Le premier rendez-vous

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Eddie faisait le point sur sa journée.

Il devait avouer que l'arrivée de Hen avait tout arrangé. L'ambiance était toujours lourde mais Eddie avait été finalement inclus dans la routine de chacun. Il avait passé beaucoup de temps avec elle et lui avait parlé de son temps à l'armée. Hen lui avait parlé de son parcours, de son fils et de sa femme.

Eddie la trouvait vraiment cool.

De manière générale, tout le monde s'était plus ou moins excusé de son comportement mais Eddie leur avait assuré qu'il n'y attachait aucune importance. Le capitaine l'avait également pris en aparté pour lui expliquer que même s'il arrivait au plus mauvais moment, ils étaient tous heureux de son arrivée parmi eux.

Eddie lui avait assuré qu'il comprenait et qu'il pouvait compter sur lui dans ce moment difficile. Son capitaine avait seulement répondu qu'il appréciait.

Après son quart, il était passé voir son abuela pour s'assurer qu'elle allait bien. Il lui avait promis de lui faire quelques courses après avoir récupéré et il rentra chez lui pour se coucher.

Il refit surface vers cinq heures et se félicita d'avoir dormi ces quelques heures d'une traite, maigre victoire mais elles étaient toutes bonnes à prendre. Il décida de mettre à profit ces quelques heures de la fin du jour pour faire les quelques courses promises à sa grand-mère. Il les lui déposerait le lendemain matin. Il pourrait en profiter pour remplir un peu son propre frigo.

Ça ne serait pas du luxe.

Il enfila un jean et un t-shirt noir. Puis, il sauta dans ses baskets et attrapa ses clés de voiture. Il roula jusqu'à la superette et remonta les rayons, jonglant entre sa liste et celle de sa grand-mère.

Il avait à peine rempli la moitié de son caddie lorsqu'un homme se plaça devant celui-ci, lui bloquant le passage. Il releva les yeux surpris avant de rencontrer le lumineux sourire de Buck.

Dieu, il était beau et c'était putain d'injuste.

– Salut Eddie, lui sourit-il.

– Hey, se contenta-t-il de répondre légèrement bégayant.

– Tu vis dans le quartier ? poursuivit-il en l'aidant à récupérer le lait de sa liste comme s'il s'agissait de la sienne.

Eddie voulait imaginer que c'était la leur, qu'ils faisaient leurs courses ensemble comme un couple, que c'était leur routine. Il aspirait tellement à cette vie. Buck était tellement gentil, agréable et magnifique.

Il était parfait.

Eddie se secoua pour chasser cette pensée malsaine. Buck était un ami et il ne devait pas s'accrocher à lui, même s'il en crevait d'envie.

– Ouais, déglutit-il. A deux rues.

– Moi aussi, sourit-il de nouveau. Ça veut dire qu'on est voisin, en plus d'amis et de collègues. On va donc souvent se croiser.

Putain, Eddie tuerait pour ce sourire, pour qu'il ne quitte jamais son visage.

Il se mordit la lèvre à l'idée de revoir Buck aussi souvent. Il lui sembla que Buck rougissait mais il ne pouvait pas le jurer.

La lumière des néons ne lui rendait pas justice en plus.

– Mélange éclectique, s'amusa Buck en lorgnant le contenu de son caddie, comme un moyen évident de changer de conversation.

– Oh ! Euh... ouais, je... C'est... ouais.

– Tu cuisines ? insista-t-il.

– Oh non, je... J'en suis bien incapable. Je devrais être interdit de mettre un orteil dans une cuisine. Je suis un vrai danger public et jamais rien de comestible n'en ressort jamais.

9-1-1 - Mon âme destinée - (AU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant