39. Les liens du sang

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𝑰𝒓𝒊𝒏𝒂



🎶 Rise - Katy Perry 🎶


L'atmosphère semble se tendre à mesure que nous avançons dans la salle Velvet. La main de Damon enserre fermement la mienne, et je ressens cette énergie, cette étrange confiance qu'il tente de me transmettre. Je lutte pour contrôler les battements frénétiques de mon cœur, pour maîtriser le flot d'émotions contradictoires qui me submergent.

Les lumières tamisées de la pièce donnent une aura mystérieuse à cet endroit. Un bar occupe un coin de la pièce, et de nombreux fauteuils sont disposés en cercles. Mais c'est la table centrale qui attire tous les regards, autour de laquelle se tient l'homme qui est à l'origine de ma présence ici.

Lorenzo Berlusconi, un sourire charmant aux lèvres, se lève avec élégance tout en écartant les bras pour nous accueillir chaleureusement.

"Damon, mon ami, je suis si heureux de te revoir en compagnie de ta magnifique femme."

Les yeux de mon père, Viktor, se posent sur moi. Le mélange de peur et de surprise qui traverse son visage ne fait que refléter mes propres émotions. Son étonnement est palpable, comme s'il ne s'attendait pas à me voir ici, comme si ma présence était une aberration dans son monde soigneusement construit.

Lorsque mes yeux rencontrent les siens, mon cœur s'emballe encore davantage. Toute cette scène ressemble à une tempête incontrôlable.

Lorenzo arbore un sourire bienveillant et s'approche de moi avec une aisance naturelle.

"Viktor, laisse-moi te présenter la jeune femme dont je t'ai parlé, un rayon de soleil dans notre monde, Irina."

La tension est palpable dans l'air, c'est un champ de bataille silencieux entre cet homme, ce monstre qui est sensé être mon père et moi-même.

Je me détourne de Lorenzo et Damon avec une lenteur déconcertante et avance vers la table. Les battements de mon cœur martèlent dans mes tempes.

Un sourire doux, calme, mais teinté d'une assurance que je puise profondément en moi, se dessine sur mes lèvres.

"Bonsoir, Папа*," dis-je, d'un ton presque formel. "C'est un plaisir de te revoir."

Je fixe mon père avec un mélange de satisfaction et de défi. Les sentiments qu'il essaie de cacher sont exposés au yeux de tous. Après tout, comment pourrait-il expliquer la présence de sa fille censée être morte ? Les morts ne reviennent pas à la vie, et cela doit être une expérience troublante pour lui.

Je vois le choc dans son regard, l'incompréhension qui le submerge alors qu'il balbutie mon prénom, comme s'il ne peut pas croire ce qu'il voit. Mon rire, involontaire, résonne dans la pièce, teinté d'une ironie sinistre. Ma propre réaction me surprend, mais je l'accepte comme une libération de toutes les émotions que j'ai gardées enfouies depuis deux ans.

Je me sens presque comme une observatrice extérieure à mon propre corps, alors que je regarde ma propre réaction. Mais je m'efforce de reprendre le contrôle, de faire en sorte que cette situation tourne à mon avantage.

"Tu es déçu ? Surpris ?" dis-je d'une voix contrôlée et glaciale. "Les morts ne reviennent pas à la vie, n'est-ce pas ?"

Ma voix est acérée et chaque mot est choisi avec soin pour mettre en lumière son échec.

DamonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant