Chapitre 5 || Encore Une Perte

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Les combats s'éternisent jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucun homme de Reyes en vie. Les blessés dans notre camp sont nombreux et nous voilà de nouveau dans ces fourgons blindés. Je bande une blessure faite avec un couteau au niveau de mon ventre quand un gémissement rauque attire mon attention. Je lève la tête vers Vince qui me lance un regard coupable.

"- Vince ! Vince ! Ça va aller frérot, appuies ta main sur ta blessure. Dom ! Faut l'emmener à l'hôpital...dis-je alors que ma voix se brise.

- Dom...Jean, vous irez...vous irez voir mon fils ? Nico, c'est un bon petit gars, on lui a donné ton prénom, Dominic.

- Vince ! pleurais-je.

- Je te le promets, Vince. répond mon frère alors que je serre la main de Vince."

Il me serre la main une dernière fois avant de s'éteindre. Mon frère me tire sur ses genoux et me colle contre lui alors que les larmes coulent de plus en plus.

Ça recommence.

Comme à chaque fois que je m'attache à quelqu'un, le destin finit par me l'enlever.

Nous sommes réunis dans un hangar et je suis assise sur la table à ruminer ma colère et ma haine. Je tuerais ce fils de catin, quoi qu'il m'en coûte.

"- Il va le payer. crachais-je."

Je me dirige vers l'équipe.

"- Il ne nous reste plus beaucoup de temps, nous allons devoir nous dépêcher. annonce mon frère.

- J'ai trouvé un vol, on peut avoir disparus dans cinq heures. ajoute Han.

- On va faire ce cass. appuie Dom. On ne s'enfuiera pas.

- On est grillés Dom ! s'écrie Han.

- C'est du suicide ! renchérit Roman en s'énervant. C'est ton pote qui est sur cette table.

- C'était notre frère ! criais-je envers Roman. Et c'est justement pour ça que nous allons faire ce cass. C'est une vengeance personnelle, pour Vince, sa femme et son fils. ajoutais-je en baissant la voix.

- Reyes va s'attendre à ce qu'on s'amène. soupire Roman.

- Il a raison, le poste a triplé le nombre de flics. dit Tej."

Je soupire devant leur flippe mais Dom et moi avons pris notre décision. On fera le cass avec ou sans eux.

"- Dom, si vous y allez vous allez vous faire attraper. lui dit Elena, la fliquette. Fuyez pour votre liberté.

- Fuir, c'est pas être libre. lui répond Dom. Vous faites comme vous voulez. ajoute-t-il envers les autres.

- Je viens. intervient soudain Hobbs.

- Quoi ? demandais-je, choquée.

- On va aller buter ce fils de catin. répond Hobbs en me lançant un clin d'œil."

Je vois les autres hésiter.

"- Bon, c'est quoi l'idée ? demande Brian. Ça va être dur de la jouer dans la finesse.

- Oublie la finesse, on chope le blé, on chope Reyes."

Nous élaborons un plan avant que tout le monde ne se dirige vers sa voiture. Assise sur le capot de la mienne, je vois Hobbs arriver pour monter dans la sienne.

"- Tu ne nous laisseras pas filer après ce cass. Au pire, tu nous laisseras un peu d'avance.

- Vous êtes de dangereux criminels recherchés dans le monde entier. Je ne peux pas vous laisser filer. Je vous laisserais...une avance. dit-il avec un sourire narquois."

Je monte dans ma voiture pour suivre les autres. Dom, Brian et moi devrons tirer le coffre, Hobbs va nous faire entrer dans le poste et les autres vont attirer l'attention des flics et les détourner de nous et du coffre.

Nous suivons le 4x4 de Hobbs qui, arrivé devant le poste de police ne s'arrête pas et défonce portes et murs au passage. Alors que la basse-cour s'anime, Dom, Brian et moi rentrons et accrochons les cordes au coffre. Nous rentrons chacun dans notre voiture et accélérons au max pour décrocher le coffre du mur. Il est bien accroché cet enfoiré. Il se détache soudain nous envoyant valser en avant, nous nous rattrapons de peu et sortons du poste le plus rapidement possible. Pendant ce temps-là, les flics ont eu le temps de prendre leurs voitures et un cortège de poulets ne tarde pas à nous coller au cul.

"- Ça y est, ils vous poursuivent. annonce Mia dans le talkie. A droite !

- Bien reçu !"

Nous tournons à droite mais c'est sans compter sur ce crétin de coffre qui....décide d'aller se balader. Il m'embarque en arrière, je freine d'un coup avant d'accélérer encore plus qu'avant. Je parviens à rééquilibrer le coffre qui, au passage, a détruit le rez-de-chaussée d'un immeuble entier.

"- Bon, si on continue à virer comme ça, ça va pas le faire. marmonnais-je entre mes dents.

- On ne peut pas faire mieux. me répond Dom."

Nous continuons de virer dans les rues en détruisant tout au passage. Les motards qui ont commencé à nous suivre ont vite été envoyés dans le décor par Roman et les autres. Nous avons fini par tous les semer avant d'arriver en-dessous d'un pont. C'est à ce moment là que nous effectuons le changement de coffre. Même sans tous ces milliards de dollars, ce coffre est vachement lourd. Hop, hop, hop. Nous continuons de rouler mais les gens affluent sur la route et d'autres flics arrivent.

"- On passera pas ! s'écrie Brian.

- T'as raison. Tu passeras. dit-on en cœur avec mon frère."

Nous détachons sa corde et il est envoyé loin derrière alors que Dom et moi continuons de rouler mais avec une voiture en moins c'est de plus en plus compliqué.

"- Dom ! On doit tourner à droite. dis-je dans le talkie."

Ma voiture lâche soudain alors que je me mets à hurler contre mon frère.
Je sors de ma voiture dans une colère noire.

"- Putain de merde ! hurlais-je. Débile de crétin de Dominic Toretto ! continuais-je de hurler en frappant dans les pneus de la voiture.

- Jean ! Que se passe-t-il ? demande Mia dans le talkie.

- Ce crétin m'a larguée ! rageais-je en remontant dans ma voiture."

Je démarre au quart de tour en faisant crisser mes pneus au possible. Direction le pont. Je conduis dans les rues avec le frein à main enclenché durant la moitié du temps. Ben oui, c'est plus simple de faire un virage à quatre-vingt-dix degrés avec le frein à main. LO.GI.QUE. Je suis tellement énervée après mon débile de frère ! J'arrive sur le pont pour voir la voiture de mon frère écrasée dans un SUV noir.
Je vois Reyes commencer à sortir de son SUV et Hobbs arriver de l'autre côté. Je m'approche tranquillement de Reyes avant de sortir mon arme et de lui tirer en pleine tête. Froidement assassiné.
Je suis tentée de lui cracher dessus mais me retient, un minimum de dignité.
Je range mon flingue et me dirige vers mon frère avant de lui coller une patate bien placée.
Hobbs arrive et nous laisse vingt-quatre heures d'avance pour fuir avant de nous poursuivre.
C'était la famille ou rien et même si il a fait ça pour me protéger, je lui en voudrais pour un bout de temps.

Jean Toretto - Faster And StrongerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant