CHAPITRE 11

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Lost in the fire - Gesaffelstein

Oh non pitié pas lui.

Je vis sa tête de bouffon s'afficher sur mon champ de vision. Sa main me salua pendant que la mienne levait son majeur.

Ça fait tellement plaisir de te revoir ! Dix minutes qu'on s'est séparé et tu me manques déjà...

- La ferme, il n'y a pas assez de place pour toi, le coupé-je d'un ton purement agressif.

Dans un moment soudain qui me fait frissonner, nous entendîmes le hurlement du loup-garou. C'est ce que je craignais, ma serpe n'a pas pu le tuer comme celle-ci n'était pas en argent. Nous nous retournons tous les deux pour que nos regards se croisent, nos yeux échangeant la même émotion : la panique. Les mots d'Arold qui s'en suivirent après, s'attachait moins à ma plaisance :

Bon, tu m'adore, je t'adore, dans le meilleur des mondes ! Alors tu vas me laisser une place

Je gigotais plusieurs fois la tête en lui disant de dégager, mais il insista et engouffra son corps dans MA cachette !

Va te faire...

- Moi aussi je t'aime beaucoup

Il avait quand même réussi à rentrer dans ce petit trou, qui était tellement étroit que nos souffles s'entremêlaient. Je frémissais de dégoût que ma seule vue était plongée sur son corps juste au-dessus du mien. Mes membres se resserrent jusqu'à se comprimer pour éviter tout contact avec lui.

Mes poings se contractent, alors que ma respiration devient haletante. Je lutte pour qu'aucun souvenir ne remontent à la surface, pas seulement ceux de l'auberge il y a quatre ans. Je me sens oppressée, il est trop près pour que je ne suffoque pas.

Mes joues deviennent anormalement chaudes et mes veines commencent à trembler. Ma poitrine se pulse sous l'effet des battements de mon cœur. Puis miraculeusement, la voix de tata me revient en mémoire :

« Utilises tes talents pour cacher tes faiblesses »

En suivant son indication, je collais ma langue au palais et respirais profondément. Petit à petit mon corps était plus relâché, puis je reprenais l'emprise de mes actions et mes émotions. Je remerciai silencieusement tante Broucline pour ce conseil admirable. Arold baissa les yeux sur moi avant d'esquisser un sourire aux lèvres, cette réaction provoqua mon froncement de sourcils.

Ma présence te fait de l'effet, me charrie-t-il avec son narcissisme surprenant.

Pourtant cela ne me faisait pas rire, alors que son index frôlait à peine l'épiderme de ma joue que mon visage reculait de son étreinte.

Je t'interdis de me toucher ! riposté-je d'une manière abrupte.

Son regard me dévisageait de haut en bas, ses sourcils se haussèrent quand il tourna les yeux au-dessus de moi, puis il répliqua :

Toujours pas commode toi

Je ne dis rien mais cela ne l'empêcha pas de continuer :

Bon au moins, juste un truc

Il avait à peine fini sa phrase que sa main droite me lança un courant électrique sur le bras. Au même moment j'échappai un cri furtif pendant que mes muscles commençaient à sentir une brûlure.

Quel enfoiré !

Ici, j'ai visé ton brachial antérieur, tu vas avoir mal aux articulations pendant un moment, sa voix sadique me donnait des frissons de la tête aux pieds, toi, tu t'y connais dans les armes, moi, c'est sur la constitution du corps humain et où te briser les os, si tu continues à être une hystérique lunatique avec moi

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 26 ⏰

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