Lord Perceval

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Lorsque je sors des toilettes, je ne trouve ni Lucie ni son père. J'essaye en vain de les appeler mais personne ne me répond.
Il est 1h du matin et je suis saoule.

Je récupère mes affaires et sors de l'hôtel pour prendre l'air. La ville est déserte, comme si ses habitants étaient venus se pavaner une heure puis étaient tous rentrés chez eux.
Il est aussi temps pour moi de rentrer à l'hôtel. Mais un détail me revient en tête: Lucie a la clé de la chambre. Je ne me souviens même plus du nom de l'hôtel tant je me suis laissée porter depuis le début de la journée.

Il fait nuit, je suis seule dans une robe absolument pas faite pour faire du tourisme. Je ne sais pas quoi faire.
En défilant les contacts de mon téléphone pour savoir qui appeler, je tombe sur le contact Perceval. Je n'ai aucun souvenir d'avoir enregistré quelqu'un de ce nom et le numéro ne me dit rien.
Et si c'était lui ? A cette heure, je ne risque plus rien.

- Allo ?
- Tu as fait vite pour retrouver qui j'étais.
- Pas vraiment. Je suis juste perdue dans Monaco, ma meilleure amie ne me répond pas et je ne sais même pas quelle direction indiquer à un taxi. Tu es le seul contact de Monaco dans mon téléphone.
- Qui te dit que je suis de Monaco ?
- Ton air condescendant.
- C'est une façon originale de me demander de l'aide ça.
- Je suis désolée. Aide-moi, s'il te plaît.
- Envoie moi ta localisation, je viens te chercher.

Quelques minutes plus tard, j'entends un bruit sourd avant même de voir quoi que ce soit. Une voiture de luxe s'approche de moi, je reconnais la Ferrari grace au cheval cabré sur le pare choc. Je me recule légèrement mais je me rends rapidement compte que la voiture est là pour moi.

- Monte.
- Pour quelqu'un qui se surnomme Perceval, ce n'est pas très chevaleresque comme façon de faire.
- Je te laisse là dans ta robe de princesse sur le trottoir ?

Je ne me fais pas prier et monte dans sa voiture.

- J'ai l'impression d'être assise sur le sol.
- Tu peux arrêter de te plaindre ? Je te ramène chez moi.
- Comment ça chez toi ?
- Tu as une meilleure idée ?

On arrive chez lui, ou plutôt sa forteresse au vu du nombre de portes à code passées, 15 minutes plus tard.
L'appartement est très spacieux, décoré de manière très moderne. L'atmosphère est calme et apaisée. Tout le contraire de la tension entre lui et moi.

- Maintenant que tu es chez moi, tu vas enfin pouvoir me dire comment tu t'appelles.
- Louise, je m'appelle Louise. Je suppose que Perceval n'est pas ton prénom cependant.
- C'est pourtant l'un de mes prénoms. Mais je vais garder encore un peu de mystère.

Il s'était changé. Il portait un pantalon fluide bleu marine et un tee shirt blanc. Il était athlétique et je ne parvenais pas à décrocher mon regard de ses avants bras.

- Merci d'être venu me chercher. Je ne sais pas ce que j'aurai fait si tu n'avais pas décroché.

Il se rapproche de moi et mon souffle se coupe.

- Cela veut dire que tu m'en dois une Louise.

Il remet une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Je ne bouge plus comme si il m'avait implicitement ordonné de ne pas le faire. Je ne me reconnais pas.

- Tu aurais un verre d'eau ? J'ai l'impression d'avoir abusé du champagne.
- Bien sûr, je peux te prêter des vêtements aussi si tu souhaites te changer.
- Merci.

Il s'éloigne et part dans une autre pièce. Je m'avance dans son salon et découvre un magnifique piano. Je ne peux résister de m'y assoir. Je l'ouvre et frôle les touches sans les enfoncer.
Je sens sa présence derrière moi. Son ventre se colle à mon dos. Il se penche pour déposer le verre devant moi. Son bras est si proche de mon visage que je sens son parfum. Un parfum floral tout en étant très masculin.

 RivaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant