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Carlos

Cet après-midi est incroyable. La joie est sur tout les visages mais particulièrement sur celui de la femme que j'aime. Le plus beau sourire du monde, celui que je suis prêt à aimer jusqu'à la fin de ma vie si elle m'y autorise. Petit bémol pour un compétiteur de nature comme c'est que l'on équipe est 3e, en étant uniquement des pilotes dont un doublé champion du monde comment vous dire que j'en mène pas large. Je suis bien déterminé à inverser la tendance. Mon kart est presque plus efficace que la Ferrari de cette saison alors c'est peut-être jouable. Je suis en train de faire mon meilleur tour quand je vois un amont de kart tous arrêter sur le côté. Je ne saurais pas comment l'expliquer mais j'ai eu l'impression que l'on me compressais la poitrine et que mon cerveau, que je contrôle plus, m'oblige d'un coup à freiner. Non enfaite plutôt à piler. Je m'arrête donc à côté de tous les autres karts et sors d'un bond de mon kart. Lorsque j'aperçois la scène mon cœur s'arrête. Je peux observer le kart d'Alba littéralement encastré dans le mur de pneu et sacrément amoché. Je la cherche du regard mais en vain, je ne la vois pas et je commence réellement à m'inquiéter. Chaque personne autour de moi est en état de choc et me lance un regard compatissant à chacun de mes passages. J'ai un mauvais pressentiment. Je veux dire, je sais qu'il est arrivé quelque chose à Alba mais j'ai un mauvais pressentiment sur la gravité de cette chose tellement que mon cœur menace de sortir de la poitrine et j'en souffre presque physiquement. Je me met alors à chercher quelqu'un qui aurait plus d'informations que moi. J'aperçois le jeune Leclerc qui semble complètement affolé alors je me dirige vers lui, il semble en savoir plus que moi sur la situation actuelle.

-Arthur où est Alba ?!
Dis-je en m'approchant de lui, le suppliant du regard de me dire ce qu'il sait. Il me regarde lui aussi avant de me tourner le dos une seconde pour crier à travers les quelques personnes qui nous entourent.

-Charles viens s'il-te-plaît !
Je ne comprend pas son comportement. Je sais que nous n'avions jamais été proches mais je sais que Charles comptant énormément pour Alba, Arthur avait lui aussi pris son importance auprès de ma copine.

-C'est pas ton frère que je veux voir c'est Alba putain !
Dis-je en le poussant de rage, je ne contrôle plus rien actuellement, aucunes de mes pensées, aucuns de mes mouvements.

-Carlos calme-toi.
Charles arrive vers moi en trottinant et essaye de ma calmer mais je sens bien qu'on me cache un truc puisque les deux Leclerc me font barrage. J'arrive finalement à passer la « barrière » Leclerc et je vois Lando, assis sur le bord de piste, en larmes. À côté de lui Alba
est en train de se faire prendre en charge par les secours. Je suis incapable de réagir, de bouger ou de dire quoi que ce soit. Je vois l'ambulance partir et Charles qui arrive vers moi.

-On va à l'hôpital aller viens !
Charles, Lando, Max et moi montons dans la voiture de Charles direction l'hôpital. On arrive en même temps que l'ambulance.

Lorsque je pénètre aux urgences derrière le brancard je réalise que la situation m'échappe complètement. Je déteste cette sensation presque autant que de ne pas savoir précisément ce qui arrive à Alba. Une secrétaire m'aborde pour me demander les informations nécessaires sur Alba mais je n'y comprend rien. En plus de ne pas parler ma langue je suis incapable de lui répondre, mon cerveau me le refuse. Je vois Charles arrivé vers moi déterminé avant qu'il ne m'agrippe gentiment les épaules, m'obligeant à l'écouter et à être attentif.

-Écoute Carlos je sais que ça ne va pas du tout et que t'es complètement perdu. On est tous dans ce cas là mais il faut que tu prennes le pas dessus. Alors tu vas boire un grand verre d'eau et donner les informations nécessaires à la secrétaire pour qu'Alba puisse recevoir les meilleurs soins possibles et tu seras avec Max pour la traduction. Fait le pour elle.
Il me regarde dans les yeux en me tendant un vers d'eau que j'accepte volontiers avant de me rediriger vers le bureau accompagné de mon coéquipier de mes débuts.

Lando

Lorsque j'ai entendu le bruit dans la radio j'ai presque instantanément su. J'étais le premier à arriver sur les lieux, très vite suivis par Charles. Je crois qu'au moment où je l'ai vu inconsciente mon cerveau s'est simplement débranché jusqu'au moment où j'ai vu les secours la prendre en charge. Je me sentais de trop et j'avais peur de gêner les secouristes alors je me suis juste assis sur le bord de piste et j'ai fondu en larmes en prenant conscience de la situation. Une fois à l'hôpital Charles et moi attendions des nouvelles d'Alba dans la salle d'attente pendant que Carlos et Max étaient a l'accueil.

-Elle peut pas mourrir j'ai trop besoin d'elle.
Je lève les yeux vers Charles qui a lui aussi ses yeux humides. Depuis maintenant presque deux heures c'est-à-dire l'accident il régit tout, sans craquer. Il garde la tête froide pour nous rassurer mais là je crois qu'il se laisse le droit de réaliser la situation.
-On a trop besoin d'elle.
Dis-je alors à Charles qui me lance un faible sourire auquel je répond. Nous ne sommes que tous les 4 à l'hôpital ne voulant attirer les foules ici. Heureusement que ce sont ces 3 personnes qui m'entourent car je sais qu'ils sont tous les amis et que je peux compter sur eux.

*****

Ça fait presque 3 heures qu'on attend ici et j'ai réussi à dormir un petit peu sur l'épaule de Carlos qui en a fait de même, trop épuisé émotionnellement.
Je n'en peux plus d'attendre ici alors je sors sur le petit balcon dédié au personnel pour éviter les attroupements. Je regarde les étoiles, pensif. Pensif du fait que les médecins n'arriveront peut-être pas à la sauver et que demain elle fera partie de ces étoiles. Pensif du fait que je l'aimes plus que je n'ai jamais aimé une fille dans mon amitié. Pensif qu'elle est comme une sœur pour moi. Pensif du fait qu'elle m'ai sauvé la vie plus d'une fois, parfois en le savant pertinemment, parfois non, juste en étant elle. Alors si demain elle rejoins les étoiles je regarderai à chaque instant le ciel en sachant qu'elle veille sur moi. Je continuerai à me battre et à sourire en sachant que c'est ce qu'elle aurait voulu. Je ne lâcherai rien et travaillerai plus que jamais pour atteindre mes objectifs et faire mentir ce qui, un jour on douté de moi, comme elle m'a toujours dit de la faire. Je penserai à elle dans chacun de ces petits moments qu'elle affectionnait. Vous pourrait être sûr d'une chose c'est que je penserai toujours à la sœur d'une autre mère et que si elle part une partie de moi partira avec elle.
Je m'en veux de penser à cette éventualité mais je ne peux pas m'en empêcher. Je finis par téléphoner à ma famille pour leur raconter la situation. Évidemment ils sont très inquiets comme je pouvais m'y attendre et me quémande de leur envoyer un message lorsque je saurais l'étendu des dégâts. Après cet appel qui m'a tiré quelques larmes je rentre à l'intérieur pour retrouver mes amis qui n'avaient pas bougé d'un centimètre.

Je ne saurais dire combien d'heures après notre arrivée un médecin vient enfin nous parler. À sa vie nous nous levons tous d'un bond laissant Carlos le plus proche du médecin. Je ne sais pas ce que l'homme en blouse blanche va nous annoncer mais il a le visage si grave que je n'ose l'imaginer.

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Coucou tout le monde !

J'espère que la reprise n'a pas été trop compliqué.
Le rythme de publication a et va changer. Pour comprendre je vous invite donc à aller sur l'insta du compte: saturn27f1

J'espère que ce chapitre vous plaira 🥲

Enjoy 🫶🏼

Il était temps...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant