La rencontre

463 37 32
                                    

Eddie était censé faire des pancakes avec Buck.

Son amant avait décidé de lui apprendre à cuisiner. Il se trouvait donc debout, face au plan de travail, mélangeant la pâte avec ses doigts parce que Buck avait dit que c'était meilleur quand on mélangeait intimement.

Buck se trouvait juste derrière lui, son corps collé au sien et leurs mains pétrissaient la pâte. Eddie trouvait ça tellement chaud qu'il n'était plus du tout concentré sur ce qu'ils faisaient. Il avait tourné la tête et mâchouillait le cou de Buck dont la respiration était laborieuse. Il se frottait également contre la verge durcit de son amant dont les hanches commençaient à bégayer contre lui.

Il adorait littéralement le mettre dans cet état.

– Tu n'es pas sérieux, Eds, haleta-t-il. La cuisine c'est sérieux, il faut se concentrer.

– Oh ? Alors, tu veux que j'arrête ?

– Non, supplia-t-il.

– Je me disais aussi, se moqua-t-il en reprenant sa position dans son cou. J'ai très envie de toi.

– Et les pancakes ?

– J'ai plus faim de toi que de nourriture, murmura-t-il en capturant ses lèvres.

Un mois.

Cela faisait déjà un mois qu'ils passaient tout leur temps libre en commun ensemble. Ils faisaient l'amour la plupart du temps mais ils parlaient beaucoup aussi. Eddie avait évoqué son temps à l'armée, ses parents étouffant, sa merveilleuse grand-mère, son divorce et son plus grand regret, ne rien savoir de l'enfant qu'elle avait emporté avec elle.

Buck de son côté lui avait parlé de son père avec lequel il avait vécu toute sa vie après la mort de sa mère, de sa demi-sœur dont il ne savait rien, car elle était restée vivre avec son propre père, de sa vie de bohème quand il était plus jeune, de sa période de probie avec l'équipe A, dont il avait été renvoyé pour avoir volé le camion de pompier pour rencontrer des filles, et du fait que le capitaine Simmons avait accepté de le prendre sous son aile grâce aux arguments de Hen, qui voyait en lui un grand pompier.

Buck parlait beaucoup de leurs interventions et Eddie devait admettre qu'il n'aimait pas ça. Buck rentrait souvent avec des hématomes qui auraient pu être évités et il lui semblait que la fougue de son amant n'était pas la seule à blâmer. De son point de vue, Simmons mettait la vie de ses hommes en danger et il semblait avoir une dent particulière contre Buck.

Eddie l'avait croisé une fois et il ne lui avait pas vraiment laissé une bonne impression.

Il était inquiet et il ne savait pas vers qui se tourner pour en parler, sans que les retombées ne soient catastrophiques pour lui et surtout pour Buck. Il savait que même avec les meilleures intentions du monde ce genre d'accusations pouvaient mal finir pour les deux parties et il avait peur que ça soit Buck qui en paie les pots cassés.

Il avait fait savoir à son amant qu'il n'avait qu'un mot à dire pour qu'il s'en mêle mais Buck lui avait demandé de patienter. Depuis, Eddie soignait ses blessures quand il le fallait. Buck refusait d'aller à l'hôpital, il avait trop peur que Simmons s'en serve pour le mettre sur la touche.

Il embrassa le nouvel hématome sur la hanche de Buck alors que celui-ci était allongé dans leur lit. Deux jours que Buck avait résillé son bail et emménagé avec lui. Il n'avait apporté que des vêtements mais son appartement était un meublé, alors Eddie ne s'inquiétait pas vraiment du si peu d'affaires qu'il avait.

Leur histoire allait si vite mais il adorait ça.

– Salut Hen, lâcha-t-il en arrivant à la caserne.

9-1-1 - Mon âme destinée - (AU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant