Guarda

Chapitre 4

Les mois passèrent et leurs pensées respectives se tournaient vers l'autre.

Pas un jour passait sans qu'il ne pense à la blonde. Pas un jour ne passait sans qu'elle ne pense au brun.

C'était ainsi, ils ne pouvaient se passer de l'autre. Neuf mois s'écoulèrent, et ils ne se revirent pas une fois. Pourtant, Dieu sait qu'ils le souhaitaient. Ils souhaitaient tant se revoir, se retrouver...

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En cette fin du mois de juin, c'était l'heure du grand-prix d'Espagne. En cette milieu de saison deux mille vingt-quatre, le roi d'Espagne, étant un grand fan de sports automobiles, avait décidé, peu avant le grand-prix d'inviter tous les pilotes et les directeurs d'écurie à venir passer une soirée en sa compagnie et celle de la famille royale au palais, dans la capitale.

Sans surprise, aucuns d'entre eux ne déclina l'invitation, après tout, ce genre d'événements n'arrive qu'un fois dans une vie. L'invitation stipulait qu'ils pouvaient venir accompagnés ou non, et que les tenues de soirée devaient être de sortie.

Carlos vint avec Aria, tandis que Lando vint seul. La quasi-totalité des pilotes était accompagnée de leurs compagnes, comme pour les team principal. La soirée se déroulait au Palais Royal de Madrid, L'Alcazar, dans son immense cour intérieure et ses grandes salles de réceptions, capables d'accueillir grand nombre de personnes.

Le soleil commençait doucement à se coucher quand les premiers invités arrivèrent. Une fois arrivés, ils étaient escortés un à un par un membre du personnel jusqu'à la salle où se déroulait la soirée. Une immense table, était dressée au milieu de la salle. On se croirait à un bal qui pourrait se dérouler au dix-huitième siècle.

Chaque pilote, avec sa cavalière, allait à leurs tours saluer les régnants et leurs enfants, en commençant par le prince Lucas, et les princesses : Eleonora, Sofia, le roi et la reine, et enfin la princesse héritière, Elena. Tous étaient vêtus de robes étincelantes, de costumes sur mesure... Or, celle qui ressortait le plus dans cette famille était l'ainée, Elena. Avec ses longs cheveux blonds, légèrement ondulés, et dans sa longue robe blanche, elle était éblouissante.

Carlos étant arrivé avant le britannique, salua la famille royale, accompagné d'Aria. Ils reconnurent tous deux Elena, qu'ils avaient aperçus en Italie, or cette fois ci, elle se présentait en tant qu'Elena et non en tant qu'Alicia.

Enfin, ce fut le tour du pilote McLaren, qui ne comprenait pas vraiment pourquoi il était ici, et qui observait comme à son habitude chaque recoin de là où il se trouvait. Comme il le faisait en Italie. Il salua d'abord les plus jeunes, avant de faire de même au roi et à la reine. Tandis qu'il se décalait, il vit son visage, ses yeux. Et l'incompréhension le gagna. Quelques seconde s'écoulèrent, leurs yeux liés, sans bouger. Le roi, Felipe se rendant compte que sa fille ne saluait plus les pilotes, il décida de prendre les choses en main, et de présenter lui-même sa fille à l'anglais. « La princesse Elena Borbón, Princesa de las Asturias ». C'était impossible, une erreur. Elle ne pouvait pas être qui son père prétendait qu'elle était. Elle était Alicia, son Alicia.

Les salutations terminées, tous les convives furent conviés à table pour le dîner. Contrairement aux pratiques habituelles, lors de ces occasions, la famille royale ne fut pas placée tout au bout de la tablée, regroupée et écartée. Elle fut éparpillée parmi ces invités, au milieu de pilotes, de mannequins, de directeurs... Lucas et Sofia étaient assis à côté de leurs parents, étant les plus jeunes et les deux sœurs aînées : Eleonora et Elena était également à côté, respectivement en face de Carlos et Lando.

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Les rires fusaient, couverts et assiettes claquaient entre eux, les plats étaient servis régulièrement, le champagne coulait à flot. Tel était le résumé de ce dîner. La blonde trouva rapidement une amie en Aria, qui sympathisa avec elle et sa sœur. L'avantage était qu'elles pouvaient librement parler en espagnol, or Aria essaya de parler le plus possible en anglais pour ne pas trop exclure Lando, qui ne lâchait pas Elena du regard.