Acte 3

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   "Qu'est-ce qu'il fait ici lui encore?" Tout le monde s'est tourné vers moi, j'ai alors essayé de me cacher. Ils se questionnaient sur mon identité, la manière dont je suis entré et les raisons de ma venue. Je suis tout simplement le narrateur, je m'occupe de la narration de cette histoire et je suis entré par la grande porte car Marguerite l'a laissée ouverte et il n'y avait personne pour me surveiller car cette imbécile a laissé ses domestiques, gardes du corps et cuisiniers se reposer. Henri a commencé à s'énerver : "Pourquoi il s'incruste chez toi cet homme?

- Je n'en ai aucune idée, moi, répondit Marguerite, je ne le connais même pas.

- Ton mari, se questionna Henri, il n'aurait pas une arme à feu ou je ne sais quoi pour le faire fuir?

- Si, il doit certainement y avoir ça, mais François va me tuer s'il apprend qu'on a utilisé ses armes, appréhenda-t-elle.

- Ne t'inquiète pas, cela reste entre nous, comme tout ce qu'il s'est passé ce soir."

   Sur ce, Henri a suivi Marguerite, ils sont montés dans un boudoir moderne. En haut, la femme a cherché dans des placards. Dans ceux-ci, Henri est tombé sur des accessoires tout aussi burlesques les uns que les autres. Parmi les fouets et autres sous-vêtements à plumes, se trouvait un fusil, il s'agissait vraisemblablement d'un fusil de chasse. Pendant qu'Henri cherchait des munitions, Marguerite repensait au secret qu'Henri avait révélé aux invités. Elle dit "Henri, tu as fait exprès de le dire à tout le monde?

- Écoute, s'excusa l'homme d'affaires, coupable, je suis vraiment désolé, je ne sais pas à quoi je pensais. En fait, je n'ai aucune excuse.

- Même moi je n'aurais pas fait cette gaffe, mais bon, c'est trop tard pour changer les choses. De toute façon, s'ils sont sincères, cela va rester entre nous. Je voulais juste te demander de faire attention, ne fais pas cela devant mon mari, par exemple.

- Oui madame, s'exclama Henri.

- Prends tes munitions, on va l'attraper ce sale fou", reprit Marguerite, un peu trop confiante.

   Le couple est descendu, lentement, dans les escaliers en marbre, Henri empoignait le fusil, prêt à tirer, il se voyait à la Commune de Paris, dans un tel environnement. Aux premiers abords, les invités ne semblaient pas être dans la salle à manger. Ils en ont profité pour parler, Henri s'est alors confié à sa maîtresse : "Elle m'agace Lydie, pas toi?

- Je ne sais pas ce qu'elle a aujourd'hui mais elle prend tout mal, bref, elle m'énerve moi aussi.

- Maintenant, a prévenu Henri, fais comme si tu ne le voyais pas, on va l'attraper ce con!

- D'accord, je te suis", conclut la propriétaire des lieux sans dire un mot de plus.

   Ces deux-là se sont levés, ils étaient seuls, ils se sont dirigés dans le couloir, et c'est à cet instant que la tonalité de la soirée a changé, à cet instant, c'était le drame. Henri m'avait assommé, ligoté autour d'une chaise par une corde, bâillonné avec du ruban adhésif, une couche ne suffisait apparemment pas, ils m'en ont mis quatre. Enfin, il avait pris soin de faire basculer mon fauteuil, j'étais collé au sol. Il se réjouissait "Nous l'avons eu ma chérie, nous l'avons eu! J'ai envie de balancer la chaise par la fenêtre, seulement je vais avoir quelques problèmes avec la gendarmerie.

- Oh non, laisse-le sur le sol, pria Marguerite, il m'a fait rire du début à la fin, on va le montrer aux invités!"

   Seulement, ils semblaient avoir disparu, les amants commençaient à se poser des questions, où pouvaient-ils être? L'ambiance faisait peur à Marguerite, déjà, un homme inconnu qui s'introduit chez elle, c'était très étrange. Ils ont alors laissé le narrateur à terre, sans surveillance, et ont fait le tour de la maison, ils sont tombés nez à nez avec Diane. L'Américaine s'affola : "Je vous trouve enfin! J'ai perdu tout le monde! Je ne sais pas du tout où ils sont!

- Calme toi, respire ma belle, dit Marguerite, qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu te retrouves toute seule?

- Je ne sais pas, je ne sais pas, je suis désemparée, bafouilla Diane. J'étais avec Joseph, puis il est monté je ne sais où! Donc, moi, je suis retournée boire un petit verre de blanc, et là, enfin, je vous trouve, merci!

- Ne t'inquiète pas Diane, expliqua Henri, on va retrouver tout le monde, mais tu n'as pas besoin de t'affoler pour ça enfin!"

   L'angoisse de Diane semblait être contagieuse, de plus, son excuse n'était pas valable, qu'est-ce qui avait bien pu éveiller les démons de Diane? Sa peur incontrôlable était anormale, son affolement anormal était incontrôlable. Par la suite, l'Américaine a repris ses esprits. Comme un automatisme, ils ont monté l'escalier. Ils criaient "Les amis, où êtes-vous?". Personne ne répondait. Marguerite avait du flair, elle sentait qu'il se passait quelque chose au bout du couloir.

   Ici se trouvait un vieux boudoir de la fin du siècle dernier, une de seules salles que le couple n'avait pas rénové. Il était ancien mais élégant, il y avait même une bibliothèque et des dorures. Henri a violemment ouvert la porte. Joseph et Lydie y étaient. Une larme coulait de l'œil de la bourgeoise. Elle constatait, au sol, le général Faure. Comme écrivait Arthur Rimbaud, "Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit."



   Et voilà pour l'acte 3, j'espère qu'il a vous a plu et je publier bientôt l'acte 4. À bientôt.

Histoire à mourir deboutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant