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Alba

J'ai tout raconté à Lando, Charles et Carlos, vraiment tout notamment pour Luciano. Ça m'a libéré d'un poids que je ne pensais pas si important. Parler de mon frère était très étrange c'est un peu comme si je l'avais refais vivre le temps d'un instant. Ils ont tous pleuré surtout Lando et Carlos quand je leur ai parlé de mon syndrome, mais Charles les a vite rejoins quand j'ai parlé des vérifications pour un possible cancer. Je crois que ça lui a malheureusement rappelé son papa. Évidemment je les ai tous pris dans mes bras et puis Carlos a disparu. Je pensais qu'il partait de ma chambre pour aller prendre l'air et qu'il allais revenir mais apparemment ça n'était pas dans ses plans.

J'étais encore clouée à l'hôpital et les garçons n'ont pas voulu me lâcher comme si j'allais mourrir pile à la seconde où ils sortiraient de ma chambre.

-Vous savez les gars je vais pas mourrir parce que vous êtes pas avec moi hein !?
Dis-je en rigolant.

-Alors là je suis vexé !
Dit le britannique en mettant la main sur son cœur et se laissant tomber doucement sur moi. Une vraie drama queen lui je vous jure, toujours à en faire des caisses mais bon c'est aussi pour ça qu'on l'aime. On s'ennuierait sûrement sans lui.

-On sait jamais.
Me répondis Charles.

-Si mon corps a vraiment envie que je meurs vous inquiétez pas, il attendra pas que vous soyez sortie de ma chambre !
Dis-je toujours en rigolant. Lando se redressa immédiatement avant de me faire un gros câlin. J'ai vraiment parfois l'impression d'être sa mère et lui mon gosse de 5 ans mais je l'adore. Quant à Charles il m'a lancé un regard plus noir que l'asphalte de la piste d'Autriche pour laquelle ils doivent rejoindre leur avion dans une petite heure. J'avais réussi à les persuader de ne pas venir me revoir entre les deux Grand Prix d'Autriche et j'avais réussi. Alors je ne les verrais pas pendant une dizaine de jours, de toute façon je serais ici donc pas d'inquiétude à avoir.

*****

Je suis rentrée chez moi. Heureusement parce que je n'en pouvez plus de la nourriture d'hôpital. Je pensais que Carlos allait repasser mais non. Après ça je ne m'attendais à plus rien mais je suis comme déçue. Je sais que Lando et Charles étaient gênés du comportement de notre ami alors je n'en ai pas rajouté, ils n'y sont pour rien mes loulous. Les garçons doivent rentrer demain du deuxième Grand Prix d'Autriche. Imaginez qu'elle fut ma surprise quand ce soir c'est à dire dimanche 4 juillet, deux semaines avant le Grand Prix de Silverstone j'ai une colonie de pilotes qui a débarquée chez moi. Alors je veux bien que mon appartement soit absolument immense. Merci Ferrari ! Mais ce n'est pas une raison pour que mon chez moi devienne un hôtel. Parmi les squatteurs: évidemment Charles et Lando ça n'étonne personne; George, Alex et Max parce que ces trois là ne sont jamais très loin quand il y a Lando dans les parages; Daniel parce qu'il n'est jamais très loin de Max ni de Lando d'ailleurs; Pierre et Esteban pour former leur petit trio francophone avec notre cher Lord Perceval et Lewis parce que je cite « il faut bien un adulte pour tous vous surveiller ». Vous l'aurez compris Carlos n'avait apparemment pas l'intention de donner quelconques signes de vie. Ça faisait maintenant presque 3 semaines que je n'avais plus de son, plus d'image de lui mais soit je peux pas le forcer à m'en donner. Je crois que nous ne sommes définitivement plus rien. L'avantage c'est que je n'en souffre plus du moins c'est ce que j'en dis , maintenant je prend ce qui vient comme ça vient j'arrête de me prendre la tête pour éviter le stress, qui selon mon médecin n'est pas très recommandé.

*****

La petite colonie de vacances est partie au bout de 4 jours, quant à Lando et Charles ils sont restés chez moi. Et oui d'après eux je n'avais pas mon mot à dire car je leur avait caché des choses trop graves pour ça. D'un côté ils n'ont pas tord mais de l'autre j'ai beau essayer de leur expliquer que c'était pour les protéger ils n'en ont strictement rien à faire parce que « on est assez grands pour se protéger seuls tu n'es pas notre mère » ce à quoi parfois j'émets quelques réserves mais soit. Nous sommes à deux jours de partir pour Silverstone et j'angoisse terriblement. Je remue dans tout les sens dans mon lit mais je n'arrive pas à m'endormir. Je me lève donc et pars prendre un verre d'eau dans la cuisine. Et d'un coup un spasme musculaire me fait lâcher mon verre qui s'éclate au sol réveillant mes deux invités.

Lando

-Qu'est-ce qui se passe Alba ?
Il ne me fallut pas plus de temps pour analyser la situation. Elle avait laissé tomber son verre qui s'était éclatée au sol, nous réveillant Charles et moi.

-Je...je suis désolée de vous avoir... de vous avoir réveillée.
Dit-elle en paniquant et en ramassant les bouts de verre le plus rapidement possible.
-Aïe.

-Alba fait attention, merde tu saignes.
Elle s'était coupée la main avec un bout de verre. Je la prend dans mes bras tandis que Charles ramassait les bouts de verre. Je ne sais pas pourquoi mais elle est en larmes.

-J'en ai vraiment marre de cette maladie de merde et de tout ce que ça implique. Sans ça j'aurais jamais lâché ce putain de verre.
Dit-elle entre deux sanglots. Je m'inquiète vraiment pour elle pas seulement physiquement mais aussi psychologiquement. Avec Charles, on essaye d'être là au maximum pour elle mais j'ai l'impression que Carlos lui a laissé un gros vide. Je comprends pas ce qu'il a foutu et j'ai beau essayer de l'appeler je tombe toujours sur ça messagerie.

Nous nous étions installés tout les trois dans le canapé le temps qu'Alba se calme. Elle venait de s'endormir alors Charles et moi l'avons couchée avant de retourner nous aussi au lit.


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Coucou tout le monde !

Comme d'habitude j'espère que ce chapitre vous plaira.

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Enjoy 🫶🏼

Il était temps...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant