Chapitre 9 - Nina

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– Qu'est-ce qui se passe ? je demande à Benjamin qui commence à s'agiter.

– Ce soir, on fête ta dernière journée en tant qu'apprentie. Demain, tu seras officiellement résidente.

– Vraiment ?

– Oui. C'était une idée de Mickaël.

– Génial ! Vous êtes géniaux !

Je sautille sur place avant de me mettre à danser sur place. J'ai l'air d'une folle, mais je m'en fiche, et ils ont l'habitude de me voir ainsi. Je suis heureuse de rester avec mes amis, ma famille, et cette petite attention me va droit au cœur.

D'habitude, Mickaël se joint à moi pour danser et faire les fous, mais cette fois il reste à distance, assis au comptoir où il dessine depuis 1 h.

– Va te poser, Nina. On s'occupe de tout.

– Vous avez pas de rendez-vous ?

– Fabrice oui, moi non. T'occupe, on gère.

Benjamin me lance un clin d'œil et se dirige vers la vitrine en chuchotant quelque chose à Fabrice. Je me tourne vers Mickaël qui reprend son dessin, concentré, mais un peu gêné par ses mèches de cheveux qui lui tombent sur le nez. Il souffle en la remettant derrière son oreille, mais elle retombe presque instantanément.

Énervé, il repose son crayon bruyamment et relève la tête. Nos regards se percutent. Il se fige. D'habitude, c'est à ce moment-là qu'il me demande de lui tresser les cheveux, il le sait et je le sais. Le silence s'installe, il semble se retenir. Je déteste ce froid gêné entre nous.

N'y tenant plus, je me décide à faire le premier pas.

– Tu veux que je les tresse ?

Il hésite et le doute que je vois dans ses yeux me fait un mal de chien. Il répond du tac au tac habituellement. Finalement, alors qu'une autre mèche tombe devant ses yeux, il acquiesce.

– Je veux bien.

Il s'installe sur un tabouret qu'il descend au maximum pour me donner accès à ses cheveux. Je les brosse légèrement avant de lui demander de basculer la tête en arrière.

– Je fais ce que je veux ou tu veux un truc spécial ?

– Depuis quand tu me demandes ?

Un petit sourire en coin corne sa bouche. Je le retrouve et j'aime ça. Je ne supporte pas cette tension installée entre nous. Je commence à lui faire une tresse à la manière de Ragnar Lothbrok, plaquée sur son crâne, assez épaisse jusqu'à se diviser en plusieurs dans son cou.

Il se laisse faire en silence. Je prends mon temps, je savoure ce contact, aussi minime soit-il. Il émet des petits sons de contentement quand je passe mes doigts dans ses cheveux pour les lisser. Je ne sais même pas s'il s'en rend compte. Mais moi, oui.

J'adore ça.

Je me souviens encore de la première fois où je lui ai proposé de m'occuper de ses cheveux, ça ne faisait que deux semaines que j'avais commencé mon apprentissage avec lui. Et j'étais déjà sous le charme.

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2 ans plus tôt.

Ses cheveux lâchés tombent devant ses yeux pendant qu'il dessine, je suis à 2 mètres de lui, mais je l'entends pester en marmonnant. Puis soudain, il lâche un peu plus fort.

– Putain, je vais les couper.

Cette idée me répugne. J'adore son style avec ses cheveux blonds qui sont plus longs que les miens. Ça va parfaitement avec ses tatouages qui ornent ses bras entiers jusqu'à son torse. Même ses mains sont tatouées, une rose sur l'une et un mandala foncé sur l'autre. Seuls ses doigts sont intacts. Ça le rend encore plus sexy. On dirait un Viking sorti d'une série.

Tatoue-moi, Choisis-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant