Chapitre 26

12 1 0
                                    

Clarke

Deux nuits avaient passé depuis mon arrivée à Polis. Pendant que le monde continuait de vivre, je restais enfermé entre les quatre murs d'une chambre. Je n'étais devenue qu'une prisonnière inutile dans une guerre que je ne contrôlait pas. Au départ, tous pensaient que Malia réapparaîtrait rapidement. De mon propre avis, mes amis avaient continuer leur chemin sans moi. C'est ce que j'aurais fait. Notre besoin d'agrandir notre armée était plus qu'urgente. Le temps passait et le pouvoir de Roan grandissait. Mes journées étaient consacrer à l'observer d'en haut, bâtissant de nouveaux remparts et combattant toute sorte de profil. De ce que je comprenais, et malgré son air distant et sans émotions, Roan avait peur. Il le cachait bien mais moi je pouvais le voir. Il avait peur de ce que la colère de Malia pourrait lui faire subir. De cette guerre inévitable dans laquelle il avait plongé corps et âme. Il n'était pas aveugle, le peuple Trikru tout entier réclamait sa Heda. En dehors de certains, ils avaient tous hâte que cette guerre finisse et que le véritable commandant reprenne les rênes. 

J'étais seule, enfin presque. Comme tous les jours, à la même heure, Nola apparaissait dans la chambre. J'ignorais si c'était par obligation ou par pitié. Peut-être regrettait-elle la situation, mais cela ne changeait rien au fait qu'elle souhaitait la mort de l'une des miennes. Je continuais de regarder à travers la fenêtre faisant mine de ne pas l'avoir vu.

-Salut... Tenta t-elle de démarrer la conversation. Je t'ai ramené le petit dej. 

Comme à mon habitude, je ne répondais pas, attendant simplement qu'elle disparaisse. 

-Je pose ça là si tu as faim. Tu veux savoir les nouvelles ? Roan a été trahi ! 

Je sursautais face à sa réponse et me retournais brusquement vers elle.

-Un guerrier qui a tenté de le poignarder en plein cœur. Dommage qu'il n'est pas réussi.

-Qui était-il ? Demandais-je la voix presque enroué de n'avoir pas dit un mot depuis deux jours.

-Je l'ignore, personne d'important. Pourquoi ? S'interrogea Nola suspicieuse. 

-Ceux qui veulent la mort de Roan m'intéressent toujours. Je disais insolemment. 

-Ton guerrier inconnu est mort alors laisse tomber !

-Comment ?... 

-Le roi slash commandant l'a brulé vif. A t'a place je ferais donc attention à ce que je dis.

Je n'étais pas sous le choque, Roan avait déjà fait des choses atroces et impardonnables. Non, cette fois une émotion que je ne pensais pas ressentir de sitôt venait de se produire. La joie. Un homme dont je ne connaissais rien avait sacrifié sa vie pour tuer le roi illégitime que Roan représentait. Il avait failli à sa mission certes mais il avait agit pour le bien. Cela signifiait qu'il y avait encore de l'espoir. Que là dehors se trouvait peut-être une armée caché parmi tous, prête à se battre pour Malia le moment venu. Si c'était le cas, alors nous aurions des guerrier à l'intérieur. Si seulement elle pouvait voir ça, le savoir. L'espoir résonnait dans ma tête et dans mon cœur. Une porte venait de s'ouvrir dans mon esprit, je pouvais déjà entrevoir notre futur dirigé en paix. J'y trouvais ainsi une action qui pourrait nous aider. Cette armé était présente je le sentais mais, il était fort probable que ces gens n'en ai pas conscience. Il leur fallait quelqu'un pour leur montrer le chemin. Mais pour ça, il faudrait que j'ai accès à eux. Mon idée était bancale mais pas impossible. Nola avait toujours montré de l'importance à ce que je reste en vie. Je n'en avais pas envie, mais dans une guerre tous les droits sont permis. Je deviendrais une personne que je n'aimerais pas, peu importait, il le fallait. Pour le bien de tous. Je l'a manipulerais, comme elle nous a manipulé. 

Je me rapprochais d'elle, m'asseyant sur le lit sur lequel elle avait posé le plateau. Je prenais un morceau d'une viande tout à fait immonde venant d'elle. Elle semblait heureuse de mon acte.

-Je reviendrais demain. Répondait-elle avant de quitter la pièce.

La manipulation prendra du temps, Nola s'attendant à ce que je la déteste. J'avais hâte du jour où elle comprendrait que notre amitié n'en n'était pas une. Hâte de la voir disparaître non seulement de cette chambre, mais de ma vie. A la fin je ne serais plus la même, j'en étais consciente. Mais je savais aussi que mes efforts ne seraient pas en vain, et cela me réconfortais. Petit à petit, jour après jour, je deviendrais sa meilleure amie, sa confidente, la personne en qui elle aura le plus confiance. Ensuite, je sortirais de la tour et rencontrerais nos alliés. Je créerais une armée de toute pièce. Je promet d'être prête pour le fameux jour, le dernier jour.  

The 100 - Moi, Une Heda ! TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant