Elena

Chapitre 1

POV: Elena

Lundi

Je suis là, allongée sur mon lit à attendre que mon réveil sonne. Il doit être quoi 4h30 ou 5h moins le quart, je n'en sais absolument rien mais tout ce que je sais c'est qu'il n'est pas encore 5h et me voilà déjà réveillée. J'ai tellement l'habitude de me lever tôt que je n'ai plus besoin de mon réveil qui sonne tous les matins sans exception à 5h du matin.

J'avoue que ce n'est très certainement pas facile de quitter ce lit habillé par des draps en soie aussi lisse qui me font un bien indescriptible, mais il le faut. J'ai pris l'habitude de me détacher des choses facile de la vie qui m'emprisonnent, comme le fait d'avoir tout ce qu'il me faut à portée de main. Je n'ai pas du tout à me plaindre car j'ai quand même tout ce dont une fille lambda pourrait rêver. Une très grande chambre avec un lit baldaquin entouré par des rideaux rose pâle transparents, une petite salon composé de fauteuils couleur baise et or, une grande salle de bain parallèle à un dressing assez gigantesque et finalement cette magnifique baie vitrée qui donne sur mon balcon assez spacieux. Ma vie à l'air parfaite décrite de cette manière, avec tous ces innombrables adjectifs qui font rêver, cependant tout ce grand luxe ne peut combler le vide que je ressens depuis ces dernières années. Un vide auquel je n'ai ni l'envie, ni la force de prêter encore plus d'attention qu'il ne le faut.

Le réveil retentit enfin, me faisant sortir de mes pensées par la même occasion et je l'interrompt aussitôt. Je me lève pour aller prendre ma douche, me brosser les dents et lisser ma chevelure noire car je n'ai pas de temps à perdre. J'ai jusqu'à 7h15 pour réviser mes cours de SVT puisqu'on est à six semaines des vacances d'été et donc des évaluations du second semestre.

Même si c'est vrai que je ne suis qu'en seconde je sais ce que je veux pour mon avenir et je ferai tout ce qu'il faut pour être la chirurgienne que je veux devenir. Je me donne corps et âme à mes études et je fais tout pour toujours faire partie des meilleurs de mon établissement car ayant beaucoup de choses à me prouver à moi même. Je ne suis pas cette lâcheuse que ma mère à souvent tendance à voir en moi. Je sais qu'elle se dit que je la déçois et ce qu'elle ne sait pas ce qu'elle me déçoit autant si ce n'est plus. Elle a tendance à oublier que la perfection n'existe pas et ce n'est pas l'image que les autres voient en nous qui fait celui que nous sommes.

2h30 plus tard

Je descends à la salle à manger pour prendre le petit déjeuner avec mes parents et mon frère mais j'appréhendais déjà ce qui m'attendais à quelques mètres devant moi. Je sais que Papa et Alex eux sont toujours ravis de me voir mais je ne sais pas si je peux en dire autant de ma mère. Elle qui ne remplit pas du tout la place que j'aimerais qu'elle prenne dans mon cœur. Ce vide que je ressens n'est que le fruit de son comportement envers ma personne. J'ai l'impression d'être orpheline de mère, ce qui je l'avoue me descend mentalement. J'arrive enfin devant cette salle à manger avec toute l'appréhension du monde, je n'ai aucunement l'envie de continuer à revivre le même scénario qui m'attend comme si j'étais dans un jeu qui recommençait à cause d'un bug de système irrésolvable.

- C'est à cette heure que tu daignes te ramener à table Elena ?

Je savais qu'elle allait me sortir une phrase de ce genre, elle ne peut pas s'en empêcher et je peux même dire que c'est sa marque de fabrique, si je ne m'abuse. J'étais tellement concentré sur mes révisions que j'avais complètement oublié de regarder ma montre, car ma mère exigeait qu'on soit tous à table à 7h15, pas plus ni moins. Elle est du genre à tout contrôler et vouloir que tout soit toujours "parfait" dans cette maison.