment pas été une semaine facile, entre l'enterrement et l'arrivée au Castellet je crois que je vais mourrir de fatigue. Évidemment, j'ai tenté de convaincre Carlos de laisser piloter le pilote de réserve de l'écurie mais il ne veut pas. Ça étonne qui ici ? Personne, c'est vraiment une tête de mule. Je sais que son grand-père comptait énormément pour nous, surtout pour lui donc ça veut dire qu'il ne sera pas 100% focus sur la course. Même s'il m'énerve je peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour lui, à cette vitesse il n'a pas d'autres choix que d'être le plus concentré possible.

Ça fait maintenant plus de trois heures que je bosse dans mon bureau sans donner signe de vie. Je préfère être seule quand ça va pas trop ça m'évite des questions inutiles et des réponses où je risque de m'emporter. On est jeudi, jour de contenu et médias alors on s'est arrangé avec Rachel et Luis. Ils se chargent de tourner les vidéos, challenges etc... Quant à moi je me charge du montage. Je suis dans mes pensées en train de bosser sur un des montages quand quelqu'un toque à ma porte, je l'invite à entrer. Je vois alors apparaître Charles avec un café, un verre d'eau et deux parts de gâteau à la main. On dirait vraiment un enfant qui ramène un café à sa mère vu comme ça. Et oui Monsieur Leclerc n'aime pas le café parce que je cite « je m'en fous que ce soit la boisson des adultes, si je dois boire ce truc dégeu je préfère rester un enfant toute ma vie ». Bref, il s'assoie. Vas y je t'en pris fait comme chez toi, me tends mon café et me regarde de manière suspicieuse.

-Comment ça va toi ?

-Niquel et toi ? Tu le sens comment ce week-end ?
Dis-je en soutenant son regard histoire de paraître le plus crédible possible en tentant de changer de sujet.

-Waouh tu me mens droit dans les yeux carrément ! Et change pas de sujet, je te vois venir à des milliers de kilomètres.
Répond le monégasque.
-Écoute je veux pas te mettre la pression ou quoi que ce soit mais je pense que ça te ferais du bien d'en parler. Donc si tu as besoin d'en parler je suis là petite sœur, je sais que tu étais aussi très proche du grand-père de Carlos.
Il marque un temps de pose avant de reprendre.
-Et puis le deuil c'est compliqué...
Dit-il en baissant les yeux. Mon cœur se serre à cette image. C'est vrai que concernant le deuil on peut dire que Charles est devenu un expert malheureusement et rien qu'à la vue de son visage je sais que les mêmes pensées que moi le traverse. Je lui prend la main en signe de soutien avec un timide sourire en lui répondant.

-Merci Charles, vraiment mais je peux pas en parler ici puisque sinon je vais me mettre à chialer et je suis une femme qui bosse en F1 donc pas question.
Il acquiesce puis change de sujet comprenant très bien qu'il n'obtiendra rien de moi.

-Comment va Carlos ?
La question qu'il ne fallait pas me poser. Bah j'en sais rien moi champion, c'est toi qui a passé la matinée avec lui pas moi hein !

-J'en sais rien moi.
Au même moment je reçois un message de Caco. On l'appelle tous comme ça parce que toujours dans l'originalité de leur famille lui aussi s'appelle Carlos, et de trois. Oui parce que c'est le cousin et manager de Carlos, je le connais depuis toute petite et on s'est toujours très bien entendu. Étant plus vieux il a toujours été très gentil et bienveillant avec moi. Autant vous dire que je suis très contente de bosser avec lui. Je vois une photo d'une boîte de médocs pour la détente nerveuse. Mais pourquoi il m'envoie ça !

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Coucou tout le monde !

VICTOIRE DE CARLOS ET LANDO P2 J'AI FAILLIT PLEURER PLUS D'UNE FOIS MAIS JE SUIS INCROYABLEMENT CONTENTE EN PLUS À SINGAPOUR ET POUR LA PREMIÈRE VICTOIRE QUI N'EST PAS DE REDBULL. 🥹❤️‍🩹

Bref j'espère que ce chapitre vous plaira. Je vous invite à rejoindre le compte insta pour plein de petites choses en avant première les dates de posts etc: saturn27f1

Enjoy 🫶🏼

Il était temps...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant