24 novembre 2016
Louis TomlinsonC'est littéralement un foutage de gueule. Je fais mon boulot, je reste avec la même maison de disque et eux, eux ils ne sont pas capables de faire un putain de mixage. C'est quoi ça ?! Je suis vraiment remonté, j'ai enregistré Just Hold On, mon premier morceau en dehors du groupe, j'essaye quelque chose sans vraiment savoir si ça va plaire au grand public. Heureusement que Steve me rassure avec ses gentilles paroles, il me calme. Le son est normalement censé sortir le 7 décembre et je ne sais pas si ça va finalement se faire. Si ce n'est pas le cas, tout est foutu car je sais que la déception pourra se lire sur plus d'un visage de fan.
Je sors mon téléphone de la poche de mon jogging pour envoyer un énième message d'agacement à Simon quand j'aperçois qu'Harry m'a envoyé un message. Harry m'a envoyé un message ?! Évidemment que je suis étonné ! Harry ne m'envoie plus de message depuis la fin du groupe, enfin mis à part quand c'est pour répondre à des messages que je lui envoie. Non, il ne fera plus jamais le premier pas pour qu'on parle. Je lis le message dans ma barre de notifications, ainsi il ne verra pas que je l'ai lu de suite même si cela fait déjà une heure qu'il l'a envoyé. Mais je suis touché, il essaie d'un peu se racheter. Il reste en colère contre moi mais ça n'a jamais été un méchant. S'il me parle violemment c'est qu'il a juste besoin d'alléger sa rage intérieure...Je ne lui cherche pas excuses parce que je l'aime...ou peut-être bien. Mais je ne peux pas blâmer quelqu'un qui m'est nécessaire à la vie. Je ne sais pas si je dois lui répondre. J'en meurs d'envie oui. J'en meurs tellement d'envie que sans même m'en rendre compte je viens de me faire saigner la lèvre inférieure tellement je l'ai mordu fort en lisant le message de Hazza. Or si je lui réponds, mon simple message deviendra rapidement un roman de Dickens – je ne remets pas en cause le travail de ce romancier talentueux – et alors là ça pompera l'air à mon bouclé. Je préfère ne rien lui répondre malgré le déchirement que ça me fait au cœur. Je pense plutôt l'appeler, il ne pourra pas s'énerver ni me couper la parole, il vient de me dire l'inverse.
Je recale finalement mon téléphone dans ma poche, le sourire aux lèvres. C'est fou comment seulement quelques mots peuvent changer ton humeur sur toute une journée. Malgré cette bonne nouvelle, j'ai tout de même quelque chose de peu agréable à faire aujourd'hui : je dois aller voir Briana, avec Freddie. Autant dire que je ne saute pas de joie. Or cette femme reste la mère de mon bébé et lui n'a rien demandé. Je souhaite qu'il ait la vie la plus normale et saine possible, mais pour cela il doit voir sa mère. Je ne lui laisse pas, je n'ai pas assez confiance. Non on va juste passer lui faire un petit coucou. Petit coucou qui peut à tout moment partir en dispute violente...
Je prépare mon petit blondinet dans une tenue toute belle et confortable. C'est déjà le plus beau des enfants mais il n'y a jamais assez de beauté donc autant en rajouter. Il porte un haut manche longue blanc avec une salopette côtelée couleur taupe, des minuscules chaussures Adidas et un petit bonnet pour sa tête qu'on a envie d'embrasser à longueur de journée à cause de sa bouille d'ange. Je lui enfile une veste pour lui tenir chaud durant le trajet et c'est parti pour rendre visite à sa maman.
*
J'arrive devant chez Briana – enfin devant la baraque que je lui paye – et je dégluti déjà. Elle ne me fait pas peur, elle ne me fait plus peur. De toute manière elle sait que ce qui est question justice, je gagnerai toujours car je suis bien de plus riche et influant qu’elle. Si je veux, je la fais tomber. Echec et mat. Freddie dans son berceau, je sonne à la porte. Je peux déjà entendre Briana gueuler de l'autre côté. Je lève les yeux au ciel. Je sens que ça va être plus long que prévu. Elle ouvre enfin la porte. Apparemment elle avait oublié que c'était aujourd'hui qu'on lui rendait visite parce qu'elle a une dégaine de clocharde qui vient de se réveiller d'une nuit compliquée.
- Vous foutez quoi là ?
- Bonjour Briana.
- Oui oui bonjour. Tu fous quoi là Louis ? Je dormais moi. Elle me répond d'une nonchalamment folle.
- Sans blague j'avais pas du tout remarqué. C'est aujourd'hui qu'on avait convenu pour que tu puisses voir ton enfant. Elle se fout royalement de son bébé, ça m'en donne du haut le cœur. Mais après t'as pas l'air enchantée, on peut repartir si c'est ce que tu souhaites.
- NAN ! Nan restez.
J'entre alors finalement dans la demeure en bordel (je suis quelqu'un de bordélique mais alors là je ne pensais pas que c'était possible de me surpasser). Briana s'avachie sur son canapé parsemé de soutifs...propres ou sales ça je ne préfère pas le soir. Je me tiens débout avec mon fils somnolent dans la couverture avec laquelle je l'ai recouvert pour qu'il n'est pas trop froid. On est certes à Los Angeles, je ne veux que mon enfant tombe malade en aucun cas.
- Um, on a été voir ma mère il y a quelques jours. J'essaie de me débarrasser de cette situation malaisante.
- Et ?
- « Et » quoi ?
- Bah pourquoi tu me dis ça ?
- T'es vraiment cruche hein. C'en est trop, je lâche les vannes de colère. J'arrive chez toi...enfin c'est aussi un peu chez moi vu que je te paye cette maison mais passons, je viens pour ton propre plaisir de voir ton enfant, TON bébé. Et toi Briana, toi tu ne te souviens même pas que c'était aujourd'hui qu'on avait convenue ET EN PLUS tu n’en as rien à foutre que ton enfant soit là. Tu ne l’aimes pas ? Il te fait honte ? T'assumes pas être devenue mère ? Expliques-moi parce que je ne comprends pas très bien. Je fais une pause dans mon monologue, le souffle bruyant parce que j'ai les nerfs. En fait si, je sais. Je suis bien content et ne regrette en aucun cas de t'avoir refusé la garde de mon enfant. Dis-le moi si tu ne souhaites plus qu'on vienne te rendre visite, on sera tout aussi soulagé que toi de ne plus venir.
Sur ce je n'attends pas sa réponse et pars, claquant la porte derrière moi. Sincèrement c'en est vraiment trop. Je fais beaucoup d'effort pour elle, elle ne s'en rend pas compte. Ça me gonfle à chaque fois que j'y pense oui, mais aujourd'hui c'était la goutte de trop. Enfin, il y a tout de même un point positif à tout ce feu brûlant : je ne dois plus m'approcher de quelconques femmes. En amitié s'il n'y a rien d'ambigu, alors avec plaisir on pourra passer des heures à discuter. Mais je barre une croix sur toute autre relation. J'ai eu trop de problèmes avec la gente féminine et ça m'en a coûté l'homme de ma vie.
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STAR IN SPITE OF HIMSELF || L.S.
ФанфикEt après la conquête des étoiles, que suis-je supposé faire ?