chapitre 18

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Blaise observa avec une exaspération croissante, les éclairs et le tonnerre qui semblaient vouloir danser un tandem endiablé qui lui donnait des envies de meurtres. Ce qu'il détestait la pluie, le tonnerre et les éclairs… Individuellement, il les exécrait. Ensemble, ils devenaient son pire cauchemar. Il laissa échapper un soupir. Qui avait-il donc de plus ridicule que de tempêter, intérieurement certes, contre des éléments sur lesquels personnes n'avaient aucun contrôle ? C'était pour cette raison que les émotions étaient tout à fait inutile et même pire… Ils n'étaient qu'une source de frustration sur lesquels les gens perdaient presque leurs esprits.

-J'aime la tempête. Fit remarquer une voix que Blaise aurait adoré ne plus jamais entendre.

Il ne tourna même pas son regard vers le nouveau venu. Ce n'était pas comme si celui-ci en valait la peine de toute façon… De toute façon, il n'avait aucune envie de voir ce visage exécrable alors qu'il se sentait déjà d'humeur meurtrière… Non, il mentait. Il n'avait jamais envie de voir ce visage, même si les oiseaux étaient entrain de chanter dehors et que lui se sentait au summum de sa forme.

-Tu sais pourquoi j'aime la tempête ? Continua le rouquin.

-Je ne veux pas le savoir.

Blaise ignorait complètement ce qu'il avait dit de drôle, mais cela n'empêcha nullement Weasley d'éclater d'un grand éclat de rire. Le mulâtre croisa alors les bras en frissonnant. Ce type était une véritable énigme… Était-il possible pour quelqu'un d'être aussi fondamentalement bizarre et incompréhensible ? Même Drago, qui était pourtant le comble de l'irrationalité, semblait plus compréhensible que ce type.

-Tu vois les éclairs...

-Qui ne les verraient pas ?

-Ils semblent en colère… en furie même…

-Et alors ?

-La pluie, en dirait des larmes.

-Comme c'est poétique.

Il sentit que le roux se rapprochait de lui. Et il se sentit frissonner de plus belle. Bon. Il venait de développer une allergie. Il ignorait si l'on pouvait être allergique à une personne mais, les réactions de son corps face à Weasley étaient bizarres. Merlin, qu'il n'avait pas besoin de ça.

-Je trouve que ça à l'air vrai. Déclara soudainement le rouquin.

-Parce que le soleil ce n'est pas vrai ?

-J'ai l'impression que le soleil est une façade alors que la tempête est qu'est-ce qu'il se passe à l'intérieur.

Blaise lui lança un regard perplexe. Le rouquin ne le regardait même pas et se contentait de fixer le ciel d'un air pensif.

-Le ciel… Continua le rouquin. Nous montre comment sont les gens.

-De quoi parles-tu ?

Le regard de Weasley se tourna alors vers lui et Blaise aurait, sérieusement, préféré que cela n'arrive pas. Le rouquin le fixait d'une manière bien trop… intense… bien trop… sérieuse.

-Tout le monde fait semblant d'être heureux, de n'avoir aucun problème alors qu'à l'intérieur ils sont comme ça.

Et il pointa le ciel. Blaise reporta son regard vers les cieux en furie. Vers les éclairs qui éclataient et le tonnerre qui grondaient. De quoi est-ce que ce type voulait bien parler en disant que l'intérieur des hommes était ainsi. Lui n'était pas ainsi.

-Surtout toi.

-Je ne vois pas de quoi tu parles.

Il se préparait à faire demi-tour et partir lorsque Weasley se saisit violemment de son bras. En sentant la main ferme se refermer sur son bras, il ressentit une chaleur intérieure qu'il se trouva incapable d'interpréter.

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