Chapitre 2 : Tranché net

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TW: Torture, Violence, language violent

Vito

 2 jour avant la rentrée de Ludovica

- Dis-moi, où as-tu mis la cam ? Sinon, ce n'est pas un coup de plus que tu vas prendre, tu vois ? dis-je d'un ton à glacer le sang.

La peur se lit dans son regard, et je ressens une excitation sinistre en voyant ses pupilles se dilater ainsi. Ce n'est pas une excitation sexuelle, mais plutôt un plaisir malsain à contempler la souffrance qui se reflète sur son visage. Une souffrance que j'ai moi-même connue. Je ne fais que rendre aux gens ce qu'on m'a infligé.

Mes mots sont calculés, chaque syllabe est prononcée avec une froideur délibérée. Je sais que cela le perturbe, que ça le met mal à l'aise, mais c'est exactement l'effet que je recherche. Je veux qu'il se sente vulnérable, qu'il réalise que je tiens les cartes en main.

Il tente de balbutier une réponse, mais je l'interromps d'un regard glacial. Aucune échappatoire ne lui est permise. Il est pris au piège, et il le sait. La tension dans la pièce est palpable, et je peux presque sentir son cœur battre la chamade.

Je ne montre aucune pitié. Mes émotions sont enfermées dans un coffre-fort intérieur, verrouillé à double tour. Il ne mérite aucune empathie. Ce qu'il a fait est impardonnable, et il va devoir en assumer les conséquences.

Mon regard reste fixé sur lui, implacable. Je lui laisse le temps de réfléchir, de comprendre qu'il est dans une situation désespérée. Et lui repose une dernière fois la question:

- Alors, où est-elle ? demandai-je d'une voix glaciale.

Je me surprends moi-même en ressentant cette étrange satisfaction dans la contemplation de la détresse d'autrui. C'est comme si cela me rappelait ma propre douleur et me permettait de me venger indirectement, de libérer une part de cette colère et de cette amertume qui m'ont consumée.

-Je... Je sais pas putain !

Je le vois hésiter, la lutte entre l'envie de protéger ses secrets et la peur des conséquences visibles sur son visage. Il réalise qu'il ne peut pas échapper à cette situation, que le jeu est terminé et qu'il est temps de faire face à la vérité.

- Tu ne sais pas ou tu ne veux pas le dire ? Ce sont deux choses différentes et je penche plutôt pour la deuxième, qu'en penses-tu ? Alors Owen on lui fait quoi ? lui demandais-je

- Je ne sais pas, comme tu veux. Tu t'y connais bien en la matière ?, rétorqua-t-il avec un sourire en coin.

Mon regard s'intensifie, et je lui lance un regard provocateur, espérant susciter sa curiosité.

- Eh bien, mon petit pote, dans certains pays, il y a une petite coutume bien sympa qu'on fait aux voleurs. Tu aimerais en savoir un peu plus ? lui lançai-je avec un air provocateur, espérant susciter sa curiosité.

Ses suppliques tremblantes remplissent la pièce.

- Je suis désolé, laissez-moi tranquille s'il vous plaît ! Je vous rembourserai ! implore-t-il.

Je le regarde non pas avec peine, mais avec agacement. À chaque fois, c'est la même chose. On leur donne plusieurs kilos de cam qu'ils vendent bien et facilement les premières fois, puis ils décident de les tester eux-mêmes. Ensuite, ils deviennent accros, et la fois suivante où on leur en envoie pour un nouveau paquet, ils en gardent un peu pour leur propre consommation sans payer, évidemment. Ils pensent qu'on ne le remarquera pas, mais à chaque fois, c'est la même chose. Les gens comme ça, on les punit. Jamais je ne touche à cette drogue, c'est l'une des plus fortes et pas chère, une bonne grosse merde, mais ça rapporte de l'argent, alors je m'occupe de tout ça.

Le coeur des ombresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant