CHAPITRE 6

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En ouvrant les yeux, je ne vis autre chose que cette couche épaisse de brouillard blanc. Elle envahissait l'espace et m'entourait de sa fraîcheur, pendant que sa lumière éblouissait mes yeux irrités par les larmes.

Alors que mon corps se remettait debout, la tête lourde, ma main se tendit pour toucher cette vapeur blanche. Je fus surprise de sa douce caresse, qui se faufila jusqu'à mon bras avant de se dissiper. Ce lieu inconnu se mélangeait entre l'insécurité et l'accueil.

C'était étrange parce que sans une voix, sans un son, je savais que ce brouillard était sans fin. Ce lieu était son empire.

Malgré moi, j'avance d'un pas incertain pour trouver une sortie, craignant l'environnement qui m'oppressait. Puis en marchant plus loin, mes yeux furent attirés par un miroir posé au sol, à moins d'un mètre de mon corps.

En s'approchant de plus bel, je remarquais que ce miroir représentait un reflet noir. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, pourtant je regardais ce qui se cachait à travers le verre.

Mais avant de voir de quoi il s'agissait, le miroir se brisa et m'entraîna dans sa chute, je tombai dans les ténèbres.

Cette sensation que nous avons quand nous tombons dans le vide, et bien je l'ai ressenti. Je me réveillai en sursaut dans une chambre inconnue.

Mon corps blotti dans une couette, mon buste se leva doucement et je me mis à observer la pièce. En face de moi se présentait deux lits et bureaux bien rangés, alors que de mon côté je me trouvais dans un plein capharnaüm. Je compris vite qu'il s'agissait d'un dortoir.

A ma gauche se présentait une fenêtre où la lumière du soleil pénétrait la pièce, au milieu il n'y avait qu'une simple table en bois où se posait quelques jeux de cartes. Puis à ma droite se plaçait une porte en chêne avec un porte manteau côté droit et un placard côté gauche.

Mais un détail attira mon attention. Je trouvais que la décoration était assez masculine, comme le choix des couleurs des lits, le tapis bleu cyan sous la table, les manteaux assez larges, le placard ouvrant sur des chemises et des bottes...

Puis ça pue l'homme !

Non, ça sentait autre chose, très étrange comme odeur. Je flairais le « parfum » pour voir d'où ça venait, c'était assez proche de moi. Je regardai sous l'oreiller, sous la couette et même en bas.

En effet, Au lieu de me questionner comment je me suis retrouvée ici, j'essaye de retrouver cette merde qui sent si mauvaise...

Puis je penchai la tête pour voir sous le lit, je trouvais des affaires de mec et...

- Mais qu'est-ce que...

Mon sang remonta rapidement de ma tête, j'ai hésité de prendre ce truc entre mes doigts... mais vu que j'ai écouté la petite voix dans ma tête.

Je pris un petit bout de mon pouce et index, remontant mon visage en même temps sur cette... j'ai envie de vomir bordel de merde L'HYGIENE !

- Une capote utilisée ?!

J'animai une grimace de dégoût et relâchai ce bout de plastique, le bruit du claquement contre le sol était le même qu'une crêpe tombant par terre.

- C'est des gros dégueu...

Je me tue quand j'entendis des voix masculines se rapprocher de la pièce, à ce moment-là mes yeux pouvaient sortir de leur orbite.

Par panique je me couchai dans le lit, faisant semblant de dormir et ces hommes rentrèrent dans la pièce, d'une manière très discrète comme s'ils ne voulaient pas me réveiller.

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