Chapitre 6

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La tradition veut que chaque année, durant le mois de juin, l'héritier à la couronne prononce un discours à L'ONU. C'était ainsi, et depuis des générations. Chaque régnant hispaniques était passé par là, et cette année, c'était le tour d'Elena. Pourtant, quelque chose n'allait pas. Elle ne se sentait pas légitime de le prononcer, elle n'était pas l'héritière.

Enfin, aujourd'hui, en juin deux mille vingt-quatre, elle l'était. Pourtant, jusqu'en février deux mille vingt-deux, elle n'était pas l'héritière. Le véritable héritier du trône était parti loin, si loin que personne ne pourrait jamais le revoir.

La seule condition pour rencontrer le véritable héritier était de mourir.

L'héritier d'Espagne était mort.
Un fils et un grand frère était mort.
Celui qui aurait été un excellent roi était mort.

Et ce drame hantait les Borbón. Surtout Elena, la nouvelle héritière depuis peu.

Elle qui ne voulait pas ce genre de responsabilités.
Elle qui ne voulait pas diriger un pays.
Elle qui voulait vivre une vie normale et tranquille loin de toutes ces obligations.
Elle qui n'attendait qu'une chose : se faire des amis, trouver l'amour et être heureuse.

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Ce fut ainsi qu'elle se retrouva à écrire un discours, sur la condition et la charge de travail des adolescents et des enfants. Sujet qui lui tenait particulièrement à cœur. Venant d'être diplômée avocate en droit de la famille, elle souhaitait également défendre ce qui détruisait intérieurement de plus en plus de jeunes.

La blonde savait que ce discours ne pourrait pas changer cette situation en un clin d'œil, mais elle voulait sensibiliser. Sensibiliser les parents et les adultes qui ne cessent de dire que les jeunes sont des personnes ingrates quant à la chance qui leur a été donnée.

Certes c'est une chance d'étudier, mais pas au prix de sa santé mentale.

Ecrire, barrer, effacer, rectifier, elle ne faisait que ça depuis deux heures. Et son discours était demain. Demain. Elle n'avait plus qu'une nuit pour le finaliser, car sa version finale devait être relue pour s'assurer que rien de trop choquant ou qui pourrait causer un scandale n'allait être prononcée.

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Ayant sympathisé avec Aria, les deux espagnoles s'écrivaient ou s'appelaient régulièrement. Le téléphone de l'espagnole sonna, ce qui la fit sursauta et décrocha en voyant le nom de l'ingénieure s'afficher.

Elles discutèrent une trentaine de minutes ensemble. Aria lui raconta que Carlos et Lando étaient partis acheter de quoi cuisiner pour leur dîner et Elena, quant à elle, lui confia ses soucis de discours et de son stress. Après tout, la princesse n'avait jamais fait cela. Elle n'avait jamais pris la parole devant les yeux du monde entier, et cela la terrifiait. Elena était terrifiée de bégayer ou de se mettre à pleurer en plein milieu de son discours, ou que personne ne se sente concerné par ses propos.

A travers la caméra et grâce à son regard bienveillant, Aria la rassura en lui disant qu'il y aurait toujours quelqu'un qui se sentirait concerné et touché par ce qu'elle allait dire : elle. Peu importe qu'elle réussisse ou qu'elle pleure, Aria serait fière de son amie, car elle aurait essayé. Et grâce à ses mots, choisis avec précaution, Elena se sentit rassurée et la remercia.

Tandis qu'elles discutaient encore, de sujets plus heureux cette fois ci, les deux pilotes rentrèrent dans l'appartement des deux espagnols et ils aperçurent la princesse à travers le petit écran du téléphone de la brune. Aria le tendit à Lando, pour les laisser se parler et aller saluer son compagnon qu'elle n'avait pas vu aujourd'hui. Le couple se prit dans les bras et s'embrassèrent. Ils se tenait à l'opposé de la pièce pour que Lando et Elena aient une once d'intimité.

Leurs yeux se rencontrèrent et le britannique se rendit compte à qu'elle point elle était belle, malgré ses cernes visibles, ses joues légèrement creusées... Inversement, les yeux de la blonde se baladèrent sur le visage du brun, sa petite barbe, ses cheveux bouclés en batailles et ses yeux céruléens...

Lando réussit à voir le numéro de téléphone de la blonde, après avoir raccroché en ayant fouillé dans les contacts de la brune qui parlait toujours avec Carlos. Il le transféra à son téléphone et rendit le sien à Aria.

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Le moment fatidique arriva. Avant son tour, un membre de l'ONU faisait lui aussi un discours, plus court que celui de la princesse. Pendant ce temps, la blonde était si stressée que cela se voyait à la caméra. Carlos, Aria et Lando qui regardaient cette chaîne à moment le virent, et Aria ne savait quoi faire pour la détendre, ce qui l'angoissa. Lando eut une idée. Il prit son téléphone, chercha le nom d'Elena dans ses contacts et lui envoya un message. Si elle réussissait son discours, il lui promettait une soirée comme celles qu'ils avaient passé ensemble en Italie. Le regard d'Elena se baissa quand elle reçut le message, le lit et sourit à travers la caméra, sachant très bien qu'il la regardait. Qu'ils la regardaient.

Ce fut enfin son tour, elle s'avança sur l'estrade et commença à parler. Elle exposa avec brio ses arguments, avec conviction. Elle savait ce qu'elle disait et elle avait raison. Et ceux qui l'écoutait le ressentait. A la fin de cette épreuve, un sourire étira ses lèvres. La blonde était fière de ce qu'elle venait d'accomplir, même si elle ne pouvait de s'empêcher de penser à son grand-frère. 

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Hey,

Nouveau chapitre, j'espère que vous allez aimer 🫶🏻❤️

Je suis pas spécialement très convaincue de ce chapitre donc m'en voulez pas si c'est pas le meilleur.

Je suis désolée de pas avoir poster pendant longtemps mais la page blanche était très présente 💀

Anyway see you soon 🫶🏻

GuardaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant