Le téléphone retentit. Marguerite répondit. C'était François. Il prenait seulement des nouvelles en demandant si tout se passait bien. Sa femme ne savait pas quoi dire, Marguerite avait parlé d'une soirée à son mari, sans préciser les noms des invités. François les connaissait tous plus ou moins. Finalement, la situation était trop grave, elle révéla ce qu'il s'était passé, le meurtre. Malheureusement, François était très loin du domicile, il était à Hambourg, il pria pour Albert, mais aussi pour tout le monde. Il devait revenir dans deux jours, Marguerite attendait impatiemment sa venue. Puis, elle lui dit au revoir et raccrocha.
Henri prit la parole : "Bon, suivez-moi, on va chercher dans la cuisine.
- On te suit, Henri, s'exclama Diane, je suis prête à chercher des indices!"
Une fois arrivés dans la cuisine, les femmes ont ouvert les tiroirs pour trouver ce fameux couteau, il n'était nul part. Lydie s'écria "Regardez! Le meurtrier a dû bien cacher l'arme du crime! C'est pour ça que je vous dis qu'une personne est cachée dans la maison!
- Ce n'est pas parce que l'arme a été bien cachée que c'est une autre personne qui est cachée dans la maison, nia Joseph, si elle n'est pas ici, elle doit peut-être être à l'étage. Puis, souvent, les criminels lancent les preuves par la fenêtre, comme disait Henri. On va trouver des preuves, ne vous inquiétez pas."
Tout le monde a rejoint Joseph à l'étage, et ils sont repartis chercher une potentielle arme. Ils sont retournés dans le vieux boudoir où Albert avait été retrouvé, le cadavre était encore au sol. Diane tentait de détourner le regard, la scène la dégoûtait. En fouillant dans le décor, Lydie avait trouvé un étrange bouton dans la bibliothèque. Encore une fois, ils semblaient être dans un film, dans une fiction, lorsque la bibliothèque s'est ouverte pour laisser place à un mur, d'un blanc immaculé, éburnéen, il brisait l'ambiance d'antan de cette salle. Des armes à feu étaient accrochées sur ce mur, des carabines, des pistolets et une grosse mitraillette. Lydie, choquée, glapit "Hé, Seigneur!
- Qu'est-ce que c'est que ça, se demanda Henri, tu m'as caché que tu avais ça chez toi Marguerite!
- Oui, répondit-elle, embarrassée. Je tiens à préciser que c'est à mon mari et pas à moi! Ne vous faîtes pas d'idées, d'accord.
- Je n'aimerais pas avoir de doutes sur toi Marguerite, lâcha Henri. Cependant, comme la blessure semblait venir d'un couteau, je vais te faire confiance...
- Oui, c'est très étrange, ajouta la Catalane, mais je te fais aussi confiance, puis ce n'est pas parce que son mari a des armes à feu que c'est une tueuse!"
Ce que Lydie avait trouvé, c'était le présentoir de François, il collectionnait tous ses fusils et autres carabines. Cela a intrigué les invités un instant, mais ils sont vite passés à autre chose, surtout au moment où Joseph, s'écria, en se penchant à la fenêtre "Regardez, en bas! Je pense qu'il s'agit de notre arme!
- Oui, c'est bien le couteau, affirma Marguerite, mais n'allons pas le chercher, j'ai lu dans un livre qu'il fallait laisser les empreintes digitales dessus.
- En effet, tu es vraiment maligne, assura Henri, on va le laisser dans le jardin en attendant la police. J'espère qu'ils vont se dépêcher, mais c'est bon, on va tenir notre criminel!"
Henri était tout enthousiaste, comme les autres et Joseph, pour ce dernier, justice était rendue, il souhaitait voir l'assassin se faire arrêter. Puis, les invités sont sortis et ont éteint la lumière. Ils devaient redescendre, l'homme d'affaires arrêta sa maîtresse pour lui parler, à part. Il sentait que sa maîtresse avait besoin de parler également, il s'échangeait des regards depuis plus d'une heure, espérant avoir le temps de discuter seuls. Lui, lui demanda "Marguerite, tu as besoin de te poser?
- J'adorerais, mais bon, je n'ai pas vraiment le temps... Merci de venir me voir mon chou, je n'en peux plus.
- Je comprends, moi aussi je suis épuisé tu sais, ils m'énervent aussi à s'accuser.
- Moi aussi, en plus, j'ai l'impression d'être maladroite depuis le début de la soirée, et là, ils ont découvert la collection de François, je savais que ses pistolets allaient m'attirer des problèmes.
- Ne t'inquiète pas, je ne pense pas qu'ils te suspectent. Par contre, je pense qu'ils vont parler au type que j'ai ligoté, aussi, ils pensent que ton mari est encore là.
- Ils racontent n'importe quoi, François est parti, je le sais quand même. Il m'a appelé tout à l'heure aussi, donc il n'y a aucun doute!
- Je te crois moi, de toute façon. Tu es toute tendue, je n'aime pas te voir ainsi, poursuivit Henri en changeant de sujet, et, tu sais, Joseph et les autres sont en bas, on pourrait...
- Tu crois, ria Marguerite en faisant les yeux doux à ce bel homme, viens avec moi, je te fais confiance, j'espère qu'ils vont rester en bas les autres."
La propriétaire a alors emmené son amant dans la chambre d'amis, endroit où ils avaient l'habitude de faire leurs affaires, elle a ouvert le rideau. Derrière celui-ci se trouvait une caisse, les deux amants les appelaient "les pièces à conviction". Elle était remplie d'accessoires tout aussi burlesques et dévergondés les uns que les autres que seuls Marguerite et Henri utilisaient. Cette dernière faisait très peu l'amour avec François, et son mari n'avait pas de fantasmes pareils, elle s'ennuyait même quand elle faisait crac-crac avec lui. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle avait voulu chercher un amant, pour réaliser des choses qu'elle n'aurait pas pu faire auparavant, elle avait tout de même besoin de changements et de nouvelles expériences.
Marguerite a donc attrapé quelques accessoires dans sa boîte alors qu'Henri déboutonnait sa chemise. Ces deux-là se sont allongés dans le lit et ont procédé à l'acte. Cela ressemblait plutôt à de la natation synchronisée, mais sur un lit, voire à du hobby horse, Marguerite était dans son élément, elle s'y plaisait. Pendant ce spectacle, où la femme jouait à la cow-girl, Henri avait envie de parler, il s'est lancé "Tu l'aimes trop François pour te mettre avec moi?
- Oui, à vrai dire, répondit Marguerite, se calmant d'un seul coup, bien sûr que je l'aime, toi aussi, mais peut-être pas au point de te mettre avec toi...
- Je me sens seul à chaque fois, je m'ennuie quand je rentre chez moi, j'aimerais tellement une femme comme toi.
- Je sais, mais ne t'inquiète pas, tu trouveras une femme, c'est sûr, tu as tout pour plaire. Puis, excuse-moi de dire ça, mais à chaque fois que nous nous voyons, j'ai peur de me faire prendre. J'ai l'impression de jouer au jeu du chat et de la souris, comme quand j'étais petite, je m'amusais à me maquiller quand mes parents étaient partis, puis, je me dépêchais à me démaquiller avant qu'ils ne reviennent.
- De toute façon, on est déjà pris la main dans le sac, à cause de moi, désolé", s'excusa Henri, tout en faisant l'amour.
Les deux amants avaient vite oublié cette conversation. Et puis, Marguerite avait l'habitude, son amant vivait seul, il demandait très souvent à sa maîtresse si elle pouvait se libérer de François, mais celle-ci refusait à chaque fois. Pourtant, Henri lui promettait la vie américaine à laquelle elle aspirait, sans succès, c'était François qu'elle voulait. Soudain, la porte s'ouvrit, quatre silhouettes sont apparues, on entendait une voix féminine crier "Hé, Seigneur!"
Et voilà, mes lecteurs, vous avez fini l'Acte 6, j'espère que vous aimez mon histoire et que vous avez hâte de découvrir la suite! Votez et mettez des commentaires, s'il vous plaît, car c'est important, à bientôt!
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Histoire à mourir debout
CasualeLe récit d'une femme et de ses invités lors d'une soirée mondaine.