Les sentiments

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Message Maël - 13h40
Tu m'expliques pourquoi je te vois actuellement dans le paddock des Ferrari à la télé ?

Message Maël - 14h10
Réponds moi !

La bonne nouvelle ? Ses textos ne me font plus rien, je suis passée à autre chose et j'en suis reconnaissante.
La moins bonne nouvelle ? Je viens de passer à la télé et je suis dans le paddock de Charles.
Niveau discrétion, on repassera.

Cela fait plusieurs grands prix que je le rejoins. Il est passionné et très doué. J'adore le regarder travailler, analyser les data, chercher l'élément qui lui permettra d'avoir l'ascendant sur ses adversaires.
Il est étonnement très calme lorsque c'est un week-end de course, comme si le seul endroit où il se sentait bien, c'était ici.
Le week-end dernier il y a eu un accrochage. L'un des pilotes a eu un accident impressionnant lors du départ. Nous sommes des centaines dans les paddock et pourtant il n'y avait plus un bruit. Les secondes où nous attendons de savoir qui c'est sont interminables. Puis le soulagement et enfin la culpabilité d'être soulagée.

Charles me présente comme sa copine. Pierre me regarde toujours comme si je ne l'étais pas.
C'est un jeu dangereux. Mon cœur est à Charles mais je sens toujours la présence de Pierre.
Ils sont si différents.

Après Paris et le Buddha Bar, nous avons eu une dispute assez importante.
Dans l'excitation des retrouvailles, nous ne nous sommes pas protégés. Je prends la pilule mais j'ai insinué que je n'étais pas sure de la véracité de ses propos quand il me disait qu'il n'y avait eu que moi.
Je l'ai blessé et il s'est renfermé.
Il a fallut du temps et un test de dépistage pour que nous repartions sur de bonnes bases.

Hier j'ai vu ma photo partout sur Instagram. Certains fans me trouvent jolie, d'autres banale. Je pense que pour me protéger, je vais quitter les réseaux.

- Tu m'as l'air bien pensive ma belle.
- Pierre ! Je suis contente de te voir.
- Et moi tu n'imagines pas à quel point. A chaque fois que je te vois, je te trouve encore plus belle. Tu le serais encore plus avec une casquette alpine.
- Tu sais bien que les bretons et les normands n'arrivent jamais à s'entendre.
- Crois moi que je pourrais facilement remédier à ça.

Il joue, je joue. Nous allons perdre.
C'est à ce moment que Charles arrive, il m'embrasse sur la tête.

- Tu t'es trompé de paddock Pierrot.
- Occupe toi mieux de ta copine et je n'aurais pas à lui tenir compagnie.

Balle perdue. Charles se crispe.

- Tu as dis quoi là ?
- Allez je te taquine ! À tout à l'heure Charlie !

Pierre s'éloigne et nous nous retrouvons tous les deux.

- Il me rend ouf à toujours être avec toi quand je ne suis pas là.
- Charles, c'est ton ami d'enfance.
- Justement, je le connais trop bien.
- Je te trouve plutôt sexy quand tu es jaloux.

Il me regarde avec ses yeux verts si intensément que je suis à deux doigts de flipper.

- Suis moi s'il te plaît.

Je ne fais pas du tout la maline et le suis sans broncher.
On arrive dans l'une des pièces où Andrea le prépare avant une course.
Il ferme la porte, à clé.

- Donc là tu es en train de me dire que t'aimes bien me voir jaloux ?
- Charles, je disais ça comme ça, tu vas pas faire une crise.
- Ah mais non Lou, je ne vais pas faire une crise. Je vais juste te montrer à quel point tu es à moi et à personne d'autre.

Je déglutis. Je vois ses veines sur ses mains et ses avants bras se gonfler. Comment une fille comme moi, peut attirer un mec comme lui.

Il enlève mon chemisier puis mon soutien gorge. Il me fait assoir sur une table et commence à me toucher du bout de ses doigts. D'abord la nuque, puis la gorge et il descends entre mes seins et mon ventre. Il me pince le téton tout en me fixant droit dans les yeux.
Il enlève ma jupe puis ma culotte.
Il m'allonge sur la table et commence à embrasser mon corps. Il me mord légèrement au niveau de la hanche.
Puis sa tête passe entre mes jambes. Je me revois sur le Riva, l'air marin a été remplacé par l'odeur d'essence.
Rien qu'avec sa langue il me fait jouir une première fois.

- Et tu crois que j'en ai fini avec toi ? Tu vas continuer à jouir pour que tu te rappelles qui te procure autant de bien.

Il m'allonge sur le ventre et me rapproche de lui, de sorte que mes jambes touche le sol et que mon ventre soit sur la table.
Je le sens me caresser le bas du dos, toucher mes fesses et y mettre une légère claque.
Je vais hurler de plaisir dans cette pièce.

- Charles !
- Ne fais pas du bruit Lou, il y a des gens à côté. Je ne veux pas qu'ils t'imaginent dans cette position.

Il me pénètre d'abord avec son doigt puis il entre en moi de tout son membre.
Il saisi mes seins dans ses mains et me dit à l'oreille à quel point je l'excite.
Il n'y va pas par 4 chemins et ses coups de reins sont intenses, profonds et si bons.

Charles est autant capable de me faire l'amour comme il est autant capable de me baiser. Même là il est complexe.

On jouit tous les deux et il s'écrase dans mon dos.

- Je t'aime Charles.

Ça m'échappe. On ne se l'est jamais dit avant, c'est sûrement trop tôt.
On arrête de respirer tous les deux. Il se détache de moi et se rhabille. Je fais comme si les dernières secondes n'avaient pas existé.

- C'était génial. J'espère qu'Andrea ne m'en voudra pas d'avoir joué un rôle dans ta prépa physique aujourd'hui.

Il rigole, je respire à nouveau.

- Ses entraînements sont beaucoup moins intéressants, crois moi.

On s'embrasse et on retourne tranquillement dans le paddock.

Ce jour là, Charles a fini 3eme de la course.
Et moi j'ai perdu tout espoir d'une belle histoire d'amour.

 RivaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant