28. Eveil des sens

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280 jours,
New York City, New York.


𝑰𝒓𝒊𝒏𝒂

Je me réveille en sursaut, tirée brusquement de mon sommeil par un bruit strident. Mes yeux s'ouvrent, et le temps d'un instant, je crois que je suis en train de rêver. Mais le son persiste. C'est la sonnette. La sonnette de la porte d'entrée.

Je jette un coup d'œil à ma droite, espérant trouver Damon à mes côtés, mais le lit est aussi vide que la veille au soir. Il n'est pas revenu. L'inquiétude m'envahit alors que je me lève, enroulée dans les draps, et que je me dirige vers la porte.

Lorsque j'ouvre la porte d'entrée, je suis surprise de trouver Adam, l'homme qui m'avait accueillie la veille.

"Tu es venu me kidnapper, Adam ?" lui lancé-je d'une voix taquine.

"Non, ce n'est toujours pas dans mes plans, madame," dit-il en esquissant un léger sourire

"Alors, qu'est-ce qui me vaut une visite aussi matinale ?" dis-je en souriant.

Il jette un coup d'œil à sa montre, puis me regarde avec un sourire coin.

"Je ne savais pas que midi était une heure matinale."

Mes yeux s'écarquillent de surprise.

"Midi ? C'est impossible !"

Je regarde la montre à son poignet et, en effet, il est bien midi. Je me suis endormie vers quatre heures du matin, mais je n'aurais jamais cru dormir aussi longtemps.

"Monsieur Volkov m'a envoyé pour vous récupérer. Il souhaite déjeuner avec vous," dit-il avec ce ton toujours aussi poli.

Donc, Damon m'abandonne en pleine nuit, et maintenant il veut déjeuner avec moi ? Il m'agace.

"Tu peux dire à Monsieur Volkov que je n'ai pas envie de déjeuner avec lui."

"Je ne peux pas désobéir aux ordres, madame" réplique-t-il, impassible.

Je mords ma lèvre inférieure, je me sens prise au piège.

"Qu'est-ce qu'il se passera si je refuse de te suivre ?" demandé-je, curieuse.

"Il vaut mieux ne pas le savoir, madame."

Je soupire profondément, me résignant à cette situation. Je n'ai clairement pas le choix et lui demande donc de m'attendre dans le salon pendant que je vais me préparer.


*


Lorsque j'ouvre la porte du bureau de Damon, il est plongé dans une conversation animée au téléphone. Il me fait signe de m'installer sur le canapé en attendant, mais je ne suis pas d'humeur à obéir à ses ordres. Je ne suis pas à sa merci, après tout.

Je me dirige donc vers les immenses fenêtres qui offrent une vue imprenable sur la ville. Je m'émerveille de la vue qui s'étale sous mes yeux et en oublie même la présence de Damon, jusqu'à ce que je sente soudainement ses mains sur mes hanches. Je me retourne immédiatement et le fusille du regard.

DamonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant