Réponse : Prout ?

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... prout !!!

Ce début pourrait ressembler à Tilou car il adore tout ce qui se réfère à l'anus pour une raison qui m'échappe (c'est rigolooo, dit-il) cependant il s'agit bien d'un agacement de ma part. Oh et j'aurai presque oublié notre nouvelle mise en page pour ce deuxième Journal que je trouve à la fois plus intuitive à la lecture (pour vous comme pour nous à la relecture) mais sans doute moins intéressante dans le sens où si on dévoile quel alter * écrit quoi dès le début, c'est une forme de programmation de nos esprits qui seront moins aptes à déduire et plus enclins à chercher des validations pouvant se rapprocher d'un effet Barnum ? Ne soyons pas ingrat là aussi, il s'agit également d'un choix de ma part bien que je ne sois qu'un exécutant d'une certaine réflexion du groupe entier, le décideur pas le concepteur.

FRONT : Walter

Ils disent que je ne souhaite plus écrire dans ce Journal et sans doute est-ce vrai d'une certaine manière... je ne pourrais ni affirmer ni infirmer. Ce n'est pas tant que je n'aime plus écrire, au contraire, j'ai toujours été l'auteur principal du Journal et ce n'est pas un devoir mais une certaine forme de loisir bien que je reste assez scolaire dans ma conception de l'amusement. J'aime planifier des sujets, j'aime ressasser des phrases pour les écrire plus tard et j'ai sans doute écrit à moi seul 70% de tous nos projets qui s'accumulent dans notre compte principal. Ici aussi, cela va de soi. Je ne fais pas ça parce que je dois le faire, j'en tire un certain plaisir. Cependant, je suis actuellement bloqué et ça fait plusieurs semaines si on s'en réfère aux dates de publication du chapitre précédent. J'aurai aimé les laisser s'amuser à leur tour... c'est parfois le cas, je ne comprends pas qu'ils n'aient pas écrit dans ce Journal. Du moins, je ne le comprenais pas. Ce n'est pas parce que j'ai écrit une grosse partie du Journal précédent qu'on doit répéter ce schéma... ils ne sont pas obligés de m'imiter, je sais qu'Arthur est assez angoissé par rapport à ses propres capacités mais je sais qu'il fera quelque chose de bien. Différent mais très bien quand même. Je ne suis pas obligé d'écrire et j'ai rouvert ce Journal pour eux, qu'ils s'amusent sur ce terrain qui m'a tant plût. Ce n'est pas faux, je ne souhaite plus m'en mêler mais que ça ne les empêche pas d'écrire, eux. Ils disent que je ne souhaite plus écrire dans ce Journal et c'est vrai... même si une part de moi aimerait bien revivre cette expérience.

J'aurai trouvé une autre forme de plaisir, j'en suis sûr, d'être le spectateur de leurs textes... découvrir ce qu'ils auraient écrit avec un demi sourire amusé parce que n'exagérons rien, je suis assez avare en émotions. J'aime beaucoup regarder les dessins qu'ils font, lire les quelques textes qu'ils publient entre mon inondation logorrhéique et juste observer chacun des siders * (alters) vivre la vie qu'on mène au quotidien. En vérité, j'attends toujours avec une grande impatience de ramasser des petits fragments d'une vie que je n'ai pas vécu pour observer le puzzle qu'ils ont inventé avec ce que j'ai laissé derrière moi comme une sorte de cadavre exquis, pardonnez l'expression morbide, je n'y suis pour rien. Je veux lire ce Journal. J'aimerai qu'il soit différent du premier... marqueur d'un changement hiérarchique des siders (alters) du Système Delta qui ont peu à peu appris à mieux collaborer au grand tout. Ça m'aurait bien plût d'être passif pour une fois et d'être comme vous qui lisez ceci, en un sens. Je viens de réaliser que c'est impossible et pour être honnête, ça fait déjà un moment que je l'ai compris.

Je ne suis pas juste un Protecteur *... ni celui qui a la forme d'intelligence la plus conventionnelle dans le groupe. Je suis également le travailleur, un peu par obligation et beaucoup par intérêt personnel. J'aime travailler parce que ça m'amuse. Je dessine, c'est notre métier, j'écris ici ou ailleurs mais surtout, je planifie. Mon existence est une hyper-stimulation cérébrale, je dirais que c'est la raison qui m'empêche de dormir... tout va très vite et c'est très pratique mais tout va trop vite pour s'arrêter. Si je ralentis je disparais et ce serait simple de juste m'en aller mais même Rider a du mal à s'imposer quand ça arrive mais ça n'est pas du tout le propos. J'aime avoir des idées, faire des listes et les trier... on appelle nos chapitres des articles (sans doute que le terme vient de moi bien que je n'en sois ni conscient ni fier ce qui n'aide pas à valider cette théorie) et j'ai imaginé la plupart des sujets même ceux que je n'ai pas écrit. La plupart des chapitres ont étés cogités en avance par moi-même et ils ont continué à écrire dans le 1er Journal quand je l'ai dépublié en se basant sur mes idées... à l'époque, je n'avais pas cette aversion pour le Journal car tout été sous contrôle : j'ai tout supprimé et basta. Depuis que j'ai republié peu à peu notre contenu, je n'ai plus eu envie de m'en mêler. Cette affaire m'a dégoûtée mais mon cas n'est pas la généralité, au contraire, le Système * avait envie plus que jamais de s'exprimer. J'ai republié pour eux mais je n'avais jamais pris conscience que tant que je ne cogite pas, ils ne peuvent rien faire. S'ils dessinent, c'est que j'ai collectionné une centaine d'images de référence que j'ai trié et classé dans un espace dédié qui contient des milliers d'images. S'ils écrivent, c'est que j'ai marmonné pendant des heures en visualisant les personnages allant d'un plan A à un plan B en passant par un plan C qui n'avait rien à faire ici. Alors s'ils écrivent dans ce Journal c'est que j'ai noté une thématique et que j'y ai réfléchis pendant quelques minutes, au minimum... parfois, j'ai déjà tout écrit mentalement mais en général, ils me laissent traiter du sujet en disant qu'ils me le réservent car ils sont vraiment très mignons. J'ai pris conscience que si je refuse d'écrire dans ce Journal donc d'y réfléchir activement alors ils n'écriront pas dedans car je suis le moteur de leur motivation.

DELTA II Journal d'un SystèmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant