Louis Tomlinson
2 mai 2015Les gouttes tombent encore de mes cheveux quand je sors de ma douche. Un hoodie et un jogging enfilés, je rejoins les garçons dans le salon au fond du bus. Mais en y allant, je trouve Harry dans ma couchette, au-dessus de la sienne. Son regard est vide et je n'aime pas ça. Pas ça du tout même.
- Haz ? Tout va bien love ?
Il tourne finalement le regard vers moi. Ses yeux ont l'air épuisés. Il a sûrement dû pleurer.
- Harry, qu'est-ce qu'il se passe ? Je lui demande d'un coup vraiment inquiet.
Je ne peux plus deviner la verdoyance de son regard, il est devenu d'un noir frissonnant que je n'ai encore jamais vu. Puis, je vois qu'il tient mon téléphone entre les mains. Merde.
- Harry...
Je peux tout lui expliquer, lui dire que je ne suis en rien responsable. Il peut me croire, il va me croire. Il faut qu'il me croie.
- T'as pas trouvé la nécessité de me le dire ? Étrangement il dit ça avec un calme absolu et ça me glace le sang.
- Je te promets Harry, j'allais tout te dire, dans les moindres détails. Je n'étais juste pas prêt. Il fallait que je trouve les bons mots.
- T'AURAIS SIMPLEMENT PU DIRE QUE T'ES UN ENCULÉ !
Les hurlements d'Harry alertent immédiatement le reste de la bande car ils accourent presque jusqu'à nous. Cependant je fais comme s'ils n'étaient pas là. Je les aime de tout mon être mais je dois régler ça seulement avec mon amoureux.
- Haz, je t'en supplie calme toi. Regarde-moi Harry s'il te plaît...Je lui demande avec tout le désarroi du monde puisqu'il a mis sa tête dans ses mains. Je voulais en aucun cas que ça arrive, je voulais ne pas me retrouver dans cette situation inconfortable. Je ne voulais pas te faire de mal et je le veux toujours pas. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé quelqu'un Harry. Et oui tu es énervé, oui tu ne comprends pas pourquoi ça nous arrive à nous parce que notre relation a toujours été basée sur la confiance en l'autre et ce depuis ce fameux moment dans cette chambre à Bootcamp Harry. On le sait tous les deux très bien et je briserai jamais cette règle...
- Mais tu l'as fait...Il ajoute, déçu à souhait.
- Je te le promets Harry, je ne le voulais pas. Je te le promets...je te ferai jamais ça.
- Malheureusement, il ajoute avec amertume, souvent on fait des choses qu'on ne voulait pas.
Il quitte ma couchette, sans un mot, et se réfugie vers un endroit plus haut dans le bus. Il a besoin de solitude mais pas moi. Je m'éffondre en sanglots dans les bras de Niall qui ne sait pas quoi me dire, alors il caresse juste mon dos de sa main. Mes larmes sont chaudes et abondantes. Je n'ai jamais souhaité ça. La vie m'en veut pour quelque chose, elle ne me laissera jamais tranquille.
*
21 novembre 2016
Ma journée d'hier était assez mouvementée. Mes émotions ont jouées aux montagnes russes entre le bonheur que m'a procuré de voir toute ma famille et Harry malgré celui-ci qui a été tranchant lors de notre discussion dans la cuisine. Il a tout autant que moi le couteau en travers la gorge à cause de ce qu'il s'est passé l'an dernier.
Si seulement il avait bien voulu m'écouter jusqu'au bout au lieu de me traiter "d'enculé". Je sais que j'ai mes torts, et je ne les cache pas, je ne suis pas une fillette qui a peur des conséquences...enfin c'est ce que j'essaie de me dire. Haz qui me file d'entre les doigts, c'est certainement la plus grosse crainte que j'ai pu avoir depuis le début de mon existence.
Je ne baisse pas les bras, je ne les baisserai jamais. On a vécu un conte de fée et on le vivra à nouveau. Pour le moment, nous sommes juste au milieu de l'histoire, quand les péripéties sont les plus difficiles à surmonter. Mais ce n'est pas la fin. Cette fin qui se termine, sans même se poser de question, bien et dans le meilleur des mondes. Les voix autour de moi je les entends bien, elles me chuchotent tout près des tympans que c'est foutu. Ces murmures ne sont que des fausses idées de lâches qui n'essaient pas de se battre. Moi, je me bats. Moi, je ne recule pas devant mon but ultime, j'avance.
Freddie est sur sa grande couverture en laine, tricoter par Mamie Jen. Elle lui a offerte à sa naissance en me disant qu'il lui en fallait bien une pour ne pas attraper froid. Il aime beaucoup ce grand carré tout doux et tout coloré. Il ne l'a pas dans son lit, pour cause de place. Mais je m'en sers lorsque je le blotti contre moi ou qu'il faut que je le pose par terre quand il faut que j'utilise mes deux bras et que c'est impossible pour moi de le porter.
Tout le monde me dit que je dois lâcher Freddie, qu'il a le droit de goûter à l'autonomie dès maintenant malgré son âge. Mais c'est impensable pour moi. Mon bébé à huit mois aujourd'hui, ce n'est encore que mon petit lardon qui gazouille et je le veux près de moi. Je suis son protecteur. Sans moi, tout peut l'atteindre, tout peut lui faire du mal. Hors de moi l'idée qu'on lui fasse un moindre mal.
A vrai dire, je le protège aussi de sa maman. Je ne veux plus entendre parler de cette Briana. Cette femme m'a pris dans ses filets et j'avoue que j'ai été bien con sur le coup. Malgré le fait qu'elle est mis au monde la plus belle créature de l'Univers, je ne peux plus la voir, entendre son nom ou quoi que ce soit d'autre. J'ai été patient, très patient, mais ça a été la goutte de trop en juin. Maintenant j'ai mon enfant et je compte bien le protéger de cette sorcière. Elle ne doit pas manipuler mon bébé, elle ne doit pas lui faire de mal. Si cela arrive un jour, alors j'aurais échoué en temps que gardien, en temps que père.

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STAR IN SPITE OF HIMSELF || L.S.
FanfictionEt après la conquête des étoiles, que suis-je supposé faire ?