Chapitre 1

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Durant toute la soirée, Lando était ailleurs. Il écoutait les discussions du couple, mais son esprit était trop occupé à penser à la femme du lac, Alicia. Il repassait toute la journée en boucle dans sa tête pour se remémorer son visage. Il mourait d'envie de la revoir.

Il y a quelques mois, il aurait eu envie de mourir. Et aujourd'hui il mourrait d'envie d'être avec elle.

« Preuve que le temps arrange tout ». Cette phrase, que beaucoup trop lui ont répété au cours de cette année, qu'il avait fini par y croire. Croire qu'un jour, il pourrait l'oublier et passer à autre chose. Croire qu'il pourrait être heureux avec quelqu'un d'autre. Alors qu'avant il ne rêvait d'être heureux, mais seulement avec elle. Elle qui l'avait quitté un beau jour, subitement. Mais aujourd'hui il voulait croire à cette phrase. Il voulait se convaincre que tout irait bien, que tout irait mieux.

Le lendemain, le britannique souffla à l'oreille du brun que cela pourrait être une bonne idée que le couple passe du temps ensemble, seul, sans lui. Carlos refusa, ne voulant le laisser seul toute la soirée. Or quand il vit que Lando avait un plan en tête, il abdiqua et accepta. Heureux à l'idée de passer la soirée avec sa bien-aimée.

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Avant de partir tous les deux, Aria et Carlos s'assurèrent une dernière fois que Lando allait bien. L'anglais n'allait évidemment pas leur dire qu'il n'allait pas bien. Quelle idée ? Il refusait de leur ajouter plus de problèmes. C'était son problème. A lui, et à personne d'autres.

Le pilote prépara un petit panier avec différents aliments qui se trouvaient dans les placards de leur location, remplis par les soins de Carlos, qui s'occupait de les nourrir. Une fois prêt, Lando prit sa voiture et roula en direction du Lac de Garde. Arrivé là-bas, il conduit le bateau jusqu'au château.

Lando se rapprocha, pour essayer de voir si quelqu'un était là-bas, pourtant, il n'entendait qu'un bruit lointain. Il pensa qu'il devait avoir une réception. Le brun tenta d'en voir plus, mais, le bâtiment principal se trouvait si haut, qu'il fallait monter plusieurs escaliers, dans les jardins avant d'arriver à un premier niveau, qui menait à un autre escalier, qui menait lui-même au niveau principal où se trouvait toute cette agitation.

Etant trop occupé à observer la configuration du domaine, Lando ne remarqua pas que quelqu'un était arrivée à la rambarde en pierre, et le regardait. C'était elle, la femme de la veille, Alicia. Quand leurs regards se croisèrent, Lando sentit son cœur battre plus fort.

- La fête était ennuyante ? Demanda-t-il gentiment.

- On peut dire ça, j'avais besoin de prendre l'air, répondit-elle en souriant.

- Vous devez avoir beaucoup d'air là-bas, dit-il, peur sur de sa blague.

- Vous n'imaginez même pas. Répondit-elle en riant, avant de reprendre. Mais je préfère l'air de l'eau. Je ne sais pas pourquoi mais c'est plus frais, plus agréable, plus silencieux. J'avais besoin de m'échapper un petit peu avant d'y retourner, lui confia-t-elle, toujours accoudée à la rambarde en pierre.

- Envie de s'échapper en mer ?

- Avec un inconnu ? Rétorqua-t-elle, en se relevant du muret.

- Vous connaissez mon prénom, je ne suis plus un inconnu.

- C'est vrai. Vous avez raison, tenez prenez mon sac et mes chaussures. Dit-elle en lui tendant les objets concernés, en s'étant au préalable rapprochée de lui.

- Vous ne voulez pas passer par le portail ? Demanda-t-il, confus qu'elle n'utilise pas le portail qui devait être à cet effet.

- Non, il y a des gardes et ils ne me laisseraient pas sortir, ajouta-t-elle en montant sur la rambarde.

- Des gardes ?

- Hum... il y a des personnes importantes là-haut, c'est pour la sécurité. Dit-elle, priant pour que le pilote ne pose pas d'autres questions.

Alicia, assise sur le muret, se mit debout, en se retournant, prête à descendre en arrière sur le bateau. Tout se passait bien, jusqu'au moment où son pied glissa un petit peu, et l'anglais la rattrapa par les hanches et la porta, comme une princesse avant de la déposer sur le véhicule. Une fois en sécurité, le brun se retourna vivement pour démarrer, mais surtout pour cacher ses joues particulièrement rosées.

- Merci beaucoup Lando.

- Toujours là pour vous Milady, répondit-il, ce qui fit rire la blonde qui l'observait naviguer sur le lac qu'elle connaissait comme sa poche.

- On peut arrêter le vouvoiement ? J'ai l'impression d'être au quinzième siècle, se plaignit-elle en s'asseyant plus confortablement, ce qui n'était pas une tâche facile à cause de sa robe.

- Bien sûr, répondit-il en se retournant brièvement vers elle. Où veux-tu aller ?

- Continue tout droit, et quand t'arriveras au niveau du bateau qui est devant, tu prendras à gauche.

- Tu connais bien l'endroit ?

- Hum... j'ai passé quelques étés ici.

Aucun mots ne sortit, excepté un « waouh » de la part du britannique quand ils atteignirent le lieu choisi par la jeune femme. Pourtant le pilote ne savait pas s'il avait dit cela en parlant de la beauté du paysage ou bien de la beauté de la jeune femme se trouvant à ses côtés.

Lando prit le panier et le plaça devant eux, à la surprise de la blonde qui n'avait pas fait attention au panier qui se trouvait pourtant à ses pieds. Il sortit son contenu et invita Alicia à faire de même. Au bout d'une dizaine de minutes, Lando brisa ce silence de plomb.

- Tu m'as dit que j'étais un inconnu ? Je ne suis pas un inconnu pourtant, je suis Lando, dit-il, ce qui surprit la jeune femme, qui rit à ses mots qui lui paraissaient aléatoires.

- Tu es un inconnu Lando, je ne connais rien de toi à part ton prénom.

- Ça peut s'arranger tu sais.

- Okay, vas-y je t'écoute. Qu'est-ce que tu proposes ? Rétorqua-t-elle en croquant dans la carotte qu'elle tenait, tout en regardant l'anglais qui se trouvait à ses côtés.

- L'un pose une question et les deux doivent y répondre.

- Ça me va. Alicia regarda furtivement l'heure sur sa montre et se rendit compte qu'elle devait retourner à la réception. Je suis désolée, il faut que je m'en aille, je dois y retourner. On ne va pas tarder à remarquer que je manque et j'aimerais éviter de créer un scandale.

- Oh, eh bien ce n'est pas grave. Répondit-il en baissant le regard. Alicia sentit son cœur se fendre à cette vue et prit la main du pilote dans la sienne avant d'ajouter, Demain 14h devant le portail ?

- J'y serai.

Lando ramena la blonde devant la rambarde et l'aida, à nouveau à l'enjamber avant de l'observer remonter dans les jardins du domaine, sa longue robe, couleur lilas, voler au mouvement du vent, impatient d'être demain après-midi.  

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Hey,

Premier chapitre, j'espère que vous allez aimer !

Je vais pas mentir, je me suis motivée à finir ce chapitre pour compenser mon trois en physique que je viens de me prendre 🥲 ( ce qui a fait un peu mal je vais pas mentir)

J'espère que votre rentrée s'est bien passée et que vous arrivez à gérer les cours et tout 🫶🏻❤️

Anyway, je ne sais pas quand sort le prochain chapitre, je pense ce weekend mais c'est pas sur

GuardaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant