Damon

3. Nouvelle vie, nouvelle menace

364 jours,
Santa Barbara, Californie.

𝑰𝒓𝒊𝒏𝒂

Le lendemain, les rayons chauds du soleil californien caressent ma peau alors que je me réveille. Seule dans le lit, je réalise que Damon n'est plus présent à mes côté et je ne peux m'empêcher de me demander s'il s'est réveillé plus tôt que moi ou s'il n'a tout simplement pas dormi.

Je me lève du lit et me dirige vers l'immense baie vitrée qui offre une vue imprenable sur l'extérieur. Santa Barbara dévoile un paysage totalement différent des contrées russes que j'ai l'habitude d'observer. Le jardin est admirablement entretenu par deux jardiniers, et un autre employé s'occupe de la gigantesque piscine. Malgré ma colère envers cette opulence criante, je ne peux m'empêcher d'être fascinée par ce spectacle qui m'est étranger.

Cependant, ma frustration refait surface lorsque je me rends compte que mes quelques vêtements, accumulés au cours des deux dernières années, ne sont pas adaptés à la chaleur californienne. Mes vêtements risquent de me faire mourir de chaud avant même que ma vengeance ne puisse commencer. Je décide alors de fouiller dans la garde-robe de Damon, espérant y trouver quelque chose de plus convenable qui pourrait peut-être m'aller, comme un t-shirt par exemple.

Mais quelle surprise lorsque je constate que sa garde-robe est aussi froide et stricte que son propriétaire. Chemises, vestes de costume, tout est soigneusement rangé, et il n'y a rien que je puisse porter sans attirer les regards. Je me résigne donc à garder mon pull, préférant la discrétion à l'inconfort.

Après m'être habillée, je quitte la chambre et suis les voix qui résonnent dans les couloirs de cette immense demeure. Lorsque j'arrive dans le salon, six personnes, quatre hommes et deux femmes, sont déjà assis sur les canapés, accompagnées de Damon. Ils se tournent tous vers moi, m'analysant du regard. Je me sens mal à l'aise, n'ayant jamais été habituée à être le centre de l'attention. Je cache mon malaise derrière un visage stoïque, dénué d'émotion.

Lorsque je les rejoins enfin, tous se lèvent et se dirigent vers le couloir. Je profite de l'occasion pour attraper Damon par le bras et l'emmener un peu à l'écart.

Je cherche à avoir des réponses et lui demande : "Qu'est-ce qui se passe ?"

"Tu as trente minutes de retard, et normalement, je ne tolère aucun retard pour une réunion," dit-il en pointant son index entre mes yeux. "Fais attention, car une balle pourrait vite se loger entre tes deux yeux, princesse."

Je repousse violemment sa main, agacée, et lui lance : "Peut-être que je ne serais pas en retard si mon cher époux daignait me prévenir des réunions qui sont prévues."

Je le pousse violemment sur le côté et m'éloigne de lui, déterminée à ne pas me laisser intimider par ses menaces.

Suivie de près par Damon, j'entre dans la salle de réunion. L'immensité de la pièce m'impressionne. Une immense baie vitrée offre une vue imprenable sur le jardin luxuriant et la piscine étincelante. Tout ici respire la richesse et le pouvoir, une démonstration ostentatoire qui me met à nouveau mal à l'aise.

Au centre de la pièce trône une immense table en verre où tout le monde prend place. Seules deux places restent libres, celles qui se trouvent aux extrémités de la table. Damon s'installe sur l'une d'elles, et je choisis celle qui lui fait face. Son regard glacial et sombre se pose sur moi, cherchant peut-être à m'intimider, mais je ne détourne pas les yeux. Je resterai digne, coûte que coûte, face à cet homme.

Le silence oppressant est brisé par lui lorsqu'il me présente comme étant sa femme et désormais celle qui dirigera le gang à ses côtés. Mon malaise augmente alors que tous les regards se posent à nouveau sur moi. Je reste néanmoins digne en les saluant avec élégance, ne laissant rien transparaître de mon trouble intérieur.