Guarda

Chapitre 8

Les semaines passèrent, et la correspondance entre le britannique et l'espagnole s'immisça de plus en plus dans leurs vies. Presque chaque soir, ils s'appelaient et pouvaient parler jusque pas d'heures. Peu leur importait si le sommeil manquait. Il pouvait revenir, mais pas les souvenirs.

Lando a de nombreux souvenirs dans sa vie, comme son premier Grand-Prix, le jour où il a rencontré Carlos, Aria, mais aussi le jour où il rencontra ces deux blondes qui allaient changer sa vie. Elles ne le savaient pas, mais elles allaient toutes deux faire battre et briser son cœur. Et, il voulait se créer des souvenirs avec Elena, avant qu'elle aussi ne l'abandonne. Comme faisait chaque personne que Lando rencontrait à un certain moment dans sa vie.

Et pourtant, en cette soirée d'été, alors qu'ils n'étaient pas au téléphone, le pilote reçut un message qui lui fit chaud au cœur. La blonde l'invitait passer un week-end ensemble, dans sa maison, en Italie, le lieu de leur rencontre. Elle précisa bien, qu'ils ne seraient que tous les deux, sans invités. Sa confirmation se fut de courte durée, et ils arboraient tous deux un sourire à atteindre les étoiles, en pensant à ce week-end.

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Ils se retrouvèrent dans cette immense demeure capable d'accueillir plusieurs centaines de personnes, or, en ce week-end d'été, ils n'étaient que deux. Le vide, et le silence plus que présent à l'intérieur de ces grands murs faisait un drôle d'effet à Lando. Il se sentait si petit par rapport à cette maison. Au contraire d'Elena qui était comme un poisson dans l'eau. Elle savait où était chaque pièce, leur utilité... Quand ils se baladaient à l'intérieur, le britannique posait son regard sur chaque objet, sur chaque mur, chaque porte, tant ébahi par la beauté de l'endroit. Tandis que la blonde fixait simplement son regard vers là où elle allait. Elle avait passé tant de temps ici, qu'elle ne portait même plus attention à la décoration.

Ils passèrent ces deux jours à lézarder au bord de la piscine ou sur le bateau, à manger de toutes sortes de fruits, à sacrifier son sommeil pour passer plus de temps avec l'autre. Ils étaient tous deux prêts à tous pour être avec l'autre. Le soir, ils allaient sur le lac, bercé par le vent frais italien, où il leur arriva de plonger dans cette eau bleue fraîche qui les rafraichissait après une journée aussi chaude.

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Lors de la fin juillet, lors d'un des nombreux appels d'Aria et d'Elena, la brune lui proposa de venir en vacances avec son compagnon, l'anglais et elle-même sur le bateau de l'espagnol. Elena ne put retenir un sourire à l'entente de cette proposition et affirma sa présence de vive voix. La destination de leurs vacances ne fut révélée que quelques jours avant le départ. Ils partaient tous les quatre pour la Crète, sur une petite île, Chania.

Les premiers jours sur le bateau se passèrent bien, et Elena eut l'idée d'aller sur une petite île avec l'anglais. Ils décidèrent d'aller sur l'île de « Agioi Theodoroi » qui se trouvait à une heure et demie de ferry de là où ils se trouvaient.

Voulant profiter le plus longtemps possible, mais aussi éviter le monde sur le ferry, l'anglais et la blonde se réveillèrent vers cinq heures du matin. Ils se retrouvèrent tous les deux devant leur chambre.

- Je doute que tu aies enfilé la bonne tenue, s'exclama-t-il quand il vit la robe de la jeune femme, qui pouvait tout sauf lui permettre de passer la journée à marcher.

- Mais elle est jolie ma robe pourtant, affirma la blonde déçue de voir que sa robe ne plaisait pas.

- Je ne dis pas le contraire. Elle te va très bien et tu es ravissante dedans, mais j'ai peur que tu ne sois pas confortable dedans si on passe la journée à marcher, dit-il d'une voix douce, craignant d'avoir froissée l'espagnole.