25 décembre 2015
Louis TomlinsonOn est rentré du restaurant peu de temps après que je me sois effondré lamentablement dans ses bras. Il m'a dit « Viens à l'appart, tu vas pas rester tout seul maintenant. » et comme vous pouvez le deviner, je n'ai pas pu refuser. Quand on est arrivé chez lui, j'ai remarqué que quasiment rien n'avait changé depuis la dernière fois que je suis venu ici ; c'est-à-dire plus d'un an de demi. Il a juste un piano en plus qui est posé dans un coin du salon, il doit sûrement essayer d'apprendre à en jouer. Il y avait aussi des nouvelles photos dans sa bibliothèque – c'est clair qu'il a plus de livres que moi. Quand je suis rentré dans son salon j'étais gêné et je ne savais pas où me mettre mais Harry a ce truc en lui qui lui permet de tout de suite mettre le monde à l'aise. Il m'a proposé un truc à boire – j'ai pris un whisky – et on s'est assis dans son canapé.
Ça c'était vers minuit et maintenant il est presque trois heures du matin et on est toujours au même endroit sur ce même canapé en velours vert canard. J'avoue que cette couleur, je la trouve vraiment hideuse, mais chez Harry ça donne tout de suite bien, tout de suite chic. On est pas à notre premier verre mais plutôt le quatrième...ou le cinquième, je ne sais pas vraiment. L'alcool coule abondement dans mes veines, je n'ai plus toutes mes idées claires. Je joue à un jeu dangereux d'autant boire. Je sais bien que quand je suis bourré je n'ai plus de filtres, autant oralement que physiquement.
Pour être honnête avec moi-même ça fait au moins cinq minutes que je suis pendu à ses lèvres. Il est en train de me raconter quelque chose, je ne comprends rien à ses paroles mais je suis certain que c'est intéressant. Ce que je trouve très intéressant en ce moment, en revanche, c'est le mouvement de ses lèvres. Elles sont creusées, faute de sécheresse avec l'hiver. Quand il apporte son verre à celles-ci, pendant une fraction de secondes elles ont un effet de ventouses sur le cristal. Elle sont pulpeuses et d'un rose vif qui penche sur le rouge. Leur vue est si envoûtante que je n'ai pas envie de cligner des yeux. Je veux en savourer chaque instant. Tellement que je me suis perdu à les admirer, mes propres lèvres sont légèrement ouvertes, témoignant de mon envie de l'embrasser.
Mais à quoi tu penses Louis ?! Je suis vraiment inconscient pour me permettre ce genre de pensées.
Harry peut me prendre la main dans le sac s'il le souhaite, je ne cache en aucun cas le fait que je fantasme sur ses lèvres. Cependant il continue à me parler comme si tout était normal. Cette situation est vraiment étrange ; je suis à deux doigts de lui sauter dessus et lui, il me parle de l'expérience fantastique qui est d'être seul en studio. Il est donc si aveugle que ça ? Je pouvais comprendre au début de notre relation qu'il pouvait être un peu perdu, c'était un jeune adolescent, mais tout de même, il a plus de la vingtaine maintenant !
Je sors de mes pensées soudainement quand je le vois poser son verre sur la table basse et se lever.
- Tu veux rester dormir ? Il me demande, se tenant devant moi.
Il est juste avec son pantalon de costume et sa chemise blanche un peu transparente. Plus tôt dans la soirée il avait déboutonné un bouton ou deux en plus. Ainsi, sa chemise est ouverte jusqu'au milieu de son ventre. Je crois que je vais faire un malaise. Je suis bouche bée, mes yeux plus levés vers son torse que ses yeux. Il me regarde, il attend ma réponse.
- Louis ? Tu restes ou pas ? Il me redemande.
- Hein ? Euh...si ça ne te dérange pas... Je balbutie. Mais qui m'a envoyé sérieux ?
Il rigole légèrement face à ma réaction – en même temps, il y a de quoi – et me sourit.
- Bien, je vais te préparer la chambre d'ami alors.
Il était sur sa voie pour préparer cette chambre dont je n'en ai vraiment rien à faire en lui attrapant le poignet avec un « Attends ! » un peu maladroit. Maintenant il me regarde, il se demande bien ce que je veux. Je me pose la même question que lui. J'ai voulu avoir son attention mais je n'ai rien à dire maintenant que je l'ai.
- Je vais t'aider. J'arrive finalement à prononcer. Ça me fera quelques minutes de plus à ses côtés.
C'est comme ça qu'on se retrouve tous les deux à quelques centimètres d'écart en train d'enfiler une couette dans un draps. Mes pensées courent actuellement très vite dans mon esprit, elles font carrément un marathon qui me semble sans fin. Je réfléchis vraiment trop. On n'a rien fait à part boire des verres et pourtant ce bouclé à côté de moi a réussi à m'exciter. Heureusement que j'ai encore un peu de retenue sinon je l'aurais déjà plaqué contre le lit.
Et puis ce regard qu'il a dans le coin de ses yeux je le remarque très bien. Cet homme me rend fou. Que dis-je, il me tend, énormément même. Si je ne me reprends pas en mains dans la minute qui suit je sais que je vais avoir une érection et ce serai la honte.
Après avoir fini de préparer le lit on se regarde gênés dans un silence qui rend la situation encore plus inconfortable. Il décide de poser une de ses mains sur mon épaule
- Uhm...bonne nuit Louis. C'était sympa et je suis content que les choses soient claires entre nous.
Que les choses soient claires entre nous ?! Peut-être qu'elles le sont pour lui mais dans mon cas elles sont plus que floues, donc non, non les choses ne sont pas claires.
- J'comprends pas.
- De ? Il est devenu confus.
- Bah les choses claires là. Moi je trouve pas ça clair, mais alors pas du tout.
Il ne comprend pas ce que j'essaie de lui dire. Son visage est crispé et confus, il a les sourcils levés et les commissures de ses lèvres sont contractées. Il espère que j'argumente un peu alors que j'espère juste l'embrasser. L'alcool est en train de me monter au cerveau. Merde. Je sens que je vais faire une bêtise en moins de temps qu'il en faut pour le dire.
Sa main est toujours sur mon épaule et je peux ressentir la chaleur de la pulpe de ses doigts me dissoudre la chair. C'est trop pour moi, je ne peux plus me retenir plus longtemps. J'approche mon visage du sien. Au pire, je n'est rien à perdre. Je ne suis qu'à un pouce de son visage. Son regard reste fixé sur moi, pour autant il ne me rejette pas, ce qui est un bon point. La tension est à son maximum. Nos respirations se mélangent et viennent réchauffer le visage de l'autre. On a tous deux les lèvres entrouvertes.
J'ai des papillons par centaines dans mon ventre, ça fait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Finalement, au bout de quelques minutes dans une lourde apesanteur je me lance dans ce baiser que j'attends depuis bien de trop de temps.
Nos lèvres se pressent les unes contre les autre et je ne peux pas m'empêcher de fermer les yeux. La saveur de sa bouche fait frissonner mes papilles. Le baiser ne dure que quelques secondes alors que je décide de le rompre doucement. Ses yeux restent collés aux miens, il ne dit rien. Est-ce qu'il a apprécié au moins ? J'ai vite ma réponse quand il vient m'embrasser le temps de deux secondes en retour.

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STAR IN SPITE OF HIMSELF || L.S.
FanfictionEt après la conquête des étoiles, que suis-je supposé faire ?