31. Emotions troublantes

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277 jours,
Santa Barbara, Californie.

𝑫𝒂𝒎𝒐𝒏


L'ambiance est tendue depuis deux jours, deux putains de jours où Irina n'a fait que m'éviter. Deux jours où je dois subir les regards emplis de haine et les commentaires sarcastiques d'Izzy.

Ma patience arrive à bout et, ce matin dans la cuisine, tout explose.

"C'est quoi ton putain de problème, Izzy ?" craché-je avec mépris.

"Mon problème, c'est qu'un de mes meilleurs amis est une pute," rétorque-t-elle avec un regard rempli de dégoût.

Je serre les poings et lutte contre l'envie de laisser ma colère prendre le dessus. Chaque mot qu'elle prononce alimente la colère en moi qui menace d'exploser.

"Sérieusement, Damon. Irina est un ange, et toi tu joues avec elle comme ça ? Tu es le pire des connards."

Je soupire et tente toujours de garder mon calme.

"Tu ne sais pas de quoi tu parles, Izzy."

"Je sais de quoi je parle, Damon. Irina n'est pas comme les autres filles, et toi, tu ne la respecte pas."

Putain, je n'ai rien fait de mal, alors pourquoi elles me prennent toutes les deux la tête ?

Je suis à bout et je sens que je ne contrôle plus rien, alors je laisse ma colère et ma haine prendre le dessus.

"Pourquoi je devrais t'écouter alors que tu te tapes tout ce qui bouge, Izzy ?" craché-je sans réfléchir aux conséquences de mes paroles.

Son visage devient rouge de colère, et avant que je ne puisse réaliser l'ampleur de ma connerie, le contenu de son verre de jus vient s'écraser sur mon visage.

"Va te faire foutre, Damon. Je te déteste. Je te déteste plus que tout au monde," s'exclame-t-elle folle de rage. "Je ne te pardonnerai jamais pour ce que tu viens de dire et j'espère que Irina ne retournera jamais vers toi !"

Elle quitte la pièce et laisse derrière elle un silence lourd. Et à ce moment-là, tout ce que je peux penser, c'est à quel point j'ai fauté, à quel point je suis en train de tout perdre.

J'essuie avec rage le jus d'orange de mon visage. Alek entre dans la cuisine et la dernière chose dont j'ai besoin en ce moment, c'est ses commentaires sarcastiques.

"Izzy est passé par là, apparemment," dit-il, avec un sourire moqueur.

"Ta gueule, Alek," grogné-je en nettoyant les dernières traces de jus de mon visage.

Il s'assied en face de moi, un bol de céréales à la main. Je jette un coup d'œil à son bol et secoue la tête.  J'ai l'impression qu'il passe sa vie à manger ça. Ce mec doit être fait de céréales et de lait à ce stade.

"T'as merdé quand même. Elles ne vont pas te faire de cadeau," dit-il en mâchant bruyamment.

Je suis à bout.

"Bordel, j'ai rien fait !" craché-je avec haine.

"T'as quand même embrassé l'autre pute," rétorque-t-il en levant un sourcil.

Je le fusille du regard.

"Vous me pétez tous les couilles ici. C'est cette salope qui m'a embrassé !"

"Mouais, et t'attends quoi pour la virer depuis le temps ?" rétorque-t-il avec mépris.

"Tu sais que je ne peux pas la virer comme ça," soupiré-je.

DamonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant