"J'ai mal et j'ai peur."

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Je me réveillai difficilement. Alors que je me redressai, je fis le tri dans ma tête. Mes idées se bousculaient au point d'en sortir par mes oreilles. Ou autre. Fin bref, je délirais complètement.

-Putain de merde, fais chier, bordel de cake !

Je n'arrivais pas à me relever, alors je rampai vers mon lit pour prendre un appui et tenter une seconde tentative. Je réussis à m'assoir dessus. Je m'allongeai sur le dos. Qu'est-ce que j'avais envie de faire ? Pleurer. J'avais tout perdu. Tout. Il ne me restait plus rien. Je penchai la tête sur le côté pour voir l'endroit où on m'avait enlevé ma petite famille. DaeHyun avait perdu sa veste. Au bout de cinq minutes, je me levai et aller la chercher. Je blottis ma tête à l'intérieur puis m'effondrai au sol. Il y avait encore son odeur et sa chaleur, je pouvais encore tout sentir de lui. J'eus même le flash de son sourire.

-Pourquoi on me fait ça... Pourquoi... J'ai rien demandé... Prenez-moi à leur place et laissez-les... Je vous en supplie...

Je marmonnais tout des paroles du même genre comme si on allait m'entendre à un moment donné. Je pleurais à présent à chaudes larmes. Ils m'avaient dit que ça n'arriverait pas, qu'on sortirait d'ici. Maintenant, j'envisage qu'une seule possibilité : la mort. Je n'ai plus rien à perdre, alors...

-AAH !!

Des bras étaient passés autour de mon cou et me rapprochèrent de leur propriétaire. Ce dernier me souffla à l'oreille.

-Ne pleure plus, petite Baby, je suis là maintenant. Tout va très bien se passer.

-Zelo !

Je me retournai et lui sautai dessus. Je pleurais contre lui tandis qu'il passait sa main droite dans mon dos et sa main gauche dans mes cheveux. Je sentais son souffle sur moi et malgré ma vue troublée par mes larmes, je distinguais un sourire sur ses lèvres qui réchauffa mon cœur.

-Tu as dû oublié que je m'étais transformé en souris.

-Oui... Mais comment ont-Ils fait pour t'oublier ?

-Je pense qu'Ils n'ont pas voulu perdre de temps et se sont peut-être dit qu'Ils viendraient me chercher plus tard.

-J'ai mal, Zelo. J'ai mal et j'ai peur. Pour les autres.

-Tu ne serais pas réveillée maintenant mais beaucoup plus tard s'Ils m'avaient pris car étant tous liés entre nous, tu as été beaucoup affectée par leurs blessures mais il reste moi qui était rester caché.

-Alors l'énergie que j'ai eu à me réveiller vient en partie de toi ?

-C'est ça. Ne perdons pas de temps. Viens.

Il me conduisit jusqu'à mon lit et m'allongea.

-Repose-toi et bien parce que nous allons avoir du travail. Je vais finir le plan. Ça va être dur mais je vais essayer.

-Est-ce que tu ressens les autres ?

-...

-O... Ok.

-Attends, c'est pas c'que...

-J'ai très bien compris ! Pas la peine de vouloir t'occuper de moi en me rassurant. Je dois faire face à la réalité et la réalité est qu'ils vont être victimes d'expériences en tout genre. Je vais me reposer, ne pas m'opposer à ce que tu veux faire ou te proposer mon aide puisque tu es parti pour le faire seul. Je le sens. En plus que tu m'avais abandonné au travail après t'être transformé en souris. Donc, chacun son tour.

-Très bien, tu as tout compris.

Je m'allongeai après avoir tourné mon lit de sorte à le regarder travailler tout en étant allongée sur le côté.

-Zelo...

-Hm ?

-Pourquoi tu n'es pas toujours comme ça ?

-Comme ça quoi ?

-Mature, protecteur, soucieux, responsable, sérieux, calme...

-Eh bien... Je prends exemple sur mes aînés et je le suis que quand ils ne sont pas là. S'ils sont là ou même ne serait-ce que l'un d'entre eux, je n'ai pas besoin d'adopter cette personnalité. C'est leur rôle. Mais quand je suis seul, alors je me conduis en adulte comme tu peux le voir en ce moment.

-Ils savent que tu es comme ça ?

-Non.

-Pourquoi ?

-Je suis celui qu'on trouve mignon, attendrissant, enfantin, etc. Alors ça me va bien.

Il avait dit cette phrase en même temps de relever sa tête du plan pour me lancer un sourire... magnifique. Il voulait me rassurer coûte que coûte, que je sois à l'aise et que je puisse me reposer tranquillement. Je sombrais doucement dans un sommeil réparateur.

~~~~~~

-Youhouuu... Héhooo...

-Hmm... Zelo ?

-Oui, c'est moi. Tu es prête ? J'ai fini de préparer le plan et les armes.

-Ah d'accord. Hein, quoi ?! Quelles armes ?!

Il gloussa et me fit descendre du lit délicatement. Il souleva le bout du matelas et... Oh gosh... Une vingtaine d'armes étaient dissimulées juste en-dessous où je dormais.

-Et... depuis quand c'est là... ça ?

-On les a créé alors que tu étais dans la salle de bain.

-Il s'est passé beaucoup de choses, didons, lorsque je suis allée prendre ma douche !

On rigola puis il rabaissa le matelas.

-J'ai dormi combien de temps ?

-Environ deux heures.

-Deux heures ?!

-Oui.

Alors que je me remettais de ma surprise, il me présenta les armes qu'il avait sélectionné pour moi. Ils m'avaient pris trois grenades, une dague, un petit fusil mitraillette et une bombe lacrymogène. Lui avait déjà une arme sur lui.

-Je ne sais pas si je vais savoir me servir de tout ça, lui confiai-je alors qu'il fixait mon arsenal sur le gilet qu'il avait fabriqué.

-Le plus important est que tu saches lancer et tirer.

-Pas viser ?

-Tu viseras le tas. Tu comprendras vite, dit-il en m'habillant du gilet. C'est bon ?

-Oui.

-Hé, ça va ?

Il releva ma tête que j'avais baissé avec mon petit "oui".

-Écoute.

Il me fit assoir sur le lit et se pencha devant moi.

-Tu es une personne très forte, avec un sale caractère. Tu veux les retrouver, tout comme moi. Tu veux sortir d'ici, tout comme moi. Tu veux vivre, tout comme moi. Alors faisons équipe. Une équipe de choc, hm ?

Il posa ses mains sur mes joues et me sourit en haussant les sourcils. J'acquiesçai vivement. Je me sentais en sécurité avec lui. Pas avec toutes ces armes sur moi, seulement être avec lui.

-Donne-moi ta main.

On avança tous les deux devant le mur où JongUp était passé.

-Je Les ai vu faire, attends. Ah, voilà !

Il appuya à un certain endroit au mur et une brèche s'ouvrit. Je n'avais jamais rien distingué auparavant et puis même, le bouton était trop haut et Zelo avait tout pile la bonne taille pour pouvoir l'atteindre. Il reprit ma main et la serra très fort.

-Prête ?

-Prête.

Je vous donnerai la vie, vous sauverez la mienne...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant