The 100 - Moi, Une Heda ! TOME 2

Chapitre 32

Clarke

La ville était presque paisible, pour un avant guerre. Les habitants inquiets de perdre leur ville ne se mêlaient pas des problèmes des plus puissants bien qu'ils soient concernés, ils préféraient rester silencieux. Le temps était dégagé ne laissant place qu'aux cieux pour nous éclairer. Dans quelques heures allaient retentir les chants de guerre. Je me sentais si seule dans cette grande tour, mais il y en avait une qui ne me laissait pas tomber. Après ses révélations sur ses véritables sentiments, je l'évitais. Nola n'était pas un monstre, mais elle était prête à trop de chose pour gagner, des choses que je ne pouvais concevoir. La vie de mes amis était en jeu. Bien qu'elle est chamboulé mes pensées, je me devais de rester en accord avec mes convictions.

Je continuais mes corvées habituels, surveillée par un garde armé jusqu'aux dents. De loin, je pouvais garder un œil sur Roan qui déambulait dans les allées pour accueillir les chefs de d'autres contrées. J'avais appris plus tôt que les démons seraient eux-aussi de la partie. Ils étaient bien cachés dans les sous-sols de Polis. J'aperçus soudain un éclaireur rejoindre le roi un peu affolé. J'aurais voulu entendre les mots du messager, connaître le plan de Roan mais aussi celui de Malia. Si il y avait quoique ce soit que je puisse faire pour aider les miens, je n'hésiterais pas une minute.

-Que dises t-ils ? M'interrogeais Nola venu de nul part.

-Surement à quel point Roan est dans la merde !

La femme riait sarcastique, de toute évidence elle en savait plus que moi à ce sujet.

-Attend ici. M'ordonna t-elle, comme ci j'étais libre de faire ce que je voulais.

Elle s'éloigna et rejoignait l'homme mécontent. Plusieurs minutes passaient sans qu'elle ne revienne, cela me parut être une éternité. Enfin elle se décida à revenir vers moi, la mine froide, quelque chose clochait.

-Alors ? Je m'inquiétais.

-T'es copains sont en route. Il faut nous préparer, suis-moi !

Le garde ne bronchait pas et me laissait partir. Je montais avec elle les marches de la tour sans un mot. L'ambiance restait pesante, la joie que j'aurais dû lire sur son visage n'était pas de la partie. Arrivé à notre étage, elle se sortie une tenue de combat.

-Aide moi à la mettre !

Je ne disais rien et obéissait. L'armure était lourde et pleine de sangle à attacher et serrer au maximum.

-Où est la mienne ? Je l'interrogeait.

-Tu ne viens pas.

-Tu plaisante ?! Mes amis sont là-bas !

-Justement, le roi et moi avons convenus que tu resterais notre otage jusqu'à ce que ce soit terminé. Nous n'avons pas besoin d'un guerrier de plus dans son armée.

-Vous ne pouvez pas faire ça !

-On le peut et on le fait ! Tu devrais me remercier, je t'empêche d'assister à la mort de tes proches.

-Je suis censé faire quoi en attendant ? Tricoter des pulls pour les survivants ? Je suis médecin, laisse moi vous accompagner. Je pourrais soigner les blesser, les guérir !