The 100 - Moi, Une Heda ! TOME 2

Chapitre 15

Malia

Il était tant, l'heure de vaincre Roan et de libérer les Skaikrus était venu. Nous avions un plan, simple mais efficace. Une diversion devait suffire pour nous permettre de faire passer les nôtres de l'autre côté des murs de Polis. Pendant que Raven et Enaya devait s'occuper de lancer des flèches enflammés à l'opposé des portes de la ville, moi et Bellamy devions les faire sortir. Octavia était chargée de surveiller l'entrée des cachots.

Cela faisait plusieurs heures que nous attendions la nuit. Attaquer en plein jour était une perte de temps et beaucoup trop dangereux. Au moins là, ils ne pourront pas nous reconnaître. Postés en haut des arbres, les remparts étaient aussi visible que la lune dans un ciel sans nuages.

-Tu vas bien ? M'interrogeais Bellamy.

-Je crois que j'irais bien quand ils seront tous dehors. Et dire qu'il y a encore quelques semaines, j'étais aux commandes de cet endroit. Aujourd'hui, j'essaie par tout les moyens de m'y introduire comme une  voleuse.

-Si tu pouvais choisir entre ici et notre camp, tu choisirais quoi ?

-J'ai vécu plus longtemps à Polis qu'à la navette Bell. Je choisirais Polis.

-Je ne te comprends pas. Tu as tellement perdu depuis le jour où on t'y a amené de force ! Pourquoi vouloir y retourner ? Tu pourrais vivre avec nous tous, avec moi ! On pourrait même être heureux ensemble.

-Je sais que ça n'a aucun sens pour toi mais, je ne peux pas me résoudre à vivre ailleurs qu'ici !
Je repris mon souffle avant de lui dévoiler ma raison.
Avant d'arriver à toi, comme tu le sais déjà, je vivais seule avec Lindsey et Matthew. On était bien tous les trois, mais nous n'étions pas heureux. Tous les jours il nous fallait regarder au dessus de notre épaule, s'était fatiguant, jusqu'au jour où on a été séparés et où je t'ai trouvé. Quand je me suis retrouvée au camp avec Matthew et vous tous, je n'arrêtais pas de m'inquiéter et je continuais à regarder au-dessus de mon épaule. Malgré le fait que j'avais confiance en vous, je n'étais jamais sereine. Et puis Titus est arrivé. Il m'a appris qui j'étais vraiment et d'où je venais. Il m'a parlé de mes parents. J'ai découvert un nouveau monde, une nouvelle famille auprès des anciens commandants. Pour la première fois de toute ma vie, j'avais un endroit où je pouvais être moi-même. Et en plus des gens me respectaient et m'aimaient. Polis c'est chez moi ! Et cela même après tout ce que j'ai perdu, parce que je ne peux pas avoir perdu autant pour rien Bell.

-Je croyais que les Skaikrus étaient ta maison, je croyais que c'était moi ta maison ?

-Je t'aime, vraiment, et j'espère sincèrement que quand tout cela sera terminé, tu voudras vivre avec moi dans la tour.

-Tu m'aimes, mais tu ne me considère pas non plus comme chez toi.

-Bell...

-J'ai compris, je t'aime, mais j'ai compris ! Déclarait il.

Je ressentais sa colère et sa douleur, mais je me devais d'être honnête. Parce que malgré tout ce que j'avais pus penser de Polis et des Trikrus, je ne regrettait pas de connaître cette ville et ses habitants. Ils étaient tout ce pourquoi je vivais encore, l'espoir d'un avenir meilleur pour moi.

Le temps passais et la nuit venait.

-Prête ? M'interrogeais Bell.

-Et toi ? Lui demandais je loin d'être sûr de ce que nous nous apprêtions à faire.