Chapitre 2

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Le pilote anglais, fit attention de ne pas être en retard au point de rendez-vous. Il était même arrivé dix minutes en avance, pour s'assurer que la blonde n'ait pas à attendre. Il la vit rapidement descendre les nombreux escaliers, avant de traverser la trentaine de mètres les séparant. Après de brèves salutations, Alicia indiqua au britannique où accrocher son bateau près du portail.

Une fois rentré dans la propriété, Lando était émerveillé par la beauté de l'endroit qui l'entourait. D'immenses arbres surplombaient les grands escaliers, les bancs, les rambardes... La blonde attrapa la main du brun et la tira vers elle, avant de traverser les jardins. Ils franchirent la parcelle d'herbe séparant le portail d'un escalier, leur permettant d'arriver au niveau supérieur. Ils continuèrent à marcher, main dans la main une quinzaine de minutes, avant d'arriver à un point de vue imprenable sur l'étendue d'eau, se trouvant face à eux. Ils s'assirent sur un petit banc, niché entre les arbres, qui leur permettait d'observer, mais de ne pas être observés. Ce qui les rassuraient tous les deux, or l'autre ne devait savoir cela.

- L'un pose une question et les deux doivent y répondre, dit-elle en souriant au pilote qui le lui rendit avant de commencer.

- Date de naissance.

- 26 août 1999, et toi ?

- 13 novembre 1999. Mais c'est demain ton anniversaire ! Tu ne m'avais pas dit. Il faut qu'on fête ça. Enfin, on fêtera ça demain, car ce n'est pas encore ton anniversaire, mais il faudra qu'on pense à le faire, car c'est important de fêter les anniversaires, même si c'est ceux d'inconnues qu'on vient de rencontrer, dit le pilote en débitant ses mots tel un rappeur américain.

- Eh, calme toi Lando, tout va bien. On va fêter mon anniversaire si tu veux, mais demain. Okay, des animaux de compagnie ?

- Moi, non. Mais mon frère a un golden retriever, Uno. Répondit-il en sortant son téléphone pour lui montrer une photo. Et toi ?

- Oh mon dieu, il est beaucoup trop mignon. Euh, quatre dobermans, Zola, Ryen, Derval et Liadan.

- Quatre ? Mais c'est énorme ! Rétorqua-t-il, ébahi par le nombre d'animaux.

- Regarde comme ils sont mignons, ajouta-t-elle en lui montrant des photos.

- Ils font surtout très peur.

- Comment oses-tu dire cela ? Ils sont adorables, c'est des amours, justifia-t-elle, en approchant, un peu plus son téléphone des yeux du pilote.

- Mais regarde-les, on dirait qu'ils vont te manger à tout moment.

- Lando, l'un a peur des mouches, un des aspirateurs, l'autre de la pluie et le dernier des portes, comment veux-tu qu'ils te mangent ?

- C'est des froussards en fait, affirma-t-il en se moquant gentiment avant de se prendre une petite tape sur le bras.

- Tu sais que c'est un red flag de critiquer les chiens d'une fille ? Rétorqua-t-elle d'une voix glaciale.

- Je prends note. J'avoue, ils sont très beaux.

- Merci, répondit-il le sourire jusqu'aux oreilles, sa voix étant revenue à sa douceur d'origine.

Même si le brun n'était pas d'accord avec elle, il refusait de continuer le débat plus loin. Il ne voulait pas la frustrer et encore moins la perdre. Pas elle. Pas encore. Même s'il savait, qu'au fond de lui, il était destiné à perdre tout ce qu'il lui arrivait de bien dans sa vie. La preuve, il l'avait perdue. Elle.

Ils continuèrent à jouer une bonne heure, avant que le sujet ne dévie et qu'ils commencent à discuter de tout et de rien. Ce ne fut que vers vingt-heures, que la blonde se rendit compte que son estomac était littéralement vide, et qu'elle avait besoin de manger. Elle aurait pu rentrer chez elle et manger un plat digne d'un restaurant trois étoiles, or, elle voulait manger avec le britannique. Peut importe ce qu'elle mangeait, tant que c'était avec lui.

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